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«Je ne suis pas un opportuniste»

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«Je ne suis pas un opportuniste»

Ancien international espoir français, Carl Medjani a été annoncé avec les Fennecs algériens en milieu de semaine. Ne supportant pas les diverses interprétations de cette info, le joueur a préféré mettre les choses au point. En entretien, s'il sait défendre, il peut aussi faire dans l'offensif. Comme sur le terrain où il a peut-être un coup à jouer avec l'AC Ajaccio en fin de saison.

En milieu de semaine, L’Equipe t’envoyait en équipe d’Algérie. Tu ne semblais même pas au courant.

En fait, j’avais eu au téléphone un journaliste qui m’appelait pour un autre sujet. A la fin, il m’a demandé si ça me tentait et je lui ai dit que j’avais fait les démarches. Depuis, ça n’arrête pas. Tout le monde pense que je suis un opportuniste qui veut aller au Mondial. C’est faux.

Quelles sont tes motivations ?

Je ne me suis jamais rendu en Algérie. En passant Noël en famille, un de mes cousins m’a conseillé de prendre la nationalité pour faciliter mes visites là-bas. Je l’ai fait dans ce sens. Après, il faut être honnête, quand j’ai vu l’effervescence autour de la qualification, je me suis dit que je me verrais bien, moi aussi, vivre ce genre d’aventure humaine. Je comprends que les gens puissent parler. J’ai été international français dans toutes les sélections de jeunes. A l’époque, des coéquipiers m’ont proposé de les rejoindre en équipe d’Algérie. J’ai refusé, je pensais que ma carrière allait prendre une autre tournure. Je suis conscient qu’il y a des joueurs qui se sont mis le cul par terre pour qualifier cette équipe au Mondial, je ne veux pas m’imposer. J’ai 24 ans, je veux m’inscrire dans la durée. Si on m’appelle dans deux ans, si on veut me mettre à l’essai, pas de problème. Moi, j’ai juste fait mes démarches. Le capitaine de la sélection, Mansouri, c’est mon pote. On s’est eus au téléphone. Mais j’insiste, je suis sélectionnable, rien de plus.

Si les gens se sont excités, c’est peut-être parce qu’il y a déjà eu des histoires lorsque tu étais plus jeune.

Le fameux procès de Saint-Étienne. A l’époque, la loi forçait les stagiaires à signer un contrat pro avec leur club formateur. Ceux qui ne voulaient pas, ils devaient partir à l’étranger et y rester trois ans. Au bout d’une saison à Liverpool, j’ai demandé à me faire prêter à Lorient et Saint-Étienne a saisi le tribunal. C’est Damien Comolli qui s’était offusqué. Le mec, pendant des années, il était à Arsenal, à piller la France entière et là, il se plaint. Il voulait surtout se mettre le public dans la poche. Mais bon, c’est de l’histoire ancienne.

A l’époque, on t’annonçait comme un crack, au final, t’es en Ligue 2. Qu’est-ce qui s’est passé ?

J’ai plusieurs torts. En 2006, Rafael Benitez était satisfait de mes prêts. Il m’a dit qu’il comptait sur moi, mais qu’il fallait être patient. J’allais m’intégrer progressivement, avec les matchs en Coupe… A côté de ça, j’avais Gourcuff et Lorient. J’ai choisi la deuxième option mais je n’ai pas réussi à m’imposer. Le coach préférait Marchal et Ciani. Quand on voit Michael en Équipe de France, on ne peut pas donner tort à l’entraîneur. Je n’ai peut-être pas assez travaillé à ce moment-là mais maintenant ça va mieux. Je suis conscient que j’ai négligé certaines valeurs. Là, je suis bien entouré, bien entraîné, je vais revenir.

En gagnant avec Ajaccio à Brest, c’est toute ton équipe qui peut revenir !

C’est en effet une grosse performance. On tient le résultat, c’est encourageant pour la suite. L’entraîneur après le match n’a pas parlé de montée, je suis d’accord. Tout reste fragile. Si on peut gagner contre n’importe qui, on peut aussi perdre contre tout le monde. Nous avons trois matchs à venir : Istres, Clermont, Nîmes. Si on fait le plein contre ces équipes, on verra. Les deux premières places sont inaccessibles mais la troisième peut être à portée de vue. Il faudra en reparler mi-avril.

L’idée, c’est de se dire qu’en jouant le coup cette année, on prépare au mieux la prochaine ?

Je ne peux pas répondre, je ne suis pas dirigeant. Moi, ce que je vois, c’est qu’il y a plus de 10 joueurs en fin de contrat. Ça fait trois ans que je suis là, à l’intersaison, il y a toujours eu 12 ou 13 départs. Si on veut jouer quelque chose, il ne faut pas changer. Surtout qu’on a un bon groupe. Quand on voit la saison que l’on fait avec aussi peu de moyens… On n’a quand même pas les infrastructures de Caen ou Strasbourg. Ajaccio, ce n’est pas ronflant. A part les plages, il n’y a rien pour attirer les joueurs. Il faut donc faire des résultats.

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