- Le journal des losers
I’m a loser
Nouvelle rubrique sur sofoot.com dédiée aux losers de tous les pays, ceux qui ont la défaite et la désillusion chevillée au corps. Cette semaine, deux héros appelés à être récurrents : l'Atletico Madrid et le Stade Rennais. Et un petit hommage à Ariel Ortega.
Loser se traduit par Atletico Madrid en Espagne. Problème : ils ont battu dimanche les invincibles Barcelonais. Une perf’. Cette saison, seul le Rubin Kazan avait fait mettre un genou à terre aux Blaugranas. Devant l’ampleur de la tâche, les « pupas » , les poissards en version originale, n’ont donc pas tout foutu en l’air comme de coutume. Tomas Ujfalusi et Luis Perea en avaient pourtant l’opportunité quand Ibrahimovic a réduit la distance quatre petites minutes après le coup franc parabolique de Simao. Il restait alors une bonne heure avec les arrêts de jeu pour placer un csc ou concéder un pénalty absurde, largement dans les cordes des Colchoneros. Mais, au final, battre le Barça dimanche n’avait rien d’un invraisemblable exploit, car les Blaugranas alignaient leur plus faible défense depuis 1999-2000, quand Winston Bogarde et Frédéric Dehu ouvraient en grand la porte vers Ruud Hesp. D’autant plus que l’Atletico, malgré sa lose, est depuis longtemps la bête noire du Barça. Plutôt logique d’ailleurs, puisque les Matelassiers tombent toujours mieux après avoir frôlé les sommets.
Rennes : du toit à la cave
Ce qui est valable pour l’Atletico l’est aussi pour le Stade Rennais. En une semaine, les Rouge et Noir ont offert toute leur inimitable fragrance à la France. Ca a commencé dans des vapeurs enivrantes avec un succès luxuriant face au leader bordelais (4-2). Rennes a ensuite mangé de la boue face à Quevilly, avant de terminer le nez dans la neige sur une glaçante défaite dans l’Yonne (1-0). Ou comment passer de l’extase à la honte, avant de s’enliser dans la médiocrité. Désormais, Rennes ne fait plus l’ascenseur d’une année sur l’autre, mais au coeur d’une même saison, voire d’une même semaine. Promettre sans (jamais) confirmer, les Rennais y excellent. Après la défaite auxerroise, Frédéric Antonetti a tout dit sur ce penchant rouge et noir à rater chaque opportunité d’accrocher le bon wagon : « Ce n’est pas la première. Il y a en a eu d’autres. Et il y en aura une cinquième, puis une sixième. Et après, la saison sera terminée… » .
Ortega au fond de la bouteille
El Burrito a débuté la saison le goulot à la bouche. Premier épisode des déboires du poivrot : Ariel préfère sécher le début d’une concentration bien mal placée, vendredi à l’heure de l’apéro, faut pas déconner. Arrivé le samedi la bouche pâteuse, l’entraîneur le dispense de match. Puni, Ariel retient la leçon : le vendredi suivant, “El Burrito” est à l’heure. Pas de bol, son estomac le trahit, et l’empêche de s’entraîner normalement. De quoi ajouter un nouvel épisode au feuilleton populaire des chutes et rechutes du meneur de jeu de l’Argentine de 2002, celle qui devait tout bouffer. Passé par là et par pire, Maradona a tenu à soutenir la barrique : « Je demande à Dieu qu’il le sorte de là, car il ne mérite pas être exposé tous les jours à la télévision à cause de son problème, car c’est un type génial » . En novembre, Ortega s’était plaint du harcèlement médiatique et avait confessé : « Je pleure quand je suis seul » . Pour le moment, River l’accepte toujours à l’entraînement.
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