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Janusaj, la nouvelle page

Par Julien Duez
Janusaj, la nouvelle page

Dans un match où le but était de maintenir le statu quo, Adnan Januzaj a été le seul à tenter crânement sa chance. Plus titularisé en match officiel depuis presque quatre ans, l’ancien enfant prodige est venu rappeler qu’il avait encore une histoire à écrire avec la Belgique.

Il y a eu le 0-0 de la France contre le Danemark. Il y a eu les dix dernières minutes du Japon contre la Pologne. Et il y a eu cet Angleterre-Belgique du 28 juin 2018. Un match dans lequel les deux équipes semblaient vouloir maintenir le statu quo à tout prix et passer en huitièmes de finale à la faveur du classement du fair-play. Ce que la presse a appelé « le duel des coiffeurs » a tenu toutes ses promesses : deux équipes B qui jouent avec le frein à main et un public belge qui s’émerveille parce que Youri Tielemans prend un jaune prématuré (confirmant alors la deuxième place de la Belgique, laquelle évitait la redoutable Colombie en huitièmes et le Brésil en quarts). Peut-on alors vraiment parler de professionnalisme devant ce genre de match ? La Coupe du monde n’a lieu que tous les quatre ans, que diable ! Le public est donc en droit de rêver devant du beau jeu. Pas devant des comptes d’apothicaire.

L’envie d’avoir envie

Pourtant, ils étaient quelques-uns à profiter de cette titularisation qui restera probablement leur seule du tournoi : Tielemans, Dendoncker et surtout Marouane Fellaini. Ces trois hommes-là ont montré leur envie de jouer, et pas seulement de servir de renforts moraux à la génération dorée que le monde entier scrute à la loupe. Attendez… En fait non, ils étaient quatre ! On l’aurait presque oublié tant il avait disparu des radars. Son nom : Adnan Januzaj. Un vrai gamin de Bruxelles qui faisait les gros titres il y a cinq ans lorsque pas moins de huit sélections lui tendaient les bras… Dont la Belgique, où il est né en 1995, a grandi et dont il a finalement choisi de porter le maillot, malgré les insistants appels du pied de l’Angleterre (où il était déjà installé depuis 2013 du côté de Manchester United). Lorsqu’il est titularisé pour la première fois il y a quatre ans, la Belgique s’impose facilement en amical face au Luxembourg et Marc Wilmots n’hésite pas au moment de le sélectionner pour le Mondial au Brésil.

Le voilà donc associé à la génération dorée des Diables rouges, mais avec un rôle de super-sub. Comme ce soir face à l’Angleterre, il est titularisé à l’occasion du dernier match de poule en 2014 face à la Corée du Sud. Et depuis… plus rien. Deux prêts successifs à Dortmund puis Sunderland, avant un transfert en toute discrétion à la Real Sociedad. Januzaj disparaît de l’ossature de l’équipe nationale, et une rumeur lui prête même l’envie de recommencer à zéro avec le Kosovo, pays d’origine de ses parents. Finalement, le petit gabarit ne lâche rien et travaille dans son coin. Alors, quand Roberto Martínez annonce qu’il sera du voyage en Russie, les réactions sont contrastées. Certains se demandent ce qu’il fait là, d’autres en avaient tout simplement oublié l’existence.

Grand petit bonhomme

C’était une erreur. Januzaj avait beau être moins visible, il n’en restait pas moins un bon joueur de football. Cette saison, il totalise 35 titularisations, quatre buts marqués et six assistsdélivrés. Surtout, on oublierait presque qu’il est encore un petit garçon de 23 ans, dans la force de l’âge et en pleine possession de ses moyens. Et si un groupe de monstres footballistiques s’est construit sans lui, il n’en garde pas moins le profil d’un excellent super-sub. Ce jeudi soir face à l’Angleterre, Adnan Januzaj l’a prouvé.

Dans tous les bons coups, il était en première ligne du peu d’animation offensive proposée par les Diables. Jusqu’à ce coup de génie à l’heure de jeu : double crochet, frappe enroulée pied gauche et nettoyage en règle de la lucarne de Pickford. Comme une manière de dire : « Regardez-moi ! Je ne suis pas mort et j’ai toujours autant envie de gagner. » Avant de retourner sagement s’asseoir sur le banc pour laisser la place à Dries Mertens. Mais patience. La génération à laquelle on a voulu le faire appartenir de force est en train d’arriver en fin de cycle. Januzaj, lui, a encore de longues et belles années devant lui. Et un rôle de patron qui lui reviendra peut-être de droit un jour pour assurer la relève de la Belgique dans le futur.

Dans cet article :
Quand un international anglais dépanne les vétérans de Morzine
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Par Julien Duez

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