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James, le Bandido bavarois

Par Julien Duez
James, le Bandido bavarois

Coincé au rang de second couteau au Real Madrid, James Rodríguez est en train de revivre au Bayern Munich, où il a été prêté en début de saison. Devenu une pièce maîtresse du milieu de terrain sous Jupp Heynckes, l’international colombien voit désormais son futur s’écrire en lettres gothiques.

À l’été 2017, son arrivée sur les bords de l’Isar a rapidement été éclipsée par celle de Corentin Tolisso. Et pour cause, en étant recruté pour 41,5 millions d’euros, l’ancien Lyonnais devenait le transfert entrant le plus cher de l’histoire de la Bundesliga. Mais James Rodríguez n’a pas pour autant été relégué aux oubliettes. Toujours auréolé du statut de jeune premier, il est arraché sans trop de mal à un Real où il jouissait d’un peu enviable statut de super sub par Carlo Ancelotti, lequel voit en lui un potentiel numéro 10, voire un back-up de Franck Ribéry sur l’aile gauche, sait-on jamais. « Il peut jouer à droite, à gauche ou au centre. Nous trouverons le meilleur poste pour lui et deviendrons ainsi meilleurs » , s’enthousiasmait Il Mister lors de son arrivée.

Intégré à la sauce Jupp

Qui dit grands espoirs, dit souvent grandes déceptions. James se blesse à la cuisse trois semaines seulement après avoir débarqué à la Säbener Straße. Un mois d’absence plus tard, le Bayern est déjà en mauvaise posture au classement et Ancelotti sur un siège éjectable. La suite de l’histoire est connue : le technicien italien se fait vite remplacer par le vétéran Jupp Heynckes, qui prend le temps d’analyser le poste qui conviendrait le mieux à sa pépite colombienne. Ce sera finalement celui de numéro 8. Selon Heynckes, la clé du succès d’El Bandido : « Il joue dans une position qu’il n’avait jamais occupée au Real Madrid. En Espagne, il jouait ailier gauche ou droit. Moi, je le fais jouer en position de milieu offensif, et là, il est comme un poisson dans l’eau. » Effectivement, la mayonnaise prend petit à petit. Les débuts en championnat sont timides, l’ancien Monégasque ne totalisant que deux buts et trois passes décisives lors de ses douze apparitions en Bundesliga en 2017. Un score égalé en seulement quatre matchs depuis le début de l’année 2018.

Heureusement pour la confiance, il y a la Ligue des champions, une compétition dans laquelle James peut faire parler son expérience. Présent à chaque rencontre, le Colombien a démontré que sa place de prédilection était bel et bien dans l’axe du milieu de terrain. Sa complicité avec Thomas Müller est totale et balaye d’un revers de la main tout soupçon de concurrence. Mais à côté du rectangle vert, il doit aussi parvenir à s’intégrer au groupe. Pas facile quand on ne parle que l’espagnol, surtout dans un club qui défend chèrement son identité allemande. Heureusement, James peut compter sur Arturo Vidal, Javi Martínez ou Rafinha pour lui faciliter le travail. Sur Heynckes aussi. Fort de son expérience sur le banc de Tenerife, de Bilbao et du Real, Jupp maîtrise parfaitement la langue de Cervantes. « Cela aide à mieux s’intégrer, bien sûr » , confie humblement James à Sport Bild. Mais dans cette stratégie gagnant-gagnant, pas question de sécher les cours de langue, qui lui sont imposés deux à trois fois par semaine. « Il peut devenir encore meilleur ! » juge Heynckes. Et pas seulement sur le terrain.

Demain, c’est pas loin

Au cours de ses leçons d’allemand, James aura peut-être appris un nouveau mot à enregistrer dans son lexique : Schnäppchen. En français, la « bonne affaire » . Car à l’heure où même le mercato d’hiver voit des défenseurs centraux s’échanger pour quelque 80 millions d’euros, le Colombien pourrait rejoindre définitivement le Bayern pour un prix ridiculement bas. Transféré au Bayern pour deux ans à travers un prêt payant de 13 millions d’euros, l’option d’achat est fixée, elle, à 42 millions. Et alors que certaines voix lui prêtaient l’intention de retenter sa chance à la Maison-Blanche au vu des performances décevantes d’Isco, que lui a préféré Zinédine Zidane au milieu de terrain, James a tenu à faire taire les rumeurs lors de la trêve hivernale : « Je reste. Mon présent est ici et je suis heureux. Je ne veux penser à rien d’autre » , déclarait-il à Kicker sur un ton très politiquement correct. Message reçu et approuvé par la direction. Un mois plus tard, Edmund Stoiber, membre du conseil de surveillance, le confirmait à Sport Bild : « Si l’on devait lever l’option, je n’y mettrais pas de veto. »

Coût final de l’opération : 55 millions d’euros. Pas mal pour un mec de 26 ans en pleine possession de ses moyens, meilleur buteur de la dernière Coupe du monde et qui compte déjà une armoire à trophées bien garnie. Pour l’heure, s’il risque de manquer le match face au Hertha de ce samedi, en raison d’une petite gêne au mollet, James Rodríguez sait que désormais, son bonheur est en Allemagne, où il bénéficie d’une exposition et d’une expérience à un véritable haut niveau qui lui permettront de prétendre à une place de titulaire lors du Mondial russe. « C’est bien qu’il ait quitté le Real Madrid » , assure son père à Marca. Pourtant, pas question de dire un mot de travers sur Zidane, qui l’a pourtant indirectement poussé vers la sortie du club de ses rêves. Un vrai gentleman ne brûle jamais ce qu’il a un jour adoré.

Dans cet article :
Le Bayer Leverkusen n’est pas la seule équipe allemande invaincue cette saison
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Par Julien Duez

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