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Ils ont marqué le foot italien (40 à 31)

Par Éric Maggiori, Eric Marinelli, Valentin Pauluzzi et Ugo Bocchi
Ils ont marqué le foot italien (40 à 31)

Chaque mois, jusqu'à l'Euro, Sofoot.com retracera les 100 joueurs qui ont marqué le football italien, espagnol, allemand, anglais et français. On commence par l'Italie, avec les joueurs classés de la 40e à la 31e place.

40. Giorgio Chinaglia

« Giorgio Chinaglia, è il grido di battaglia » . Traduisez : « Giorgio Chinaglia, c’est le cri de guerre » , avec la rime en plus. Bomber des années 70, Long John a eu plusieurs vies. Jeune, il a vécu au pays de Galles avec ses parents (il a pris le train, tout seul, de Milan jusqu’à Cardiff à l’âge de 6 ans), où il a appris la dureté du football. Puis il est revenu en Italie, pour s’imposer comme l’une des légendes du football de l’époque. Il est le chef de guerre de cette Lazio qui remporte son premier Scudetto en 1974. C’est d’ailleurs lui qui marque le but du titre face à Foggia, et remporte le titre de capocannoniere la même année. Plus qu’un buteur, Chinaglia est alors un leader, impossible de faire plus charismatique. Ce charisme l’enverra d’ailleurs de l’autre côté de l’Océan, où il devient une star internationale aux New York Cosmos aux côtés de Pelé et Beckenbauer. D’ailleurs, Giorgio était le seul qui osait fair des reproches au Roi. Impossible de résumer tous ses coups d’éclats en un seul paragraphe. Son doigt pointé vers la Curva de la Roma après un but lors du derby, sa chaussure agitée devant les supporters de la Roma pour les rendre fous, sa chanson I’m Football Crazy, son engueulade en mondovision avec le sélection Valcareggi lors du Mondial 74, ses soirées mondaines avec Steve Ross, le boss de Time Warner… La vie de Giorgio est un film. Mais quel beau film, putain. EM

39. Franco Causio

Un look sévère avec une moustache proéminente qui ne reflète absolument pas son jeu. Car Franco Causio était un infatigable ailier, fin technicien, très bon centreur et qui ne doutait jamais de lui-même. De 1966 à 1968, il ne joue pourtant qu’un seul match en deux saisons avec la Juve. Mais après un passage par la Reggina et Palerme pour se relancer, il revient à Turin avec les crocs. « Je suis de retour pour jouer. J’étais titulaire à Palerme, ce sera la même chose ici. Je suis le plus fort. » . Couillu. Et surtout assumé sur le terrain avec 72 buts en 447 apparitions sous le maillot bianconero de 1970 à 1981, pour 6 Scudetti et une coupe de l’UEFA au palmarès. Surnommé « Le Baron » , il est également apparu 63 fois avec la Squadra Azzurra et a participé à 3 coupes du Monde (74, 78, 82). Champion du monde lors de la dernière mais en ne prenant vraiment part qu’au premier match. En revanche, en 78, il est titulaire indiscutable. D’ailleurs lorsqu’il sort à la mi-temps lors du match face au Pays-Bas, qui s’apparente à une demi-finale, l’Italie mène encore 1-0 et est virtuellement qualifiée pour la finale… Bearzot s’en est sans doute longtemps voulu d’avoir voulu le préserver. EM2

38. Alessandro Altobelli

« Spillo » , l’aiguille, avait tout pour lui. Un bouc légendaire, un physique un peu frêle mais qui lui permettait de prendre le dessus sur n’importe qui, un jeu de tête des plus justes, un sens du timing quasi parfait, deux pieds équivalents et une frappe de forain. Alessandro était donc en toute logique l’une des grosses stars des années 80. D’ailleurs, en douze ans à l’Inter, il tourne à une moyenne de douze buts par an. Il finit aussi meilleur buteur de la C1 79. Il est encore aujourd’hui meilleur buteur de l’histoire de la Coppa avec 56 buts. Et lors du Mondial 82, il devient le second remplaçant à marquer lors d’une finale. Des performances qui lui valent d’être le capitaine lors de l’Euro 88. Mais cette année sera aussi l’une de ses dernières puisqu’il se blessera gravement après son transfert à la Juve. D’où le surnom. UB

