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Independiente, les ailes de l’enfer
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Avantagé d’un but avant de se rendre au Maracanã (victoire 2-1 à Buenos Aires), l’Independiente de Avellaneda peut s’adjuger un dix-septième sacre continental après sept années d’attente. Pour ce faire, El Rojo va pouvoir compter sur ses deux flèches latérales, Nicolás Tagliafico et Fabricio Bustos.
En Argentine, l’équilibre est une notion bafouée au sein de l’Albiceleste. Des attaquants à la pelle, mais mal utilisés, comme Paulo Dybala ou Mauro Icardi, un milieu poussiéreux avec Enzo Pérez et Lucas Biglia, mais surtout une défense apocalyptique où, au-delà de la ligne à trois Otamendi-Mascherano-Mercado, les flancs sont toujours en chantier. Lors de la défaite face au Nigeria le 14 novembre dernier à Krasnodar (4-2), Germán Pezzella, latéral de la Fiorentina, était lancé dans le grand bain par Jorge Sampaoli comme piston droit. Un bel échec, tant le petit nouveau semblait perdu au sein de ce dispositif. Un schéma tactique en 3-5-2 dans lequel pourraient intervenir deux hommes afin de colmater les brèches : Nicolás Tagliafico et Fabricio Bustos, les deux latéraux de l’Independiente.
Tagliafico, le futur Zanetti ?
Qualifiés pour la finale de la Copa Sudamericana face au Flamengo, Los Diablos Rojos peuvent remercier leurs deux poumons. Capitaine de l’équipe, Tagliafico incarne le renouveau de l’Independiente, revenu sur le devant de la scène après la première relégation de sa riche histoire en 2013. Formé au CA Banfield, autre club de la ville de Buenos Aires, cet arrière gauche a très vite reçu l’étiquette d’héritier d’une autre légende formée au sein d’El Taladro : Javier Zanetti. Un poids lourd à porter, qui explique son éclosion progressive au plus haut niveau continental et sa première expérience européenne difficile au Real Murcie, contraint de lutter pour le maintien en Liga Adelante lors de la saison 2012-2013. Depuis 2015, Tagliafico honore le maillot du CA Independiente au point d’acquérir le brassard deux ans seulement après son arrivée. Un exemple. « Je ne suis pas une idole ici. Independiente a connu de nombreuses gloires par le passé et ce terme ne me convient pas, rectifiait avec humilité le jeune homme de 25 ans pour Toda Pasión. Ces éloges sont réservés à Ricardo Bochini ou Daniel Bertoni. Ce qui est vrai, c’est que le supporter d’Independiente se sent aujourd’hui identifié à ma façon d’être sur un terrain de football. » Difficile de lui donner tort, tant Tagliafico brille sur la pelouse par sa force, son endurance et sa combativité.
Bustos, le rubis diabolique
Si la fiabilité de « Taglia » est sans équivoque, son alter ego du côté droit est une véritable dynamite depuis le début de cette Copa Sudamericana. Bustos, qui a amené le penalty qui déclenche la révolte face à Libertad lors de la demi-finale retour de Copa Sudamericana au stade Libertadores de América (3-1), est un pur produit issu du centre de formation. Âgé de 21 ans, la Locomotora (Locomotive, en VF) vient à peine de boucler sa première année chez les professionnels et épate la galerie depuis ses débuts.
Petit par la taille avec ses 167 centimètres, Bustos cumule technique, vitesse et explosivité pour dominer son vis-à-vis dans les duels sur son côté. Son centre de gravité assez bas lui offre la possibilité de dribbler en zone dangereuse et de régaler Emmanuel « Puma » Gigliotti, buteur trois fois sur les deux dernières rencontres d’Independiente en Copa Sudamericana. Si Bustos n’a jamais été appelé en sélection argentine, Tagliafico compte, quant à lui, une seule sélection avec l’Albiceleste. C’était sous le mandat de Sampaoli, et l’Argentine avait causé au Brésil sa seule défaite de l’année civile, le 9 juin 2017 (1-0). Comme par hasard…
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