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Interview Dorian (Koh-Lanta) : « Le lob d’El-Arabi sur Lloris, c’était le feu ! »

Propos recueillis par Pierre Maturana
10 minutes

Au fur et à mesure des épisodes, Dorian, issu de la tribu de l'Ouest, s'est positionné comme l'un des candidats les plus sympas et l'un des favoris pour la victoire finale de Koh-Lanta. En attendant de voir le dénouement de l'émission, on a parlé de sa passion pour le foot et les pralines de Cyrille Watier.

Interview Dorian (Koh-Lanta) : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Le lob d&rsquo;El-Arabi sur Lloris, c&rsquo;était le feu !<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Il y a une photo de toi qui tourne pas mal sur laquelle tu poses avec un maillot de Caen. Et pas n’importe lequel puisqu’il est floqué 2, comme celui de la légende Nicolas Seube. C’est toi qui as demandé ce flocage ?J’ai été invité pour donner le coup d’envoi fictif du match entre Caen et Guingamp. Ils ont proposé de m’offrir un maillot du club, ils m’ont demandé quel numéro je voulais derrière. Moi, mon chiffre fétiche, c’est le 2. Et il se trouve que, comme un symbole, c’est le numéro de la légende ! j’ai trouvé ça trop cool, quand ils m’ont remis le maillot, ils m’ont même dit : « Vous savez le numéro 2, c’est celui de… » Oui je sais, et c’est mon chiffre préféré ! Nicolas Seube représente toutes les dernières années du club. Quand tu penses Stade Malherbe, tu penses à Nico Seube, à Titi Deroin. Seube est le joueur le plus capé, il a vu passer plusieurs générations, il a côtoyé bon nombre de joueurs… C’est le chouchou du public, une légende. Je crois que c’est quelqu’un d’accessible, je l’ai déjà croisé en train de faire ses courses chez Carrefour à Caen ! Je ne suis pas du genre à aller déranger les gens dans ces situations-là, mais j’espère que j’aurai l’occasion de le rencontrer un jour. Donc voilà, c’est cool d’avoir un maillot avec son numéro. Bon, floqué « Dorian » , ça fait peut-être moins rêver, mais bon…

Tu supportes le Stade Malherbe, mais aussi l’Olympique lyonnais.Je suis né à Caen, j’ai fait 12 ans de foot à Caen, mon père a dû m’emmener au stade d’Ornano pour la première fois vers 8 ans. Je vivais ça avec mes yeux de gosse. Le MNK était déjà là pour foutre un gros bordel dans tout le stade. Je me rappelle Cyrille Watier qui mettait des reprises de volée, putain, j’étais à fond ! Caen, c’est depuis toujours, mais c’est vrai qu’en grandissant, j’ai vécu les années lyonnaises, les sept championnats d’affilée, les épopées européennes, donc j’aime beaucoup l’OL encore aujourd’hui. J’ai baigné dans la génération lyonnaise quand ils ont tout gagné avec Govou, Wiltord, les débuts de Ben Arfa ou Benzema, c’était exceptionnel. Lyon, c’est le meilleur centre de formation français… derrière Malherbe ! (Rires.) Je suis allé plusieurs fois voir l’OL au stade, je les ai vus contre le Real, Nicosie et deux fois contre Saint-Étienne par exemple. Après, quand il y a un match entre les deux, je penche un peu plus pour Malherbe. Je me souviens d’un but en lob d’El-Arabi sur Lloris, oh lalala… C’était le feu dans le stade.

Quel est ton plus grand souvenir à D’Ornano ?2004, la montée en Ligue 1. J’étais avec mon père dans le stade. On va sur la pelouse, on envahit le terrain, on envoie des feux d’artifice. C’est un club familial avec beaucoup de valeurs, quand tu connais une montée comme ça, c’est juste exceptionnel. C’est un peu comme si on avait gagné la Coupe du monde ! Dans les rues de Caen, c’était le feu, des moments uniques. Le foot pour ça, c’est juste fantastique.

