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Ils ont marqué le foot sud-américain (de 40 à 31)

Par Léo Ruiz, Florian Lefèvre, Alexandre Doskov, Arthur Jeanne et Ruben Curiel
10 minutes
Ils ont marqué le foot sud-américain (de 40 à 31)

Après les tops européens, voici le classement des joueurs qui ont marqué le football sud-américain. Aujourd'hui, de la 40e à la 31e place.

40. René Higuita

7 septembre 1995. Jamie Redknapp joue pour la première fois sous le maillot anglais. Un match amical sans saveur, entre la Colombie et l’Angleterre. Jusqu’à cette sorte de frappe de l’ancien milieu de Liverpool. Dans ses cages, René Higuita décide de poser son empreinte sur cette rencontre. Sur l’histoire du football même, avec ce coup du scorpion parfaitement exécuté. Un geste « qu’il travaillait » , comme il le raconte à chaque fois qu’on lui tend un micro. Outre cette folie, Higuita, natif de Medellín a longtemps traîné une sale réputation. Celle d’ami de Pablo Escobar.

Une réunion entre le gardien colombien et le chef du cartel de Medellín a même eu lieu avant le Mondial 90 durant laquelle El Patrón del Mal aurait promis une visite en Italie à la sélection s’ils passaient la première phase. Son amitié avec Escobar, son addiction à la drogue et son implication dans un enlèvement le mèneront vers la case prison. Après un passage par la télé-réalité, El Loco tente un retour entre les poteaux et termine sa carrière au Deportivo Pereira. Lors de son match d’adieu en 2010, Higuita cale un dernier coup du scorpion et marque un coup franc. Ce qu’il savait faire de mieux, finalement. RC

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39. Falcão

Allez dire à Paulo Roberto Falcão qu’une place dans l’histoire du football tient à un palmarès. Le milieu de terrain brésilien a débuté en 1973 au SC Internacional, où il remporte cinq titres en six saisons. Mais c’est à Rome que Falcão a laissé une trace indélébile. Dans la capitale italienne, il est devenu « le huitième roi de Rome » en remportant un Scudetto et deux Coupes d’Italie. Et ce, malgré son départ après une embrouille avec le président de l’époque, Dino Viola. Mais au Brésil, Falcão reste dans toutes les mémoires pour ses incroyables prestations lors du Mondial 82. Cette Coupe du monde promise au Brésil de Sócrates, Zico et compagnie, où l’Italie a détruit le mythe d’une des meilleures sélections de l’histoire. Dans un livre qui raconte cette élimination précoce, Falcão expliquait : « Nous n’avons plus de notion du temps. C’est comme se réveiller sans avoir dormi. Fatigués, déçus. Mais on avance, on ramasse les miettes. C’est la première fois que j’ai vu la presse brésilienne triste, sous le choc. » L’ancien milieu romain disputera la Coupe du monde au Mexique, où le Brésil s’arrête en quarts de finale. Il raccroche les crampons en 1986, avec le maillot de São Paulo sur le dos. Sans aucun titre avec la Seleção, mais avec une belle place au panthéon des grands hommes de la patrie brésilienne. RC

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38. Juan Román Riquelme

« Le numéro 10, le meneur, c’est une position qu’on utilise de moins en moins dans le football. Pour moi, en tout cas, c’était une très belle responsabilité de devoir défendre ce poste. Le football dépend des numéros 10. Zidane n’était peut-être pas aussi rapide que les autres, Iniesta n’est ni aussi rapide ni aussi puissant que les autres. Mais comme ils contrôlent le ballon comme ils veulent, ce sont eux qui décident : le ballon va au rythme qu’ils veulent, on joue comme eux le veulent. Nous, les numéros 10, quand on ne touche pas la balle pendant cinq minutes, on se sent un peu bizarre. Si tu vas dans la file des gens qui achètent leur ticket et que tu leur demandes qui ils viennent voir jouer, on va te répondre Zidane, Iniesta, etc. Je n’ai jamais vu un supporter payer une entrée pour voir un gardien ou un défenseur central. » Propos recueillis par Pierre Boisson, dans So Foot #108.


