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James Nesbitt au pays des merveilles

Par Alexandre Doskov
4 minutes
James Nesbitt au pays des merveilles

Maître de cérémonie de la remise du Ballon d'or, l'acteur James Nesbitt n'en revient toujours pas d'avoir été choisi. C'est donc comme un enfant émerveillé d'avoir été invité à rencontrer ses stars préférées qu'il s'apprête à passer la soirée.

Bilbon Sacquet n’en revient pas. Il y a d’abord eu ce Gandalf, gigantesque magicien un peu flippant, qui était venu troubler sa tranquille petite journée en lui proposant d’aller risquer sa vie au bout du monde pour aider une sombre bande de nains. Un peu plus tard, c’est carrément les nains eux-mêmes, au nombre de treize, qui avaient débarqué chez lui pour ripailler et lui forcer la main. Avec son visage fermé et son air hirsute, Thorin, leur chef, n’avait pas l’air d’être un grand farceur. Et ses bodyguards d’1m20 chacun ne paraissaient pas beaucoup plus distingués, avec leurs noms à coucher dehors. Un Balin par ci, un Bifur par là, ou encore ce Bombur, accompagné par son frère Bofur. Un Bofur qui, une fois que Peter Jackson aura hurlé « COUPEZ » pour mettre fin au tournage de cette scène du Hobbit, pourra enlever son maquillage et redevenir James Nesbitt, acteur nord-irlandais de 50 ans à la riche carrière, vers qui les yeux de toute la planète football seront rivés ce lundi soir. Car c’est lui qui, à la surprise générale, a été désigné par la FIFA pour présenter la cérémonie aux côtés de la délicieuse Kate Abdo, déjà là l’année dernière. Et comme il l’affirme lui-même : « J’ai été aussi surpris que tout le monde ! Je n’arrivais pas à y croire ! »

Mission « Bring back our Cristiano » pour ce Diable rouge

Mais l’étonnement de James Nesbitt n’est pas celui de l’homme invité à animer une soirée dont il se fiche totalement, bien au contraire. Fou de football, il se sent avant tout comme le fan de ballon rond le plus chanceux du monde : « J’espère que les gens comprendront ce que ça veut dire pour moi. Je représenterai des millions de fans de football, je serai celui qui aura le privilège d’être sur scène. Je prends cette responsabilité très au sérieux. » Star des séries télé Cold Feet et La loi de Murphy, encensé après sa prestation dans le film Bloody Sunday dans lequel il interprète Ivan Cooper, le meneur de la manifestation tragique de 1972, James Nesbitt est un Nord-Irlandais pur jus. D’où sa passion pour Manchester United, qu’il doit au 5e Beatle : « Je supporte United pour George Best. J’étais un peu jeune quand il jouait, mais il a eu un impact tellement énorme, pas que sur le football, aussi en Irlande du Nord, qui connaissait des moments difficiles. Il a aidé des gens à être ensemble, il était une lumière qui brillait. » Avec aussi une très grosse dose d’amour pour Norman Whiteside, dont il a même préfacé l’autobiographie. Actuellement en peine période de vaches maigres comme tous les fans de United, James Nesbitt s’est d’ailleurs fixé une mission plutôt ambitieuse pour ce soir : faire revenir Cristiano Ronaldo à Old Trafford : « Je vais lui demander, bien sûr que je vais le faire ! Je voulais même lui donner un T-shirt lui disant de revenir, mais ils ne m’auraient pas laissé faire. Mais je vais lui poser la question, c’est une occasion à ne pas rater. »

Mécénat, accent et Johnny Cash

Nesbitt s’était également illustré en 2003 en jouant les mécènes pour le club de son enfance, le Corelaine FC, qu’il a sauvé de la faillite en leur versant quelques milliers de pounds. Discret sur la question, le Médicis nord-irlandais se contente aujourd’hui de clamer son amour pour le football de son pays : « L’Irlande du Nord connaît une année de football incroyable. Nous sommes qualifiés pour l’Euro en France, et c’est important que les petits clubs locaux profitent de cela. » Rompu à l’exercice des présentations de cérémonies, James Nesbitt a déjà écumé bon nombre d’awards dans lesquels ses speechs pleins d’humour ont fait mouche. Même si ce soir, associé à Kate Abdo, journaliste aussi télégénique que respectée, il devra respecter le cadre imposé par la FIFA : « Il y a des lignes directrices un peu strictes, il faudra juste donner un peu de caractère au script. » Pas de folies donc, même pas vestimentairement parlant, pour une soirée qui se prête pourtant au n’importe quoi stylistique : « Je serai très simple, tout en noir. Comme Johnny Cash,The man in black! Je laisserai les couleurs à Messi. » De la sobriété aussi lors de l’annonce, puisque l’homme ne prévoit pas de rendre hommage à Julien Lepers en hurlant le nom du vainqueur ou en multipliant les effets censés faire monter le suspense. James Nesbitt a même prévu de faire attention à parler lentement, « pour que les gens comprennent mon accent » . Avec, malgré tout, cette furieuse envie qui l’anime et qu’il devra contrôler au moment de dévoiler le nom du gagnant : « Il ne faudra pas que je crie : Wayne Rooney ! » Privant donc le monde de ce qui aurait été la vanne du siècle.

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