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Jérémy Ménez, salut l’artiste

Par Mathieu Faure
Jérémy Ménez, salut l’artiste

À 26 ans et plus que six mois de contrat sur la table, l’histoire d’amour entre Jérémy Ménez et le PSG, son club de cœur, semble tranquillement se terminer. En dépit d’un talent monstre, le Français n’a jamais réussi à saisir sa chance. Entre nonchalance, petites crises passagères et insultes, le numéro 7 semble condamné à partir. Sans jamais s’être véritablement imposé.

Il y a six mois, Jérémy Ménez marquait le but du titre pour le PSG, enchaînait les titularisations et s’invitait régulièrement en équipe de France. Aujourd’hui, le numéro 7 francilien est un tricard à mauvaise réputation et sa présence au Brésil, dans la liste des 23 Français, serait un véritable miracle. Que s’est-il passé en l’espace d’un semestre pour que l’ancien joueur de la Roma soit à ce point dans le brouillard ? On pourrait lui trouver des circonstances atténuantes, comme son opération pour une hernie discale en début de préparation estivale. Mais à bien y réfléchir, on n’a plus tellement envie de défendre le joueur. Un homme qui, pourtant, forçait le respect d’Ibrahimović en janvier dernier – « Le meilleur, c’est Ménez » – et s’invitait même dans les discours de jeunes mariés au cœur du printemps.

Oui, à un moment, Jérémy Ménez était l’égal des plus grands au PSG. En quatre mois, l’homme, plus que le joueur, a tout foutu en l’air. Il y a déjà son craquage contre Benfica où, quand il apprend qu’il n’entrera pas en jeu, il préfère filer au vestiaire plutôt que de fermer sa gueule. C’est déjà le deuxième dérapage du genre en 2013 (il avait déjà fait le coup contre Valence). Et quand le joueur retrouve le terrain, il ne donne pas l’impression d’être concerné par l’équipe. Les deux dernières sorties d’Évian et de Lisbonne ont montré un joueur nonchalant, qui semble peu préoccupé, toujours aussi peu souriant et peu investi dans les efforts collectifs. Bref, un casse-couilles. Un rendement qui irrite particulièrement Laurent Blanc, qui n’a pas manqué de le faire savoir après la victoire à Rennes, balançant une phrase lourde de sens et de sous-entendus : « J’espère que les remplaçants ont bien regardé le match… »

Pastore paye pour son niveau, Ménez pour son œuvre globale

Bien sûr, Ménez n’est pas le seul visé. Dans son malheur, il est accompagné de Javier Pastore, autre nonchalant talentueux du groupe, également porté disparu depuis six mois. A propos le duo, le Président dresse dans les colonnes du Figaro un constat d’échec : « Je n’arrive pas à tirer le maximum de ce qu’ils peuvent faire. C’est un petit échec. Mais, au final, j’ai onze noms à choisir pour le match. L’entraîneur, ce n’est pas le gentil GO qui met l’ambiance en donnant sa confiance à tout le monde. » C’est la première fois qu’un entraîneur parisien version Qatar avoue ne pas savoir y faire avec Ménez. Un joueur pourtant couvert d’éloges par Kombouaré, puis Ancelotti. Toujours dans le Figaro, Blanc adresse un autre message caché à son joueur. Plus direct : « Dans un projet, tout le monde doit tirer dans le même sens, sinon… Je suis très collectif dans ma vision. Il faut que les talents individuels soient à la disposition du groupe. Si c’est l’inverse, alors l’équipe est vouée à l’échec. » Comme souvent depuis le début de sa carrière, Ménez est rattrapé par sa mentalité. Le soliste de trop pour que la mélodie reste audible.

Présenté très tôt comme un crack, il aurait pu (dû ?) atterrir dans les plus grands clubs. On a quand même parlé de lui à Manchester United avant que ses premiers boutons d’acné n’explosent sur le miroir de sa salle de bain. Aujourd’hui, Ménez arrive à six mois de la fin de son contrat. Les dirigeants parisiens n’ont aucune envie de lui proposer une rallonge, alors que lui n’attend que ça.

Il n’a plus d’excuse

Parce que oui, Ménez est chez lui, à Paris. Il aime Paname et sa banlieue, c’est son territoire. Ainsi, il peut tourner des clips où des AK-47 donnent la réplique à des culs stringués pour ses potes rappeurs, se montrer dans les hauts lieux branchés de la nuit parisienne et côtoyer les siens. Et, détail non négligeable, le PSG est son club de cœur. Alors pourquoi passer son temps à cracher dans la soupe ? C’est là toute l’ambivalence du joueur. Pendant longtemps, on a placé ses « conneries » sur le compte de sa jeunesse. Aujourd’hui, le milieu de terrain offensif avance sur ses 27 ans, il est père de famille et fréquente le milieu depuis plus de dix ans. L’excuse de l’immaturité ne marche plus. Il faut passer à autre chose.

Cette saison, son profil et son talent auraient dû l’installer dans ce poste d’attaquant gauche dont personne ne veut. Les caractéristiques du poste et le duo Ibra-Cavani plaidaient pour un joueur comme lui. Mais non, Ménez n’a pas saisi sa chance. Quand un Pastore à 42 millions ne se bazarde pas comme ça, un Ménez acheté 8 millions d’euros est, logiquement, traité avec moins de pinces. Surtout quand celui-ci fait tout pour être détesté. Presse y compris. Récemment, la Juventus est revenue à la charge pour embarquer le joueur (on parle d’une offre comprise entre 2 et 3,5 millions d’euros pour racheter les 6 mois de contrat restants). Monaco ? Pas certain qu’un homme comme Claudio Ranieri souhaite récupérer un joueur qu’il connaît pourtant très bien, quand on voit à quel point le recrutement monégasque a été axé avant tout sur la mentalité plutôt que le talent. Finalement, les propositions ne sont pas si nombreuses que ça. Logique. On récolte ce que l’on sème.

Dans cet article :
Giorgio Cantarini, passion footballeur
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Par Mathieu Faure

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