- Serie A
- J33
- Inter-Naples (2-0)
Inter saignante, Napoli trop cuit
Grâce à des réalisations de Mauro Icardi et Marcelo Brozović, les Nerazzurri sortent gagnants du choc de la 33e journée de Serie A. Un résultat qui sacre virtuellement la Juve et relance la lutte pour la Ligue des champions
Inter 2-0 Naples
Buts : Icardi (4e) et Brozović (44e) pour l’Inter
Lancé à la limite du hors-jeu, Icardi dose parfaitement sa touche de balle pour Brozović, lequel n’a plus qu’à fusiller Reina. Nous sommes à la 44e minute de jeu, et l’Inter double la mise face à un Napoli incapable de réagir. La suspension d’Higuaín ne peut être un alibi ou alors on s’est complètement gouré en louant la force du collectif des hommes de Sarri. En fait, les Azzurri finissent cette saison sur les rotules et ça se paye cash dans ce type de rencontres. Le titre s’éloigne probablement définitivement (la Juve reçoit Palerme demain), tandis que l’Inter s’accroche à ses espoirs de qualif en C1.
Icardi-Brozović, emballé c’est pesé
60 000 spectateurs, Curva Nord en forme, parcage visiteurs pas en reste et température estivale, tout est prêt pour l’un des derniers gros matchs de la saison de Serie A. À la mi-avril, Sarri instaure enfin un semblant de turnover en titularisant Strinić à la place de Ghoulam, mais c’est trop tard. De son côté, le Mancio nous refait le coup du miroir et aligne un 4-3-3 qui comprend Kondogbia titulaire après trois bancs consécutifs sans entrer en jeu. Aligné devant la défense, Medel se la joue vrai playmaker et lance parfaitement Icardi qui enchaîne contrôle en extension et frappe. Trois minutes de jeu et la rencontre est lancée, le replay montrera que l’Argentin avait un pied hors jeu, mais ça fait bien 51 buts en 101 rencontres avec son club.
Scénario parfait pour les hommes de Mancini qui passent vite en 4-4-1-1 et laissent le ballon à leurs adversaires. Un monopole (68 % de possession) cependant stérile, puisqu’Handanović ne doit s’employer que par deux fois et sur des tentatives lointaines d’Hamšík et Allan. Miranda pose ses tacles au bon moment et Murillo se charge du reste en prenant un gros risque, mais en utilisant intelligemment son jaune sur un Gabbiadini lancé en profondeur. Attention, les Interistes ne se contentent pas de regarder, bien en place derrière, cassant le jeu régulièrement, ils se montrent dangereux dès qu’ils peuvent. Dans la surface, Jovetić manque de conviction sur un service de son capitaine, tandis que Perišić ne cadre pas sa tête plongeante après une action collective rondement menée. C’est donc Brozović qui se charge de tuer le match juste avant la pause.
Plus proche du 3-0 que du 2-1
Visiblement inquiet, Sarri n’attend pas et change Strinić et Insigne avec Ghoulam et Mertens dès la 50e minute, mais hormis une volée de Callejón, aucune secousse n’est provoquée, pis, l’Inter est proche du 3-0 avec une tête de Murillo qui méritait meilleur sort sur corner. À l’heure de jeu, Reina paye même sa cagade en relâchant un ballon, Jovetić tente un lob tout en finesse, mais Koulibaly, sur la ligne de but, la sort, le Napoli risque le bouillon ! Les minutes s’égrainent sans qu’Handanović n’ait à se sentir en danger (aucune autre frappe cadrée), faut dire que ses coéquipiers gagnent duel sur duel, c’est le cas de Kondogbia, ovationné pour sa prestation tout en sacrifice et abnégation. Biabiany in pour les contre-attaques, Felipe Melo aussi pour manger des tibias et pour finir Palacio à la place d’Icardi. Coaching parfaitement logique de Mancini. Sarri n’a plus qu’un El Kaddouri sous la main pour tenter d’inverser la tendance, mais rien n’y fait. Défaite méritée et même seconde place en danger avec la confrontation directe chez la Roma dimanche prochain. Une rencontre que l’Inter suivra avec intérêt pour tenter d’en coiffer un des deux au poteau.
Par Valentin Pauluzzi, à San Siro