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Jacmot : « On donnait nos vies sur le terrain »

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Jacmot : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>On donnait nos vies sur le terrain<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Champion du monde moins de 17 ans en 2001, Kevin Jacmot revient sur ce qui est sûrement la plus belle victoire de l'histoire du foot français. 1998 quoi?

Il y avait Florent Sinama-Pongolle (meilleur buteur de l’histoire de la compétition avec 9 réalisations dont deux triplés et un but en finale et un autre en demi-finale), Anthony Le Tallec, Jacques Doudou Faty, Hassan Yebda, Mourad Meghni, Emerse Faé, mais pas seulement. L’un des piliers de l’équipe de France championne du monde moins de 17 ans en 2001 à Trinité-et-Tobago s’appelle Kevin Jacmot. A l’heure de se projeter dans le passé, l’ancien ailier gauche lyonnais ne verse pas dans la vulgaire nostalgie. S’il n’a pas hérité de la carrière dont il rêvait, Jacmot parle de cette époque sans aigreur. Dites lui si vous voulez qu’il plafonnait à 17 ans. Lui vous répondra que c’est sûrement vrai, mais qu’il a profité de cette époque de sa vie pour faire joujou avec les reins de Javier Mascherano. Ça avait duré quatre vingt dix minutes plus deux ou trois de temps additionnel, mais le joueur s’en souvient comme si c’était hier.

As-tu prévu de suivre le Mondial U17 qui débute ce week-end?

Pour être honnête, je ne savais même pas que ça se passait en ce moment. C’est sur quelle chaîne, Eurosport? Oui, je vais regarder. J’aime bien voir les phases finales de compétition de jeunes. La dernière que j’ai dû regarder, ça doit être celle de la génération Benzema, j’avais bien aimé.

Au fait, t’es en vacances?

Oui, enfin je ne suis pas parti, je suis juste revenu chez moi, du côté de Lyon, pour me ressourcer un peu. Aujourd’hui, j’ai aidé un collègue qui a une boîte de maçonnerie. Je lui ai donné un petit coup de mains, ça fait pas de mal.

Et côté foot, tu feras quoi la saison prochaine?

J’étais à Gap (National). J’ai joué au début, puis beaucoup moins, et ensuite plus du tout. 8 titularisations, 2 buts et 5 passes décisives. Après, le coach m’a pris en grippe, c’est comme ça. Alors je vais partir.

Où?

Je t’avoue que je n’ai pas trop cherché pour l’instant. Y’a des clubs de National qui m’ont approché, et l’autre option, c’est d’aller en CFA du côté de Lyon. A moins qu’il y ait une autre piste. En fait, je ne m’interdis rien.

Revenons à ce Mondial U17. Comment se fait-il qu’aucune autre génération française n’ait brillé à part la vôtre?

La formation française est l’une des meilleures. Mais à 15, 17 ans, il y a des pays qui sont en avance, ou plutôt qui alignent des équipes plus compétitives à ce moment-là. Les pays sud-américains sont vachement plus matures que nous dans le jeu. Le Brésil et l’Argentine (respectivement battus par les Bleuets en quart et demi-finale, ndlr), par exemple, ils jouaient comme des pros. Le vice, tout ça, ils l’avaient. On venait pourtant de faire finaliste à l’Euro où on avait perdu en finale (0-1) contre l’Espagne de Torres et Iniesta. Notre entraîneur Jean-François Jodar nous avait préparé des matches amicaux contre des équipes sud-américaines et on avait même fait un stage au Brésil, pour se préparer à jouer contre ce type d’équipes. Mais si on a gagné, c’est parce qu’on donnait nos vies sur le terrain. Nos adversaires étaient plus hommes que nous.

C’est vrai que depuis la création de ce tournoi en 1985, seules trois sélections européennes ont gagné : la Suisse (2009), vous (2001) et l’URSS (1987)…

Ça confirme ce que je dis. Sur les autres continents, ils sont peut-être plus préparés pour des échéances à court terme. Le Nigéria et le Ghana l’ont gagné souvent (3 sacres pour les Super Eagles, 2 pour les Black Stars, ndlr). Après, est-ce que le Nigéria aligne des joueurs de 17 ans? Avant de les exploser en finale (3-0), on les a joués au tout premier match, on a perdu 2-1. Les mecs, c’étaient des monstres. Demandez à tous mes coéquipiers de l’époque, c’était fou. Les mecs en face, c’étaient des adultes! On s’est dit qu’on n’irait pas au bout.

« J’ai fait trois petits ponts à Mascherano »

Parle nous de cette demi-finale contre l’Argentine (2-1), où tu es élu homme du match après t’être amusé avec Javier Mascherano, qui devait te marquer…

Je l’avais bien enrhumé. Jodar nous avait dit que les deux stars de l’équipe, c’était Mascherano et Carlos Tevez. Moi, mon idole, c’était Maradona. Alors je m’étais dit que contre l’Argentine, je n’avais pas le droit de passer à côté du match. J’ai fait trois petits ponts à Mascherano ce jour-là, plus d’autres petites choses. Ce serait sûrement moins facile à refaire aujourd’hui. Les Argentins, des vrais fous. Ils étaient arrivés avant nous au stade, et nous avait attendus. On était encore dans le bus, et eux, les joueurs, sont arrivés comme des fêlés en tapant avec leurs pieds et leurs poings sur notre bus. C’était histoire de nous faire peur, ils criaient comme des cinglés. Mascherano, Tevez, ils s’y sont tous mis! A la fin du match, ils se marraient moins.

Quels autres joueurs de cette époque ont flambé par la suite?

Bah au-delà des Tévez et Mascherano, donc, il y en a quand même plein d’autres qui ont percé. Je ne sais plus s’il était à Trinité-et-Tobago, mais Iniesta fait partie de cette génération. Y’a Fernando Torres, qui était l’une des grosses stars. Chez nous, Sinama-Pongolle et Le Tallec étaient bien mis en lumière. Le Brésil avait aussi Diego, qui était surclassé. Les Nigérians, j’ai regardé un peu, je ne les ai pas retrouvés. S’ils avaient 30 ans à l’époque, ça peut se comprendre… (rires)

Pour ce qui est de cette cuvée 2011, qu’est-ce que tu prédis aux Français?

Je pense qu’ils sortiront de la poule. Le Jamaïque, c’est une victoire sûre ; le Japon, facile aussi ; après, il y a un premier test contre l’Argentine qui peut servir pour la suite. Ce serait bien de ne pas le perdre. Le seul truc que je peux dire aux joueurs, c’est de ne pas négliger la récupération entre les matches. Le Mexique, c’est pas loin de Trinité-et-Tobago, niveau chaleur, ce sera pareil.

Tu as gardé contact avec tes anciens coéquipiers?

Non, petit à petit, on n’a plus de nouvelle, c’est la vie. C’est seulement par le foot qu’on revoit des gars de temps en temps. Par exemple, j’ai recroisé Luigi Glombard cette saison, lors d’un Gap-Niort.

Propos recueillis par Matthieu Pécot

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