Fabrice (Koh-Lanta) : « On parlait beaucoup de foot avec Adrien et Bertrand-Kamal »Supporter Caen, c’est un sacerdoce. Tu te doutes qu’à la fin, il n’y a aura sans doute pas grand-chose au palmarès, que tu vas vivre des galères, sans doute plus de bas que de hauts…En fait, c’est dur d’avoir une régularité sur les années pour un club comme Caen. Les meilleurs joueurs partent, comme N’Golo Kanté, Lemar ou même Gouffran à l’époque. Tu fais une bonne année et derrière, tu te demandes comment tu vas faire pour repartir à zéro après les départs des deux-trois meilleurs joueurs. C’est normal, parce que Caen ne peut pas proposer d’ambition européenne à ces mecs-là. Heureusement, on a la chance d’avoir un bon centre de formation pour sortir des bons joueurs régulièrement.

Que penses-tu du nouveau projet sportif du club ?Avec l’arrivée d’Olivier Pickeu, de monsieur Capton, de Pascal Dupraz, franchement, je trouve qu’il y a un beau projet. On est pas mal ! Dommage que le championnat ne s’arrête pas aujourd’hui ! Le club a l’air bien structuré, bien solide, et affiche des ambitions. J’espère que je pourrai revivre une montée !

Bon, après, entre nous, le jeu de Pascal Dupraz, ce n’est pas non plus ce qu’il y a de plus sexy à regarder…(Rires.) Ça dépend… J’étais au stade pour Guingamp, c’était compliqué, mais on avait la maîtrise du jeu. Il manque ce coup d’éclat, ce coup de génie qui fait que tu joues mieux, mais en fin de match, paf, 91e minute, le but, les trois points ! Pareil contre Le Havre, le derby, faut le gagner. Ça fait 0-1, 1-1, 2-1. C’est une victoire à l’arrachée, mais je pense que Dupraz, il a quelque chose, on le voit dans ses discours. Moi, j’aurais adoré avoir un entraîneur comme ça qui me pousse dans mes retranchements, qui me prend aux tripes, qui me fait dire : « Je vais y aller, sinon je vais me faire défoncer. » Ça fait effet, sur les fins de match, on arrive à faire des différences. Le football, c’est ça aussi : si tu ne joues pas toujours bien, pas toujours très séduisant, mais que tu gagnes à la fin, en général ça sent bon. Parce qu’une fois que tu seras rodé et que tu pourras placer ton football, ça deviendra intéressant. Les victoires les plus belles ne sont pas forcément celles où tu gagnes 8-0 en déroulant.

La montée de Caen en L1 en 2004, c’est un peu comme si on avait gagné la Coupe du monde ! Est-ce que c’est plus dur de tenir une quarantaine de jours sur Koh-Lanta : Les 4 terres ou de regarder des matchs de Caen depuis quelques années ? (Rires.) Là, cette année, c’est un peu plus facile à regarder parce qu’ils gagnent des matchs. Donc au moins, il y a une satisfaction à la fin du match ! Mais Koh-Lanta, c’est quand même plus compliqué, parce qu’on est fatigués physiquement, même si le Stade Malherbe joue beaucoup avec nos nerfs.Tu parles de physique, tu as d’ailleurs perdu 11 kg sur Koh-Lanta. Tu as peut-être des conseils à donner aux préparateurs physiques de L1 ? Allez faire Koh-Lanta ! Je vois le PSG, c’est catastrophique… Je pense que le confinement y est pour quelque chose. Tous ceux qui n’avaient pas un préparateur physique ou une discipline de travail, ils le payent aujourd’hui. L’année 2020 a été compliquée pour les joueurs professionnels. Là, ils peuvent s’entraîner, mais ceux qui sortent le mieux leur épingle du jeu sont ceux qui ont été le plus sérieux et qui ont bien bossé pendant le confinement.

On sait que Denis Brogniart est fan du SM Caen aussi. Vous en parliez un peu ? Pendant le jeu, on ne discute pas du tout avec Denis. On ne le voit que sur les épreuves et au conseil. Il a un rôle de juge-arbitre, donc on n’a pas de lien direct avec lui. C’est même un peu frustrant, parce que moi, je m’étais dit direct qu’on allait parler du Stade Malherbe, vu qu’il est copain avec le président Fortin et Pascal Dupraz, il connaît bien Capton, mais non, on n’en a pas l’occasion. En revanche, une fois que le jeu est terminé, nos premiers échanges ont tourné autour du SM Caen. En décembre dernier, il me parlait déjà du projet actuellement en cours. On s’est dit qu’on irait voir un match ensemble, mais je relance un appel au cas où : Denis, c’est quand tu veux à D’Ornano !

