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(J-2) Un chien dans un jeu de Keane

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(J-2) Un chien dans un jeu de Keane

Sans avoir l'aura de son homonyme Roy, Robbie Keane est d'ores et déjà une figure mythique du football irlandais, meilleur buteur de l'histoire de la sélection à seulement 29 ans. Un vrai Irish en vérité : pas formidablement doué mais plus qu'on ne le croit, un mental de guerrier mais avec quelques fêlures. En clair, ce type aurait dû être roux.

En jetant un coup d’œil au parcours de Robbie Keane, on se dit qu’il n’y a jamais eu de surprise. Mieux, il a souvent épousé la courbe de ses clubs successifs. Sympathique trublion à Wolverhampton puis à Coventry, symbole du n’importe quoi de l’Inter Milan au début des années 2000, en perdition dans un Leeds à la dérive, et ambianceur de Premier League avec Tottenham. En vérité, le seul décalage que l’on peut noter est son passage à Liverpool, dans une équipe qui marchait au super (2008-2009) quand lui ne se proposait que d’aller au charbon. Le seul véritable échec de l’Irlandais donc. Pour le reste, Keane a toujours fait le job. Là encore, il s’avance comme le parfait symbole de l’équipe d’Irlande que l’on dit solide, combative et sans surprise. Contrairement aux imprévisibles Bosniaques par exemple, l’Équipe de France semble donc savoir à quoi s’attendre avec Keane et ses potos.

Des stats proches de Thierry Henry

Pourtant, il y a danger. Celui de résumer le capitaine des Verts à ces quelques caricatures de comptoir, un gars débordant d’énergie, au mental d’acier mais sans le talent des plus grands. Le genre à vous faire transpirer sans jamais vous coller de sueurs froides. Trop simple. Car il ne faut pas l’oublier, on parle là quand même du meilleur buteur de l’histoire de la sélection irlandaise. Avec 41 buts en 94 sélections, le striker celte présente la coquette moyenne de 0,43 pion par match. Pour rappel, les 51 réalisations en 115 capes de Thierry Henry (soit un ratio de 0,44) ne situent le Français qu’un poil devant Keane. Et on ne s’avance guère en estimant que marquer au sein de Bleus très souvent dominateurs avec des services régulièrement aux petits oignons paraît un chouia moins compliqué que de le faire sur les passes en forme de saucisse-merguez des petits camarades irlandais au cours de matches souvent négociés à l’arrache. D’ailleurs, il ne faut pas s’y tromper, en club, sans être un serial flingueur (jamais plus de 16 buts par saison), Keane depuis plus de sept ans aligne systématiquement plus de dix buts par an, seulement en championnat. Sur une aussi longue période, ce genre de stats vous pose un vrai finisseur. La rançon d’un attaquant complet en vérité : rapide, robuste, fort des deux pieds et de la tête, avec une qualité de placement certaine. Oui, la bande à Gallas ferait bien de se méfier, surtout au regard des fragilités affichées par l’arrière garde-tricolore depuis plus de deux ans.

Un grand sensible

Pourtant, l’Équipe de France, sans trop se détendre, peut aborder le double clash des barrages avec quelques assurances face à Robbie Keane. On le disait, l’Irlandais s’est toujours impeccablement mis au diapason de ses équipes successives, comme un poisson dans l’eau quand les dès roulent dans le bon sens mais sans jamais parvenir à sauver la situation quand les événements partent en quenouille. Ses passages totalement foirés à l’Inter puis à Leeds peuvent en attester. Au sein de formations atrophiées pour diverses raisons, le joueur formé à Crumlin United (Dublin) n’a jamais su tirer son épingle du jeu. Plus révélateur encore, ses six mois calamiteux à Liverpool, le club chéri de son enfance où le natif de Tallaght s’est mis une pression totalement dingue sur chaque action, sur chaque ballon négocié, sans jamais parvenir à surmonter cette surcharge émotionnelle. En clair, la conjugaison de la tension générée par ce rendez-vous couperet et d’une domination dans le jeu plus que plausible des Bleus pourraient suffire à réduire Keane au silence. D’autant que l’Irlandais n’est jamais plus performant que lorsque son binôme d’attaque figure une certaine classe. On pense bien sûr à Berbatov du temps où le Bulgare faisait rêver White Hart Lane. D’ailleurs cette saison, aux côtés de Defoe ou de Crouch (déjà quelques tons en dessous en termes de talent), Keane marche moins bien (5 buts dont 4 dans le même match). Aux côtés du sympathique mais ultra-limité Kevin Doyle, l’Équipe de France peut donc espérer voir un Keane tel qu’en lui-même : rageur en diable mais impuissant. Une certaine idée de l’Irlande quoi.

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