37. Gérson

Dès le début de sa carrière à Flamengo en 1959, Gérson de Oliveira Nunes, dit Gérson, n’est pas du genre à fermer sa bouche. Sur le terrain et en dehors, tout le monde l’appelle « Papagaio » – le Perroquet. Flamengo, Botafogo, São Paulo, Fluminense, le « Gaucher en or » remporte quatre championnats cariocas, deux championnats paulistas ainsi qu’une Coupe du Brésil. L’apogée de sa carrière, c’est évidemment le Mondial 70. Pelé, Rivelino, Jairzinho, Tostão, Gerson : avec ses artistes, le Brésil brille de mille feux au Mexique. « Je me fiche que Rivelino et Gerson soient tous deux gauchers. Ils sont des génies. Ils sauront quoi faire » , lança le sélectionneur Mário Zagallo. Dans cette équipe de rêve, Gérson joue le rôle de meneur de jeu reculé. En finale, face à l’Italie, il inscrit d’une frappe lourde le deuxième but de la Seleção et c’est lui qui délivre une ouverture de quarante mètres sur la tête de Pelé pour le but de Jairzinho. Le perroquet avait encore parlé.


36. Bebeto

La célébration a fait le tour du monde. Les bras joints qui balancent de droite à gauche et de gauche à droite pour imiter un berceau. Bebeto vient de marquer contre les Pays-Bas, en quarts de finale du Mondial US, et ses coéquipiers Romário et Marzinho le rejoignent au poteau de corner pour dédicacer le but au nouveau-né Matheus. Ce geste sera désormais sa signature. Aujourd’hui encore, lorsqu’il participe à des matchs de charité, le Brésilien mime le berceau.

Petit gabarit (1,78 m, 68 kg), le buteur révélé à Flamengo, qui a fait les beaux jours de Vasco da Gama et du Deportivo La Corogne, forme avec Romário un tandem de feu sur le front de l’attaque brésilienne des nineties. « Mon plus grand compagnon sur le terrain fut Bebeto.(…)Nous nous connaissons tellement bien que nous nous trouvions sur le terrain les yeux fermés » , dira Romário. Peu avant le titre suprême aux États-Unis avec l’équipe nationale, le Barça de Romário arracha la Liga à la dernière journée… au nez et à la barbe du Depor de Bebeto, qui se consolera l’année suivante avec la Copa del Rey. FL

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35. Daniel Passarella

En Argentine, il est le seul à avoir remporté les Coupes du monde 1978 et 1986. Lui s’en vante, très simplement : « En Argentine, il y a 43 médailles pour 44 champions du monde. » Et Passarella a de quoi se vanter. Durant toute sa carrière, le défenseur central qui s’est révélé à River Plate, a terrorisé les gardiens adverses. Oui, Daniel Passarella est, selon les statistiques officielles de la FIFA, le deuxième défenseur ayant marqué le plus de buts derrière Koeman. Le Kaiser a aussi marqué l’Italie, lors de ses passages à la Fiorentina et à l’Inter. Mais c’est surtout avec l’Albiceleste que Passarella a brillé. C’est lui qui soulève le trophée en 1978. C’est lui qui, en 1982, est bousculé par l’arrivée de Bilardo sur le banc de la sélection. Mais c’est lui qui offre la passe décisive à Ricardo Gareca, qui offre la qualification pour le Mondial 1986 contre le Pérou. C’est lui qui s’assoit sur le banc en 1994 et y restera quatre ans. Après son illustre carrière, Passarella est devenu président de River Plate. Il repartira du club avec un procès pour actions frauduleuses. Aujourd’hui, Passarella s’amuse à tirer sur Messi, se dédouaner de toute responsabilité dans la descente de River en seconde division et souhaite redevenir entraîneur. RC


34. Juan Alberto Schiaffino

Il y avait le grand Maestro, José Piendibene. Mais aussi, le petit Maestro, Juan Alberto Schiaffino. Pour l’IFFHS, c’est tout simplement le meilleur joueur de l’histoire du football uruguayen. Formé dans un club de son quartier, après des débuts dans les potreros de Montevideo, Schiaffino enfile le maillot de Peñarol, où il débute en 1946. Trois ans plus tard, il mène le quintette d’attaque des Manyas, surnommée « la Escuadrilla de la Muerte » , l’escadron de la mort en VF.

