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Iván Balliu : « Je pars en vacances à Ibiza avec Sergi Roberto »

Propos recueillis par Antoine Donnarieix
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Iván Balliu : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Je pars en vacances à Ibiza avec Sergi Roberto<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Arrière latéral formé à La Masia, Iván Balliu arpente depuis deux saisons le couloir droit de la défense du FC Metz. Dans une fin de saison à suspense pour les Grenats, l'heure était à la mémoire des années barcelonaises.

Bonjour Iván. Tu es à Metz depuis deux ans maintenant. Comment se passe la vie en Moselle ? C’est très agréable ! Depuis que je suis arrivé, le club et ses supporters m’ont bien accueilli. Avec une montée et cette année la Ligue 1, franchement c’est une vraie joie. Au niveau extra sportif, j’ai déjà pu visiter la ville, mais aussi le Luxembourg qui est très proche, et puis Paris bien sûr. J’aime le style de vie à la française. La cuisine est excellente, et j’aime beaucoup manger, ça tombe bien (rires) !

Tu es né à Barcelone. Est-ce que tu sais que le Barça s’est fait éliminer une fois par Metz en Coupe d’Europe (Coupe des coupes 1984-1985, victoire 4-2 du Barça à Saint-Symphorien, défaite 1-4 au Nou Camp) ? On m’a parlé de cette confrontation dès mon arrivée à Metz ! En vrai, il y avait un paquet de monde qui me racontait cette histoire, et même à Barcelone d’ailleurs. Des amis de mes parents sont venus aux nouvelles pour savoir ce que devenait le club, ils étaient intéressés. Je suis allé voir les vidéos de la rencontre au Nou Camp pour connaître cet exploit. Philippe (Hinschberger, actuel coach du FC Metz, ndlr) avait joué ce match retour, donc forcément, nous en avons parlé un peu ensemble. C’est quand même incroyable, imagine le truc : éliminer le Barça chez lui avec deux buts d’écart à remonter, c’est juste énorme… Ce n’est pas loin d’être un miracle. Un peu comme l’a fait le Barça contre le PSG récemment.


Tu as joué avec le Barça B un an, puis Arouca pendant deux saisons en Liga portugaise… Tu dirais que le jeu de Metz se rapproche plus de celui du Barça ou de celui d’Arouca ? Plutôt Arouca quand même ! En Ligue 1, il est clair que nous ne sommes pas une équipe avec un fort taux de possession de balle, et pratiquer le jeu du Barça n’est pas à la portée de toutes les équipes. Avec l’arrivée de Cheick Diabaté cet hiver, le jeu se recentre plus autour de lui ou sur Mevlüt Erdinç. Nous privilégions les sorties de balle rapides et le jeu de contre-attaque. On essaye de trouver Cheick d’abord, et ensuite on se bat pour récupérer les deuxièmes ballons. C’est un jeu plus direct.
Quels sont les plus gros changements que tu as noté au moment d’arriver en France ? Le foot portugais ou espagnol, ce sont deux idéologies assez similaires. On recherche la possession de balle, la construction depuis l’arrière et les sorties de balle plus construites. Ici, le foot est plus direct, plus physique. Quand je suis arrivé, je dois avouer que j’étais très surpris par l’impact dans les contacts. C’est un mélange entre football latin et anglo-saxon. Je devais alors travailler sur ce point-là, je manquais un peu de résistance au départ. Mais avec le travail, cela finit par s’améliorer.

Tu es issu de La Masia, le centre de formation le plus réputé au monde. Comment est-ce que tu as vécu ces années de formation ? C’étaient de belles années. Quand j’étais gamin, intégrer La Masia était un vrai rêve. Quand le Barça m’a contacté, je n’avais pas besoin de l’entendre deux fois. J’y suis allé, et j’ai appris beaucoup de choses là-bas. Quand tu côtoies des jeunes de tous les pays, du monde entier… Toutes ces rencontres et ses différents profils te permettent de grandir, de t’améliorer en tant que footballeur. Cela crée aussi de la compétition, des défis personnels. Dans ces années-là, il faut toujours chercher à être le meilleur, car la concurrence est dense. C’est du positif, ça te tire vers le haut.

C’était qui, ton modèle ? Ah, quand je voyais jouer Puyol, j’étais admiratif. J’ai toujours été un grand fan de ce joueur, parce qu’il évoluait dans le même secteur du terrain que moi, mais aussi pour ses facultés : techniquement ce n’était pas un crack, mais il compensait avec un travail énorme, c’était un guerrier. Je m’identifiais chaque fois à Puyol. La façon dont il travaillait chaque jour, sa capacité à défendre.

