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Jesper Grønkjær : « On s’est juste chamaillé avec Töfting, pas bagarré »

Propos recueillis par Émilien Hofman
6 minutes
Jesper Grønkjær : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>On s&rsquo;est juste chamaillé avec Töfting, pas bagarré<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Alors que son Copenhague joue sa survie ce samedi en Atlantic Cup contre Göteborg, l'ancien ailier ultra rapide Jesper Grønkjær - retraité depuis 2011 - est désormais installé sur la banquette des commentateurs. Entre l'Ajax post 95 et son 1 billion goal, le Danois revient gentiment sur sa carrière. Très gentiment.

Vous commencez votre carrière à Aalborg… Pourquoi là-bas ? C’était votre club favori ?

Je suis originaire de la campagne et à l’âge de 16 ans, alors que je commençais à jouer dans les équipes nationales de jeunes, j’ai dû me décider à changer de club et j’ai signé pour Aalborg, 100km plus loin. Physiquement, je n’ai déménagé qu’à mes 18 ans, vu que je pouvais continuer ma formation près de chez moi, dans le meilleur centre du Danemark. C’est après que j’ai rejoint l’équipe première qui venait d’être championne. Donc quand j’ai dû faire mon choix à 16 ans, Aalborg était le meilleur club le plus proche.

Après le Danemark, vous signez à l’Ajax, qu’est-ce vous avez appris le plus de l’esprit Ajax ?

L’Ajax a une grande tradition avec de grands joueurs, depuis les années 70, 80. Pour moi, ça a été une fantastique période d’apprentissage pour devenir un vrai professionnel. On vit éloigné de sa famille et dans un nouvel environnement particulier, l’Ajax est parfait pour les jeunes joueurs. Encore aujourd’hui, le club ajacide doit encore être dans les meilleurs pour former des jeunes talents.

C’est à l’Ajax que vous avez joué le plus beau football ?

C’était probablement à Chelsea. Mais le football développé à l’Ajax m’a énormément aidé dans mon développement, c’est là que j’ai vraiment grimpé les échelons.

Quand vous arrivez à Chelsea en 2001, vous devenez le joueur danois le plus cher de l’histoire, ça vous a mis la pression ?

Peut-être dans un certain sens. Mais pour être honnête, je n’y pensais pas beaucoup, j’étais plutôt tout content de me retrouver à Chelsea avec énormément de joueurs d’expérience comme Frank Lebœuf, Desailly…

Est-ce que votre « 1 billion goal » inscrit contre Liverpool en 2003 et qui offre la Champions League au club est le plus beau souvenir de votre carrière ?

Maintenant, avec le recul, il doit sûrement être le but le plus important, ouais.

Mais pas le plus beau…

Non (rires). Mais à ce moment-là, je ne savais évidemment rien concernant une éventuelle reprise du club qui est arrivée six semaines après. Plus de 10 ans plus tard, on comprend toute l’importance de cette réalisation, mais franchement, au moment-même, on n’a pas cette impression.

Est-ce que Abramovitch, qui a repris le club à l’été suivant, vous a parlé de ce goal ?

Non.

Finalement, vous quittez Chelsea seulement après un an après ce but décisif, une déception pour vous ?

Non, ça a été une décision que j’ai prise moi–même, à partir du moment où j’arrivais à la fin de mon contrat. Après un passage à Birmingham, j’estimais que l’Espagne était le meilleur endroit où aller pour moi.

Vous n’avez pas été déçu par ce Chelsea devenu ultra riche et avec une philosophie différente ?

Non, parce que quand j’y jouais, il y avait déjà des grandes stars. Mais c’est comme ça de toute façon désormais, le foot a évolué, il y a de plus en plus d’argent avec les télévisions… Moi, je suis toujours proche du club, et c’est à chaque fois spécial d’y retourner en tant que commentateur pour la télévision justement.

Après un petit passage à l’Atlético, vous filez à Stuttgart… C’était pour rejoindre Jon-Dahl Tomasson ?