37. José Altafini

Dans la postérité en tant que « Mazzola » puisque c’est avec ce nom qu’il a remporté la Coupe du monde 1958 avec le Brésil. Un sobriquet dû à sa ressemblance physique avec Valentino du Grande Torino. C’est au terme de cette compétition qu’il débarque en Italie. D’abord au Milan, un doublé offrira la 1re Coupe des clubs champions au club, et un total de 14 buts qui sera seulement battu par Cristiano il y a deux ans. Puis au Napoli formant un duo légendaire avec Omar Sivori. Enfin à la Juventus, naît l’expression « jouer à la Altafini » , désignant un grand champion âgé capable d’être ultra-décisif en tant que joker. Près des 300 buts avec les clubs transalpins et Italien suite à sa naturalisation pour le Mondial de 1962. Après cette compétition, les « oriundi » ne seront plus la bienvenue et José ne sera plus jamais convoqué. Ça valait la peine tiens. VP

36. Omar Sivori

Il est le premier joueur de la Juve, le premier joueur de Serie A, le premier joueur italien à recevoir un Ballon d’or. Mais rien de tout ça n’était gagné d’avance. Car Omar Sivori est né en Argentine, à San Nicolas. Il fait même ses débuts à River Plate où il se révèle notamment lors de son premier titre en 1955 sur le terrain de Boca. Mais voilà, un beau jour, la Juventus s’intéresse à lui et Omar à ses origines italiennes. Le pape François 1er, également de Ligurie, raconte : « Dans les années 60, j’ai vu arriver une grande Fiat 1200 magnifique, noire et blanche. C’était Omar Sivori ! Il est venu ici pour chercher dans les archives de la paroisse les preuves de ses origines. Tous les Sivori viennent d’ici. Alors forcément, il les a trouvées. » Et c’est avec les Bianconeri, mais aussi et surtout avec ses deux compatriotes John Charles et Giampiero Boniperti qu’il va tout casser. Petit mais ultra vif, Omar rend fou toutes les défenses de la Botte et y remporte tout ce qu’il y a à gagner. D’abord un dixième Scudetto, synonyme d’étoile sur le maillot mais aussi des Coupes d’Italie, des titres de meilleur buteur en pagaille et donc ce Ballon d’or 1961 qui reviendra à l’Italie puisqu’il s’est fait naturalisé cette année là. La dure loi de l’époque. UB

35. Carlo Parola

15 janvier 1950. La Fiorentina reçoit la Juventus pour le compte la 20e journée de Serie A. À la 80e minute de jeu, le score est toujours bloqué à 0-0 quand la formation viola se porte aux avant-postes. Le reste appartient à l’histoire et au récit du journaliste et photographe italien Corrado Bianchi : « (Augusto) Magli (le capitaine de la Fio, ndlr) tente une passe en direction d’(Egisto) Pandolfini. Il n’y a plus que Carlo Parola entre lui et le gardien. L’attaquant sent qu’il peut marquer mais le défenseur ne lui laisse pas le temps d’agir. Une intervention magistrale, un vol dans le ciel, un renvoi dans un style unique : une ovation accompagne la prouesse de Parola. » Le défenseur de la Juve, formé au poste d’attaquant, vient de gagner une renommée éternelle. « Signor Rovesciata » (M. Bicyclette) est né. La photographie du geste défensif sera publiée à plus de 200 millions d’exemplaires, et finira par être reprise comme emblème des albums Panini. Une récompense méritée pour une bandiera de la Juve, vainqueur de deux Scudetti en tant que joueur et trois en tant qu’entraîneur. Le tout en s’envoyant un paquet de Gauloises par jour. Costaud. EM2