J’ai eu l’occasion de faire une avant-saison avec Puyol, c’était un vrai leader. Il nous parlait, nous donnait les bons conseils, c’était comme un grand frère.

J’ai eu l’occasion de faire une avant-saison avec lui, c’était un vrai leader. Il nous parlait, nous donnait les bons conseils, c’était comme un grand frère. Quels sont les joueurs que tu as connus là-bas et qui sont maintenant des joueurs de la première équipe Barça ? Ceux de ma génération, je les connais bien ! En vacances, je pars à Ibiza avec Sergi Roberto. Rafinha aussi, c’est un bon ami. On était toujours ensemble depuis mes débuts au Barça jusqu’à ce que je m’en aille. On jouait dans la même équipe, Sergi jouait en milieu de terrain avec Rafinha, on avait une belle équipe.

C’est peu de le dire. Tu étais capitaine de l’équipe des jeunes du Barça en 2010-2011, et vous faites mieux que l’équipe première en réalisant le triplé : Youth League, Liga et Coupe d’Espagne. À ce moment, tu pensais pouvoir percer en équipe première ? Bon, le rêve d’arriver en équipe première, je l’ai toujours eu. Après, dans la pratique, c’était plus compliqué. Il y avait Dani Alves qui jouait tous les matchs, et Martin Montoya en remplaçant défini. Quand tu as le meilleur latéral droit au monde à ton poste, c’est difficile d’imaginer jouer. Mais chez les jeunes, nous avions une équipe capable d’écraser tous ses adversaires. En finale de Youth League, nous gagnons contre le Real Madrid 3-1. Rafinha avait marqué un doublé ce jour-là.

Luis Enrique t’a fait débuter au sein de la réserve du Barça… Comment tu le considérais à l’époque ? Déjà, j’étais très heureux de pouvoir démarrer ma carrière au sein de la réserve. Je voyais que Luis Enrique comptait sur moi, il me faisait confiance. C’était déjà une personne très connue, avec du caractère et une identité collée à celle du Barça. Cela m’a permis de comprendre les exigences du haut niveau, parce qu’il demandait un investissement maximum aux joueurs. Après, depuis cette année-là, je n’ai pas gardé contact avec lui.

Rester un peu plus longtemps en réserve, et envisager une arrivée en équipe première plus tard, ce n’était pas un plan de carrière possible ? J’y ai pensé, évidemment. Mais quand tu observes la suite des événements, j’ai bien fait de partir pour Arouca. Dani Alves se blessait très rarement, et jouait à un niveau exceptionnel. De mon côté, je voyais que j’avais bien le niveau pour jouer en réserve, mais ça s’arrêtait là. J’étais toujours jeune et j’ai pris la décision de changer de club.

Est-ce que tu es allé voir un match du Barça depuis que tu es parti du club ? Ouais, j’y suis retourné quelques fois, Sergi Roberto me filait des places. Mais d’un point de vue personnel, je préfère voir le foot depuis ma télé, avec les ralentis. C’est plus pratique pour analyser les matchs.
Si tu es si proche de Sergi, tu as dû l’avoir après son but face au PSG… Comment est-ce qu’il réagissait au téléphone ?

J’ai eu Sergi Roberto juste après le match, il était comme un dingue ! J’avais l’impression que c’était moi qui avais marqué le but tellement il me donnait de la joie !

Je l’ai eu juste après le match, il était comme un dingue (rires) ! J’avais l’impression que c’était moi qui avais marqué le but tellement il me donnait de la joie ! Franchement, j’étais hyper heureux pour lui, parce qu’il s’est toujours donné à fond toutes ces années pour arriver en équipe première, et ce soir-là, il a eu une belle récompense.

Quel est le joueur qui t’impressionne le plus au Barça aujourd’hui ? Quand on voit les trois de devant, c’est toujours très impressionnant ! Mais si je devais en choisir un seul, je prends Andrés Iniesta. Son profil est très important dans un schéma comme celui du Barça. Il est doué techniquement, il reste bon qu’il joue dans l’axe ou sur l’aile… C’est très instructif de le regarder jouer.

Quand on voit que le Barça manque d’un arrière droit en ce moment et s’oblige à jouer en 3-4-3, ça ne te donne pas l’impression que tu pourrais leur être utile ? (Rires) Si tu savais comme j’aimerais ! Mais bon, il faut voir la réalité des choses : c’est très difficile de jouer au sein du Barça, et tous les joueurs formés là-bas ne peuvent pas jouer dans le club. Quand tu arrives en équipe première, la concurrence est mondiale. Il y a eu des joueurs qui sont partis du club et ensuite revenus, mais entre-temps, il faut acquérir un sacré niveau…

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Propos recueillis par Antoine Donnarieix

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