Ça a certainement eu de l’importance parce qu’on s’entendait bien en équipe nationale, donc c’est une des raisons. Mais j’ai toujours été attiré par l’Allemagne, quand je jouais des matchs de Champions League là-bas, il y avait tellement de monde dans les stades… En plus, le football allemand prenait du galon, la Coupe du monde allait arriver un an plus tard. Enfin, je m’étais toujours dit avant de devenir pro que je chercherais à découvrir le plus possible de championnats et de pays, et là je pense que j’ai réussi mon coup.

Sur place, qu’est-ce qui n’a pas fonctionné avec Trapattoni ? (Après un bilan de 11 matchs nuls sur 20 matchs et l’écartement des deux Danois pour leurs critiques dans la presse, l’Italien a été limogé, ndlr)

Je ne pense pas que c’est nécessairement lié à lui, mais au moment où je suis arrivé, le club avait dû changer beaucoup de joueurs parce que des gars comme Kevin Kurányi et Philip Lahm avaient quitté le VfB. Avec de nouveaux joueurs et un nouveau coach, la sauce n’a pas pris directement, voilà tout.

Vous vous souvenez de votre première sélection avec le Danemark ?

Oui, le début a peut-être été difficile (dès la première minute, Jesper offre le but à Pippo Inzaghi d’une affreuse passe en retrait loupée, ndlr). J’étais très jeune à l’époque et je me retrouvais directement avec des joueurs très expérimentés… Mais non, en fait, je ne pense pas que ça a été difficile, ce n’est pas un bon sentiment de commencer en équipe nationale avec une telle erreur, mais j’ai joué ensuite un bon match, on a finalement gagné et j’ai eu l’occasion de revenir en sélection faire d’autres bonnes rencontres.

Vous faites partie de la génération danoise qui a atteint la finale de l’Euro 1994 des U16, vous ne pensez pas que vous auriez pu accrocher mieux qu’un 8e de finale de CM 2002 et le quart de finale de l’Euro 2004 ?

Je pense effectivement qu’on aurait pu faire un peu mieux. En 2002 et 2004, dans la phase de groupes, nous avons joué un très bon football, nous étions tous dans le bel âge : 24-26 ans. Mais ensuite, on est tombés contre des équipes d’un autre niveau, que ce soit contre l’Angleterre ou la République tchèque, on n’a pas été assez bon pour rivaliser, donc ouais, il y a de la déception.

À la Coupe du monde 2002, certains médias ont parlé d’une bagarre à l’entraînement avec Stig Tofting, vous pouvez revenir là-dessus ?

Il n’y a pas eu de bagarre (rires). La réalité, c’est qu’on se chamaillait à l’entraînement, tout simplement. Mais on était en pleine Coupe du monde, donc les médias en ont fait toute une histoire, alors qu’il n’y a pas eu de bagarre, c’était rien du tout.

Avec le Danemark et l’Ajax, vous arrivez trop tard pour remporter l’Euro et la Champions League, et avec Chelsea et l’Atlético, vous partez trop tôt pour remporter quelque chose… Pas de frustration ?

Non, parce que si j’avais été capable de faire toutes ces choses-là, j’aurais été bien plus vieux que maintenant.

Le dernier match de votre vie, vous l’avez joué contre Aalborg et vous avez inscrit un but somptueux, comment avez-vous vécu ce jour ?

C’était un jour très émouvant. J’avais pris la décision d’arrêter quelques semaines plus tôt, et les dernières nuits avant ce match, je n’ai pas dormi beaucoup. Ce jour-là, nous étions déjà champions et on jouait contre mon ancien club Aalborg qui pouvait encore être relégué ! Heureusement qu’ils ne l’ont pas été d’ailleurs…

En tant que commentateur, que pouvez-vous dire sur le niveau actuel du championnat danois ?

Ces deux dernières années, beaucoup de clubs ont eu des problèmes financiers. Mais en ce qui concerne le niveau, je pense que c’est comme il y a cinq ans, on peut comparer les meilleures équipes danoises aux grands clubs belges. Je pense qu’il n’y a que trois équipes de Belgique qui sont plus fortes que les nôtres.
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Propos recueillis par Émilien Hofman

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