34. Giancarlo Antognoni

Très certainement la plus belle des bandiera de la Fiorentina. 429 apparitions sous le maillot viola (de 1972 à 1987), ce qui est toujours un record aujourd’hui. Avec 72 buts au compteur qui font de lui le 4e meilleur buteur de l’histoire du club derrière Hamrin, Batistuta et Montuori. Et surtout une immense classe qui n’était pas sans rappeler un certain Gianni Rivera, son idole de jeunesse. D’ailleurs lorsqu’il était jeune, Giancarlo rêvait de marcher dans les pas du Golden Boy et de jouer au Milan AC, ce qui est tout sauf étonnant puisque son père tenait un bar qui était le siège d’un fan club des Rossoneri. Faute de titre majeur avec les Gigliati avec lesquels il n’a remporté qu’une coupe d’Italie, Giancarlo s’est rattrapé en étant sacré avec la Nazionale lors de la Coupe du monde 1982. Véritable créateur du groupe azzurro dirigé par Bearzot, il réalise une compétition de toute beauté en étant titularisé à tous les matchs à l’exception de la finale face à l’Allemagne de l’Ouest qu’il manque sur blessure. Un monstre qu’on oublie trop souvent. EM2

33. Fabio Cannavaro

On aura beau refaire l’histoire de long, en large, en travers, Fabio Cannavaro mérite ce Ballon d’or 2006. Si l’Italie ne prend que deux buts en sept matchs, si l’Italie est championne du Monde, elle le doit peut-être pas mal à Gigi Buffon, mais aussi grandement à son capitaine, Fabio Cannavaro. Il a joué l’intégralité des sept matchs, n’a pris aucun carton jaune durant la compétition et s’est imposé comme un patron tout le long de la compétition. Tout particulièrement en demi contre l’Allemagne. Toujours juste à la relance, le buste droit, souvent debout, ou alors légitimement à terre, il annihile complètement Podolski, Klose ou encore Oliver Neuville entré en toute fin de match. La fatigue de la compétition, les matchs qui s’accumulent n’ont aucune emprise sur lui. Et en finale contre la France, sa centième sélection, il a toujours un temps d’avance. Comme s’il arrivait à lire les passes et les dribbles quelques secondes avant qu’ils ne soient réalisés. Un défenseur dans un tel état de forme, qui se fait autant remarquer, c’est rare. Et ça méritait bien un Ballon d’or puisqu’il n’a pas été élu meilleur joueur du tournoi. UB

32. Bruno Conti

C’est bien Paolo Rossi qui finira meilleur joueur du Mondial 82, parce qu’aussi meilleur buteur. Mais très clairement, Bruno Conti méritait tout autant ce titre. Si le phase de poules est laborieuse, Bruno a tout de même inscrit un but contre le Pérou, il se réveille comme tous ses coéquipiers à partir du second tour. Un autre groupe de trois composé du Brésil et de l’Argentine. Face à l’équipe de Maradona, il offre la deuxième réalisation à Cabrini. Et face à la Seleção, il danse. De gauche à droite, toujours le ballon collé au pied gauche, il crée des ouvertures tout seul. Après la rencontre, Zico dira de lui : « Aujourd’hui, on a affronté dix Italiens et un des nôtres. » Depuis ce jour, on le surnomme « Marazico » , plus fort que Maradona et Zico. En demi contre la Pologne, il donne un but à Rossi et en finale contre l’Allemagne une autre passe décisive à Altobelli. L’homme de la Roma devient une légende à partir de ce jour. Et encore un peu plus quand Pelé le couronnera : « Il est le joueur le plus fort que j’ai vu durant cette Coupe du monde 1982. » UB

31. Billy Costacurta

Oui Billy, parce que dans le milieu, personne ne l’appelle Alessandro. Un surnom qu’il a hérité de sa façon pour le basket et l’équipe de Milan portant alors le sponsor d’une marque de jus d’orange. Né à 5 km de Milanello, son destin était tout tracé. Membre de la plus grande défense tous les temps, d’aucuns estimaient que ses prestations étaient dues à la présence de Baresi à ses côtés. Lorsque ce dernier part à la retraite, Costacurta a déjà 31 ans et s’offre une seconde puis troisième jeunesse jusqu’à la quarantaine passée confirmant toutes ses qualités de stoppeur roublard, mais aussi de latéral puisqu’Ancelotti le recycle efficacement à ce poste inédit. 59 caps avec une équipe d’Italie qu’il intègre sur le tard et l’un des plus beaux palmarès du football italien et mondial (en gros, le même que Maldini). À force d’en faire un joueur surcoté, « Billy » est devenu un des plus sous-cotés. VP

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