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Javier Clemente : « Zubizarreta est un très bon choix pour l’OM »

Par Ruben Curiel
7 minutes
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Ami et ancien entraîneur d'Andoni Zubizarreta, Javier Clemente considère que le nouveau directeur sportif de l'OM va réussir dans sa mission. Tout juste viré de son poste de sélectionneur de la Libye, l'Espagnol revient aussi sur son court passage sur le banc olympien lors de la saison 2000-2001.

Vous venez de vous faire licencier de votre poste de sélectionneur de la Libye. Que faites-vous en ce moment ?Déjà, je veux clarifier tout ça. Effectivement, j’ai été viré. Mais cela faisait un an et demi que mon salaire ne m’était pas versé. Je les avais prévenus depuis longtemps que j’allais porter plainte. Et ils ont décidé de résilier mon contrat. Maintenant, j’attends des offres.

Andoni Zubizarreta est devenu directeur sportif de Marseille. Vous connaissez l’homme et le club. C’est un bon choix selon vous ?C’est un homme avec une grande expérience. C’était l’un des meilleurs gardiens de l’histoire d’Espagne. Depuis qu’il a trouvé sa reconversion et dès ses débuts à l’Athletic Bilbao (Zubizarreta est resté quatre ans au poste de directeur sportif du club basque, ndlr), il a imposé sa patte. À Bilbao, tout est plus difficile, puisque le club cherche seulement des joueurs basques. Ensuite au Barça, il avait un travail totalement différent, dans une autre dimension. Et il a un bilan excellent. Donc c’est un très bon choix pour Marseille.

Avez-vous discuté depuis sa signature à l’OM ? Vous a-t-il demandé quelques conseils ?Non, nous n’avons pas encore eu l’occasion de se parler. Mais c’est certain qu’il m’appellera pour apprendre des choses sur la ville, sur le club.

Vous vous connaissez très bien. Il parle souvent de vous comme d’un homme très important dans sa carrière.Je l’ai connu très tôt, lorsqu’il était dans les équipes de jeunes à l’Athletic Bilbao. Je l’ai fait commencer avec les professionnels et quand j’entraînais la sélection d’Espagne, c’était mon gardien titulaire. C’était même mon capitaine. Je l’ai côtoyé pendant onze ans. On est devenus amis grâce à toutes ces années.

Quand on pense à Andoni Zubizarreta et Javier Clemente, on pense tout de suite à ce match contre le Nigeria lors de la Coupe du monde 1998…Il a fait très peu d’erreurs au cours de sa belle carrière. Mais celle-ci, c’était la pire. C’est toujours compliqué pour les gardiens, ils n’ont pas le droit à l’erreur. C’était un moment difficile pour la sélection, mais je ne l’ai jamais lâché malgré cette erreur. Il nous a fait gagner tellement de matchs.

À l’époque, vous répétiez que pour votre composition d’équipe, c’était « Andoni et dix autres » …
Oui, parce qu’à l’époque, beaucoup de journalistes militaient pour voir Paco Buyo titulaire. Mais mon choix était fait, donc je le défendais. Il fallait montrer à ces journalistes que l’entraîneur fait des choix et qu’il faut les respecter. C’était le meilleur gardien de l’époque.

Revenons à son nouveau poste à Marseille. Vous croyez qu’il peut s’adapter au football français ?

Le football français est spécial, différent. Selon moi, le niveau de professionnalisme est inférieur à celui d’Espagne. Il y a un peu plus de légèreté et moins d’exigence en France.

Le football français est spécial, différent. Selon moi, le niveau de professionnalisme est inférieur à celui d’Espagne. Surtout, le concept de travail est différent. Le footballeur espagnol est beaucoup plus impliqué. Il y a un peu plus de légèreté et moins d’exigence en France. Cela a certainement évolué depuis l’époque où j’ai connu le championnat. En tout cas, Zubizarreta est quelqu’un de très intelligent et il s’adaptera parfaitement au football français. C’est à lui d’imposer son style. On le verra rapidement dans le recrutement. Il y a un bon staff autour de lui, pour reconstruire le club, revenir sur le devant de la scène. Il y a surtout une belle enveloppe pour faire une grande équipe.