En 1950, il représente pour la première fois sa patrie. Lors de la Coupe du monde de cette même année, « Pepe » glace tout le Maracaná avec le but de l’égalisation. Quatre ans plus tard, après le Mondial suisse, il rejoint l’AC Milan. Il y restera jusqu’à ses trente-sept ans, amassant quelques titres, dont trois championnats. Il y mettra aussi Cesare Maldini à ses pieds : « Il avait un radar à la place du cerveau. » Il met fin à sa carrière en 1962. Ses restes reposent aujourd’hui au Cementerio del Buceo, sorte de panthéon uruguayen. RC

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33. Carlos Caszely

Il est l’homme qui est publiquement apparu à la télévision pour dire non à Pinochet quand le pays baissait les yeux, celui qui portait une cravate rouge pour afficher ses sympathies socialistes lorsqu’il était reçu au palais présidentiel. Il est même celui qui a refusé de serrer la main du dictateur à une époque où, au Chili, on disparaissait pour moins que ça. Plus que pour son talent indéniable balle au pied, c’est pour son courage politique que Carlos Caszely est célèbre aujourd’hui. Pourtant, Carlos était aussi un super joueur.

Vif et déséquilibrant, le moustachu surnommé le roi du mètre carré pour sa propension à s’extraire des petits espaces a porté Colo-Colo et la Roja sur ses épaules dans les années 70 et au début de la décennie suivante. Le tout en se permettant une incursion dans l’univers musical. Car si Caszely aime les chansons contestataires, il sait aussi apprécier les refrains populaires et signe même un sacré tube avec El Hincha. AJ


32. Vavá

Pelé – Garrincha – Vavá, l’attaque qui a emmené deux fois le Brésil sur le toit du monde. Si les deux premiers ont marqué l’histoire avec leur jeu samba, le dernier larron du trio n’était pas vraiment spectaculaire. Non, Edvaldo Izidio Neto, dit Vavá, avait une mission : marquer. En 1958, le « Taureau du Vasco » plante, en pur avant-centre, les deux premiers buts brésiliens en finale du Mondial face à la Suède (victoire 5-2). En demi-finale, son tacle assassin sur le tibia de Robert Jonquet avait réduit les Bleus à dix contre onze dès la demi-heure de jeu, quand le score était alors de parité. Quatre ans plus tard, Vavá met la Tchécoslovaquie de Masopust K-O. À la 78e, le ballon glisse entre les mains du gardien Viliam Schrojf, et le Brésilien en profite pour marquer le but du 3-1. Après avoir fouetté le ciel d’un poing rageur, le Soulier d’or de la Coupe du monde 62 prendra quand même le temps de consoler le gardien. FL

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31. Didi

Le patron du premier Brésil champion du monde, c’est lui. Waldyr Pereira, dit Didi, l’inventeur du tir en feuille morte qui inspira tant les coups francs de Michel Platini. En 1958, Pelé n’a que dix-sept ans, Didi va sur ses trente ans. Avec ses dribbles si coulants et son coup d’œil de génie, le joueur de Botafogo est le véritable chef d’orchestre du milieu de terrain de la Seleção. Ses prestations de grande classe lors du tournoi suédois lui ouvriront les portes du Real Madrid, mais l’association avec Di Stéfano ne collera pas. L’homme qui a marqué le premier but dans l’histoire du Maracanã (en 1950) était au sommet de son art en Suède.

Quand Nils Liedholm ouvre le score pour le pays hôte dans les premières minutes de la finale, Didi ne court pas vers le rond central. Il revient avec le ballon sous le bras en marchant. « Je m’étais déjà replacé sur l’aile gauche, quand je vois Didi revenir vers le centre du terrain en marchant, le ballon à la main. Je cours vers lui et je lui dis : « Didi, dépêche-toi, on perd », raconte Mario Zagallo sur le site de la FIFA. Lui me répond : « Garde ton calme, petit. Rien n’a changé. On est toujours meilleurs qu’eux. Il n’y a aucun problème. On va inverser le score. » » Cinq minutes plus tard, la Seleção enclenche la machine et s’imposera finalement 5-2. FL

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