Quand tu penses Stade Malherbe, tu penses à Nico Seube, à Titi Deroin. Est-ce que tu essayais de gratter des infos sur les matchs de Caen ou de l’OL pendant le tournage ?Non, tu ne peux pas… On parlait beaucoup de foot avec BK (Bertrand-Kamal, N.D.L.R.), qui était supporter de Marseille, et moi de Caen et de Lyon, donc on se taquinait énormément. Notamment, il y avait un Olympico et la Ligue des champions, mais on n’avait aucun résultat, c’était hyper frustrant. À mon retour, dès que je suis sorti de l’avion et que j’ai récupéré mon téléphone, pendant que j’avais mes proches en ligne, direct, je regardais les résultats. Bon, ce n’était pas fou, j’espérais autre chose, puis je voyais que c’était compliqué en Ligue des champions. C’est certain que le foot te manque un peu, mais tu n’as pas forcément le temps d’y penser.

Le foot reste quand même un sujet de discussion facile pour créer du lien entre aventuriers, non ?Avec BK, oui. Mais les autres candidats n’étaient pas forcément fans de foot. Même Joaquina, qui était de Lyon, n’était pas très foot, mais elle me disait : « Quand tu viens à Lyon, on va voir un match. » Sinon, avec les Orange et les Jaunes, je n’en ai pas beaucoup parlé, mais c’est vrai qu’à la réunification, avec BK, on a énormément échangé sur le foot. C’était vraiment plaisant d’en discuter avec lui. C’était un passionné de l’OM.

Tu dis que tu as fait du foot pendant 12 ans. Tu as eu des ambitions ?Si je n’avais pas arrêté, j’aurais joué en Ligue, mais les croisés, tu connais ! Non, je rigole, pas du tout, je n’avais aucune prétention. J’ai fait toutes les catégories en 13, 15, 18, en DH, donc le plus haut niveau régional, donc c’était cool, mais physiquement j’étais un petit peu frêle. Je suis passé sur la course à pied, mais je fais toujours du foot, je suis obligé, c’est dans mon ADN, j’adore ça, je tape énormément de foot avec les copains. Je fais tout à fond, quand je vais jouer au foot, je suis comme un gosse trop content d’être sur le terrain.

T’as dû jouer contre la réserve de Malherbe étant jeune du coup ?Oui, je me rappelle avoir joué contre Prince Oniangué, il était de 1988, moi de 1989. C’était incroyable, lui était super grand pour son âge, et nous, on était tout petits ! Il était trop fort, même avant d’être au Stade Malherbe, il jouait à Hérouville et c’était une pépite. J’ai joué contre Thibault Moulin aussi ou Romain Inez par exemple, qui a été pro derrière en défense centrale avec Caen.

Quel serait ton onze de légende du SM Caen ?Dans les buts, Vincent Planté. À droite, Nico Seube, direct. Dumas et Sorbon en défense centrale. Latéral gauche, Guerreiro. Au milieu, Kanté, Jimmy Hebert et Anthony Deroin en milieu offensif. Et devant, Watier, meilleur buteur du club, avec Gravelaine, parce que c’est quelqu’un quand même, et Lemar. Elle est belle, mon équipe, là, non ? Si je peux avoir un banc, je mets Borelli, Nivet, Hengbart, Goufran, El Arabi…

Tu te rends compte que tu es dans le top 10 des Caennais les plus connus de l’univers quelque part entre Guillaume le Conquérant, OrelSan et Elliot Grandin ?Tu sais que j’ai joué avec Grandin en UNSS ? Moi, j’étais au collège, lui au lycée, on était partis au championnat UNSS, et je l’avais un peu côtoyé. Sinon, oui, je kiffe ma vie en ce moment, j’ai une image qui plaît, c’est top. J’ai que des retours positifs. Je vis ma meilleure ma vie, là ! En plus, je vais être papa en mai. Tout le monde me dit : « Tu vas voir, c’est plus dur que Koh-Lanta. » Moi, je leur réponds : « Mouais, vous n’avez pas fait Koh-Lanta… »

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Propos recueillis par Pierre Maturana

Copyright photos : Laurent Vu / ALP / TF1

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