Inter, Barça: un ticket à valider

L’Inter et le Barça out ? Oui, c’est possible. On l’a vu avec Liverpool plus tôt, on l’a surtout vu avec la Juve hier soir, être en situation favorable pour se qualifier ne veut pas dire « autoroute ». Il ne suffisait par exemple que d’un nul à la Vieille Dame turinoise, et on a vu le résultat…

Le Barça au complet

Pour que pareilles mésaventures arrivent aux champions d’Italie et d’Espagne, il faudrait que le Rubin Kazan gagne en Italie et que le Dynamo Kiev batte les Catalans deux à zéro ou par trois buts d’écart. La belle affaire! OK, rien n’est jamais écrit d’avance, mais comment dire… faut pas déconner. Le Mes que un Club n’a certes pas la classe de la Juve, qui, elle, sait faire d’un échec un événement historique (quitte à perdre, autant y aller franchement hein les gars), aussi, il se qualifiera évidemment pour les huitièmes de finale, aura évidemment le droit de défendre sa couronne qu’il mérite évidemment plus que quiconque au monde, et aura évidemment le droit de continuer à emmerder la planète foot avec son jeu léché.

De Londres à Milan, en passant pas Madrid, l’Europe entière -minus Catalogne et ses ressortissants égarés- remercierait chaudement le Dynamo si par hasard il en passait trois au Barça. Un FC Barcelone qui, même s’il est sponsorisé par Unicef, ne fait pas dans la charité et se rendra donc à Kiev avec toute son artillerie. Au programme, 433 label Cruyff, possession de balle, redoublements de passes, tout le monde il est beau, tout le monde il est content, et tout le monde il est qualifié. Sauf qu’en face, il s’agit d’Ukrainiens, ce qui n’est pas tout à fait la même chose que les Galiciens du Deportivo La Corogne, à qui le FC Guardiola vient d’en passer trois. Attention à la mauvaise – ou bonne, c’est selon – blague, quand même.

Sneijder, le porte-bonheur ?

Reste que si le but de la soirée est d’attendre qu’un grand d’Europe se casse la gueule, mieux vaut miser sur l’Inter. Déjà, niveau prise de risques, on a connu plus couillu, ces emmanchés de Milanais ayant fait de la prise de pied dans le tapis façon désastre leur spécialité. Les échecs nerazzurri ressemblent à la cour des miracles voire aux nationalités qui composent le club : il y en a pour tous les goûts. Ensuite, si depuis que la justice leur a offert un championnat d’Italie ils ont su en gagner d’autres sur le terrain, sur la scène continentale, les Intéristes ne sont jamais les derniers pour la gaudriole, l’humiliation et la défaite. C’est sans doute le prix à payer quand on vendu son âme au fun.

Enfin parce qu’une conférence de presse avec un José Mourinho post-élimination serait magique. Ceci dit, une conférence du Mou post-qualification pourrait l’être encore davantage. Histoire de faire le show, le Special One voit sans doute d’un très bon oeil le retour de Wesley Sneijder, qui au delà d’être le meneur de jeu attitré de son équipe en est aussi le talisman: avec lui sur le pré, l’Inter n’a jamais perdu. Alors on pourrait arguer que l’Inter vient de se faire désosser par la Juve en championnat, mais il faut croire que ce n’était qu’un coup d’éclat, d’orgueil ou de vice de la Vieille Peau. Surtout, le championnat italien et la Champion’s League sont deux compétitions très différentes l’une de l’autre, possèdent chacune leur vérité propre mais aussi un sacré point commun: elles n’ont rien à voir avec la Liga. CQFD ? Evidemment.