On parle de 100 millions d’euros dès la première année…(Il coupe). Attention, c’est très compliqué de bien recruter en hiver. Il a très peu de temps pour négocier. Il faut lui laisser du temps. C’est une année de transition. L’été prochain, on verra vraiment le travail d’Andoni. Il va avoir les pleins pouvoirs et c’est une bonne chose pour lui et le club.

Quand on parle de son bilan au Barça, on pense notamment aux recrutements de Mascherano, Rakitić ou Suárez.La difficulté du rôle de directeur sportif est de trouver le bon joueur pour le club et surtout le joueur qui va s’y intégrer parfaitement, afin de former un groupe homogène. Et ça, Zubizarreta a su le faire au Barça. Il a su aller chercher des joueurs qui, au premier abord, n’entraient pas vraiment dans la mentalité du club blaugrana. Finalement, on a vu avec le temps que Neymar ou Suárez sont deux des meilleures recrues de l’histoire du club. Après, Zubizarreta ne va pas être entraîneur de Marseille. Il faut absolument que le club mette en place une structure autour de lui, pour qu’il travaille main dans la main avec Rudi Garcia.

Ça s’est mal terminé pour Zubizarreta au Barça. Vous avez parlé avec lui à l’époque ?Ça a été très difficile pour lui. Surtout qu’il a payé pour les autres. Il n’était pas responsable de l’affaire du transfert de Neymar.

Vous pensez que Marseille est l’endroit parfait pour relancer sa carrière ?S’il a accepté cette offre, c’est qu’il a senti que tous les paramètres étaient réunis. Marseille lui a fait une bonne offre et il sait qu’il aura de grandes responsabilités. C’est parfait pour lui.

Il a débuté en tant que directeur sportif à Bilbao, avec la politique qu’on connaît. Vous pensez qu’il pourra aussi relancer la formation marseillaise ?Je ne sais pas dans quel état est le centre de formation de Marseille. À mon époque, tout était compliqué là-bas. Quelques jeunes montaient avec les professionnels. Je ne sais pas si dans son contrat, on lui a donné des pouvoirs pour la formation des jeunes. Il verra rapidement s’il doit restructurer le centre de formation.

Vous avez entraîné l’Olympique de Marseille entre novembre 2000 et avril 2001. Quels souvenirs gardez-vous de cette expérience ?

J’entraînais un groupe qui ne ressemblait pas à une équipe professionnelle. Il y avait des joueurs qui refusaient de s’entraîner, qui refusaient de jouer des matchs amicaux, certains simulaient des blessures…

J’entraînais un groupe qui ne ressemblait pas à une équipe professionnelle. Il y avait des joueurs qui refusaient de s’entraîner, qui refusaient de jouer des matchs amicaux, certains simulaient des blessures… Je ne les nommerai pas, malheureusement pour vous. Il fallait sauver le club et les joueurs n’avaient pas du tout la mentalité d’hommes qui veulent sauver le club. Finalement, on s’est sauvés. Mais j’ai rarement vu un groupe aussi peu impliqué pour son club.

Carrément…Oui, honnêtement. Je suis arrivé à l’un des pires moments de l’histoire du club. On avait une équipe qui pouvait largement terminer dans les cinq premières places. Mais il n’y avait pas de travail, pas de cohésion. Il y avait des problèmes entre les dirigeants et les joueurs. Un vrai chaos. Ce club, c’était un immense problème.

À l’époque, vous aviez même dit : « Ce travail, c’est pas le cirque… »
Oui, je parlais de l’implication des joueurs. Aussi de la structure du club. Il n’y avait rien en place qui laissait penser que c’est un grand club. Quand les joueurs viennent à l’entraînement sans enthousiasme et que les problèmes perdurent, il faut que ça explose à un moment.

Vous n’avez aucun bon souvenir de Marseille ?Si, le public était fantastique. Le meilleur du pays. Chaque déplacement, c’était superbe. À domicile, il y avait aussi une belle ambiance, un stade plein.

Si vous aviez quelque chose à dire à Zubizarreta, ce serait quoi ?Qu’il va connaître une expérience différente de la mienne déjà. Parce que le club est totalement différent aujourd’hui. Il a les moyens pour construire quelque chose de très très grand.

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