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Jérémy Grimm : « Je vais encore à l’entraînement en train »

Par Florian Lefèvre
Jérémy Grimm : « Je vais encore à l’entraînement en train »

Formé à Strasbourg, passé par Colmar, Jérémy Grimm est un Alsacien pur jus qui fête la montée en L2 fumigène à la main. Revenu au Racing en 2013, la sentinelle de l'équipe a resigné deux ans cet été. Entretien TER.

Bonjour Jérémy. Pour commencer, est-ce que tu peux revenir sur ton parcours, toi qui as été formé au Racing avant de retrouver le club en 2013 ?

J’évoluais à Colmar, le club de ma ville natale, quand le Racing m’a repéré très tôt, à l’âge de dix/onze ans. C’est à Strasbourg que j’ai fait toute ma formation. Le centre venait d’ouvrir, on avait des bons joueurs, j’en garde de très bons souvenirs. Après, j’ai connu des passages difficiles, mais ça m’a forgé. Malheureusement, je n’ai pas réussi à choper un contrat pro au Racing suite à des pépins physiques. À vingt ans, je suis parti une année à Delémont, en D2 suisse. Après, en 2008, je me suis dit que j’allais revenir au bercail. J’ai fait cinq ans à Colmar, de la CFA au National, avant de signer au Racing en 2013, quand le club est monté en National.

Tu supportais Strasbourg étant jeune ?

J’étais un vrai fan du Racing depuis tout petit. Ma famille baignait là-dedans. On était au Stade de France pour la finale en Coupe de France contre Amiens en 2001 (0-0, victoire du Racing aux tirs au but 5-4, ndlr). Est-ce que je me voyais déjà jouer en pro à ce moment-là ? Non, j’étais un jeune supporter.

Tu as été repéré par Jacky Duguépéroux, une figure du club qui était à la tête de l’équipe première, notamment à l’époque de Mamadou Niang et Mickaël Pagis. Un entraîneur que tu as retrouvé avec le Racing en National (de 2014 à 2016)…

C’est lui qui a contacté mes parents à l’époque. Moi, j’ai tout de suite foncé ! C’était un très bon formateur, assez strict et exigeant. Il nous a transmis la gagne. Quand je l’ai retrouvé en équipe première, au début, ça faisait un peu bizarre. Étant jeune, tu as peur de lui… (rires) Et là, j’ai vu le personnage différemment.
On monte étape par étape, et l’objectif, c’est de gravir les marches jusqu’au plus haut niveau. Tous les Alsaciens attendent de revoir Strasbourg en Ligue 1.

Il voit en toi « le prototype du joueur alsacien, un joueur de devoir, indispensable à l’équipe » . Ça te définit bien ?

Je ne suis pas quelqu’un qui va mettre des passements de jambes ou des roulettes. J’essaye de faire mon job au milieu, de respecter au maximum les consignes du coach.

Avant de connaître la joie de l’accession en L2, la première année au Racing a été plus compliquée. Vous êtes relégués sportivement en CFA, mais sauvés par les relégations administratives infligées à Carquefou et Luzenac…

Les sentiments sont complètement différents. La première année, c’est la chute libre. La deuxième, on loupe la montée d’un point, c’était frustrant. Et ça a fini par payer l’année dernière où on termine champion de National. C’est pour ça que je suis revenu à Strasbourg.

Thierry Laurey a remplacé Jacky Duguépéroux cet été. Comment ça se passe avec lui ?

Je découvre la Ligue 2 et un nouveau coach. Thierry Laurey a vécu le haut niveau, la Ligue 1 avec le Gazélec Ajaccio la saison dernière. Avec le coach, on en apprend tous les jours. J’apprécie la personne, et en tant qu’entraîneur, il fait du très bon boulot. Il est assez proche des joueurs. C’est quelqu’un de simple, de bosseur. Quand il faut bosser, on bosse, quand on peut rigoler, on rigole.

Est-ce que le coach met en exergue l’histoire du Racing dans ses discours ?

Non, il ne nous met pas plus la pression que ça. On monte étape par étape, et l’objectif, c’est de gravir les marches jusqu’au plus haut niveau. Tous les Alsaciens attendent de revoir Strasbourg en Ligue 1.
Même en CFA, les supporters étaient derrière le club. L’année dernière, on a joué dans un stade rempli. Pour le match de l’accession à Belfort, beaucoup de supporters avaient fait le déplacement, c’était la fête jusqu’au lendemain matin !

C’est particulier de jouer en National à Strasbourg. Porter les couleurs d’un club qui a une belle histoire dans le championnat de France et un certain palmarès (un titre de champion, trois Coupes de France, deux Coupes de la Ligue…), ça compte ?

Ça reste le club phare de l’Alsace. Même en CFA, les supporters étaient derrière le club. L’année dernière, on a joué dans un stade rempli. Pour le match de l’accession à Belfort, beaucoup de supporters avaient fait le déplacement (2 000 Strasbourgeois, ndlr), c’était la fête jusqu’au lendemain matin ! Les montées, ça reste toujours gravé dans la mémoire.

La saison dernière, tu venais à l’entraînement en train. On peut encore te retrouver dans un wagon du TER Sélestat – Strasbourg ?

Venir à Strasbourg en voiture, c’est un peu compliqué niveau bouchon. Et comme j’habite dans le Haut-Rhin, je vais encore à l’entraînement en train. C’est moins de stress. Les gens viennent à ma rencontre, mais c’est toujours convivial, dans la bonne humeur. On va au boulot avec le sourire !
J’ai reçu un boîte de biscottes parce je prenais pas mal de cartons jaunes. Je l’ai gardé un petit moment à la maison, mais depuis le déménagement, je ne sais plus ce que j’en ai fait.

Tu viens d’être élu meilleur joueur du club au mois d’août, comme en mai dernier. Tu continues sur la lancée de la saison dernière, donc.

Ça fait plaisir, mais on ne va pas s’arrêter là. Je dois encore progresser. Je fais mon petit train de vie, j’engrange les matchs avec grand plaisir.

Est-ce que la vie est différente en Ligue 2 ?

Oui et non, en fait, il y a pleins de petits détails qui s’améliorent. Et plus tu montes de niveau, plus tu prends du plaisir. L’année dernière, j’ai validé un diplôme en marketing-gestion. Je continue de me préparer à l’après-carrière, parce que c’est important.

Dans le vestiaire, est-ce que tu mènes toujours la danse des pouces ?

C’est un rituel après chaque victoire. On essaye d’innover, de varier et de faire participer les supporters. On aime être en communion avec les supporters.

Pour terminer, on aimerait savoir ce que tu as fait du cadeau destiné au petit-déjeuner que tu as reçu à ton départ de Colmar…

J’ai reçu un boîte de biscottes, c’est vrai, parce je prenais pas mal de cartons jaunes. Je l’ai gardé un petit moment à la maison, mais depuis le déménagement, je ne sais plus ce que j’en ai fait. Mais je me suis assagi depuis, côté cartons !
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