- France
- Ligue 1
- 35e journée
- Lyon/Évian TG
Jean-Michel Aulas, le président VRP
Ben Arfa aussi fort de Ronaldo, Lacazette voué à dépasser Benzema, Grenier véritable copie lyonnaise de Kaká ou encore Fekir comparé à Messi. Jean-Michel Aulas, en bon VRP de son Olympique lyonnais, n'a jamais lésiné quand il s'agissait de comparer l'un de ses poulains à une pointure mondiale. Dernier exemple en date, N'Jie, Eto'o 2.0. Petite revue d'effectif à travers le prisme de la vision aulassienne.
Anthony Lopes, un Lloris dans chaque doigt
Quand, au mois de juin, faute d’avoir accroché une place en Ligue des champions, il voit Hugo Lloris signer au PSG, Tottenham se tourne naturellement vers l’ancien club de son portier : Lyon. Car Anthony Lopes vient de réussir une saison de haute volée, et les Londoniens voient en lui le parfait successeur. Une offre de 10 millions d’euros plus tard, Jean-Michel Aulas se fend d’un tweet caustique : « offre risible de @spursofficial o jourdui Antho Lopes, c’est un Hugo Lloris dans chaque phalange » . Plus c’est gros, mieux ça passe.
Samuel Umtiti, le Thuram gaucher
La belle saison lyonnaise, qui s’achève sur le titre décroché à la dernière journée, attire la lumière des recruteurs européens. Pour Samuel Umtiti, l’OL reçoit rapidement une offre de 12 millions de Manchester United, soucieux de reconstruire une défense instable. Sur Twitter, son outil de négociation favori quand il ne s’invite pas sur RMC, le président lyonnais n’y va pas par quatre chemins : « Umtiti, c niveau Lilian Thuram 2001, mais pe jouer à gauche et non à droite. Donc 36 millions, + majoration pied gauche de 10%. Apprendre ou a laisser, recontacter par MP » . Le sens des affaires, cela ne s’apprend pas.
Corentin Tolisso : le milieu de terrain de France 98
Véritable confirmation de la saison, Corentin Tolisso a montré qu’il savait tout faire : ratisser, relayer, se projeter vers l’avant, voire marquer. Pas étonnant alors qu’en cours de mercato, plusieurs gros clubs européens dont le FC Valence, Arsenal et la Juventus viennent aux nouvelles. Dans une interview au Progrès, Jean-Michel Aulas prouve qu’il sait repousser ses limites : « Tolisso, c’est Karembeu, Vieira et Petit réunis dans un seul et même joueur » . Avant de critiquer Didier Deschamps qui préfère prendre ce « tocard de Matuidi » …
Jordan Ferri, le Xavi du Rhône
Joueur discret, mais pourtant essentiel dans la belle saison lyonnaise, Jordan Ferri fait partie des rares à ne pas être mentionnés dans les rumeurs de transfert qui fleurissent sur les médias français en cette intersaison 2015. Pour Aulas, c’est insupportable, si bien que le jour de l’annonce du transfert de Xavi Hernández en MLS, le président lyonnais réagit à sa façon sur son Twitter : « le vrai successeur de Xavi est à Lyon, il s’appelle Jordan Ferri #rakiticsurcote #rafinhagrossebuse » .
Maxime Gonalons, le Sergio Busquets français
Vu que toute l’Europe s’arrache les joueurs d’Hubert Fournier, il fallait bien que Maxime Gonalons soit relancé par le Napoli, soucieux d’associer un homme de devoir à son maître à jouer Marek Hamšík. Aulas n’est pas contre le départ de son milieu défensif, à une seule condition : 30 millions d’euros, point barre. Car oui, comme il le dit si bien sur le plateau du CFC : « Max a le niveau de Busquets. Et celui de 2009, hein. La connerie en moins » .
Rachid Ghezzal, le sosie de Brahimi. En mieux.
Oui, Rachid Ghezzal a passé le plus clair de son temps sur le banc. Oui, Rachid Ghezzal a morflé quand Fournier l’a placé numéro 10 et qu’il n’a quasiment pas mis un pied devant l’autre. Mais ça, Aulas n’en a cure. Vu que ses ouailles ont la cote qui enfle, le président lyonnais colle une étiquette « 15 millions d’euros » à côté de la photo de son jeune international algérien. Quand Vincent Duluc lui demande sans courtoisie « Ghezzal à 15 millions, c’est pas un peu du foutage de gueule ? » , Aulas ne se démonte pas : « Vous connaissez Brahimi ? Bah, Rachid c’est pareil, en plus jeune et en mieux avec l’abattage défensif de Malouda et Abidal réunis » . Prochaine étape : faire passer Steed Malbranque pour le nouveau Stanley Matthews.
Bakary Koné, Marcel Desailly avec des tresses
Après une nouvelle saison décevante, Bako est poussé vers la sortie par ses dirigeants. Mais s’il envoie son joueur sur la liste des transferts, hors de question pour JMA de le brader. À la manière d’un brocanteur, le président lyonnais vante les qualités de son joueur sur Twitter. Toujours dans la mesure, évidemment : « Bako, c un rock ! 1 super mec et 1 joueur qui ne demande qu a progreC ! Desailly avec des tresses, quoi ! #wonderwall »
Calderwood mis à l’amende par le jardinier de l’OL
Depuis que le PSG a lancé la mode il y a deux ans, en recrutant Jonathan Calderwood, les clubs sont régulièrement à la recherche de nouveaux jardiniers. Pour Aulas, hors de question toutefois de céder le sien. Sauf en cas de belle proposition. Mais là encore, il faut mettre les moyens. Et pour vanter les mérites de son homme vert, JMA fait dans le direct encore une fois, dans une interview exclusive pour Mon jardin et ma maison : « Vous connaissez le jardin de Versailles ? Notre jardinier fait ça en une journée. Et en terminant à 16h » . On ne peut plus le test’.
Par Nicolas Jucha et Gaspard Manet