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Ils ont marqué le foot français, de 70 à 61

Par Florian Cadu, Kevin Charnay, Alexandre Doskov et Nicolas Jucha
Ils ont marqué le foot français, de 70 à 61

Chaque mois, jusqu'à l'Euro, Sofoot.com retracera les 100 joueurs qui ont marqué le football italien, espagnol, allemand, anglais et français. On termine donc avec la France, et les joueurs classés de la 70e à la 61e place.

70. Mickaël Landreau

La scène est devenue plus connue que ses trophées. Devant Ronaldinho, qui patiente pour frapper son péno, le Nantais champion de France 2001 (et 2011 avec Lille) se place sur le côté droit de ses cages. Ronnie tombe dans le piège et tire du côté de Landreau. La réputation est faite. Certes, avec les Bleus, ce ne fut pas la même réussite pour Micka, puisqu’il compte seulement onze matchs avec le maillot de la sélection sur le dos. Mais il faisait le taf, puisqu’il n’a perdu qu’une seule fois et encaissé trois petits buts. Et l’histoire entre le portier et l’équipe de France va bien au-delà des chiffres. Pendant de longues années, le spécialiste des penaltys a assuré avec brio le poste ingrat de gardien numéro 3. Coupe des confédérations 2003, Euro 2004, Coupe du monde 2006 et 2014 : sans jamais rechigner, Landreau s’est efforcé de donner de la vie au groupe. Un élément quasi indispensable. FC

69. Marcel Triboulet

Quand on vous dit que le football est un sport dangereux. Surtout en 1912. Le 18 février de cette année-là, la France et la Suisse s’affrontent. Alors qu’il est militaire au 77e régiment d’infanterie de Cholet, Marcel Triboulet n’a pas le droit d’honorer sa deuxième sélection. Il vient tout de même au stade en tant que spectateur. Sauf que le public le reconnaît et fait pression pour qu’il participe au match. Marcel craque, entre en jeu, marque un but et est un des principaux acteurs de la victoire 4-1. Il est cité par la presse comme le meilleur joueur du match. Alors forcément, l’affaire arrive jusqu’aux oreilles des militaires, qui le condamnent à huit jours de prison pour le punir. Finalement, le général transformera sa peine en huit jours de salle de police. Sympa le mec. KC

68. Christian Pérez

Sorte d’ancêtre de Mathieu Valbuena si l’on considère sa morphologie, Christian Pérez éclot à la fin des années 80 à Montpellier. Loulou Nicollin est déjà là. Ailier ou milieu offensif de poche, il distribue les cafés crèmes avec générosité, sans oublier de marquer quand il en a l’opportunité. Ce qui lui vaut un transfert au PSG dès l’été 88, pour les derniers grands moments du club avant l’ère Canal. Suffisant pour convaincre Michel Platini, alors sélectionneur, de lui ouvrir les portes de l’équipe de France. Manque de bol, Pérez n’est pas de la bonne génération, celle qui gagne. Pour lui, c’est celle qui n’accède pas au Mondial 90 ou déçoit à l’Euro 92 après avoir suscité tant d’espoirs en gagnant tous ses matchs de qualification. Pas faute pour le Parisien de jouer à merveille sa partition de rampe de lancement de Jean-Pierre Papin. Sur les deux seuls buts français à l’Euro suédois, c’est lui qui fait la passe décisive pour l’artificier des Bleus. L’équipe nationale, c’est paradoxalement terminé pour lui avec la prise de pouvoir de Gérard Houllier l’été suivant. Il n’a que 29 ans, mais a clairement vécu le pic de sa carrière. La mémoire collective se souvient plus facilement de l’épopée en Coupe de France 96 du Nîmes Olympique, alors en National, seulement battu en finale par l’AJ Auxerre. Bien plus reluisant pour Christian Pérez que ses passages mitigés à Monaco, Lille ou sa dernière année pro au Shanghai Shenhua, 15 ans avant Nicolas Anelka. NJ

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67. William Ayache

Biberonné à la formation nantaise, révélé dans la première moitié des années 80, William Ayache est l’un des héros footballistiques français de l’année 84. Pas avec l’équipe de France A qui remporte l’Euro et dépucelle tout le pays, mais avec les Olympiques qui surfent sur la vague et décrochent la médaille d’or à Los Angeles. Il fait partie des quelques médaillés qui enchaînent en équipe de France A, ce qui, pour lui, signifie une victoire en Coupe intercontinentale 1985 et une présence au Mondial 1986. Un latéral polyvalent qui peut également se targuer d’une sacrée expérience en Première Division avec plus de 340 matchs au compteur et des passages dans les meilleurs clubs français de la décennie 80. Avec de grosses réussites – trois titres avec Nantes, une Coupe avec Montpellier -, mais aussi quelques échecs cuisants à Marseille ou Bordeaux, où il se fait bouffer sa place par Bixente Lizarazu. Il réalise l’exploit de vivre une relégation avec Laurent Blanc, Philippe Vercruysse ou encore Éric Cantona lors du millésime Nîmes Olympique saison 1991-1992, avant de finir tranquillement sa carrière de joueur à l’AS Cannes, dans l’ascenseur entre l’élite et la seconde division. NJ

66. Djibril Cissé

C’était en octobre dernier. Cissé retrouvait enfin les soirées en prime time sur TF1, celles qui réunissent des millions de téléspectateurs, et où il est filmé pour transpirer. Mais pas de pelouse ni de crampons. Ce soir, Djibril est là pour amuser. Dans ce premier épisode de la saison 6 de Danse avec les stars, le Cissé se lance dans un fox-trot hésitant, et se fera éliminer dès l’épisode 2 par un public ingrat. Devant leur écran, tous ceux qui ont rêvé avec le Djib’ ont la larme à l’œil, presque autant qu’à chaque fois qu’ils apprenaient que sa jambe l’avait encore lâché. Après quinze années à traîner ses coupes de cheveux, ses tatouages, ses qualités athlétiques et ses buts en pagaille aux quatre coins de l’Europe, Cissé a quitté tout ça avec un goût d’inachevé. En laissant malgré tout la possibilité à ses fans de le croiser en boîte lors d’un de ses DJ sets ou en première partie de Mariah Carey. AD

65. Christian Karembeu

Le stupide débat sur la Marseillaise n’a pas attendu Benzema pour naître. Dès 1996, le Cheval fou en est une des victimes. Après que Karembeu est resté silencieux pendant l’hymne, Jean-Marie Le Pen, déjà très tolérant à l’époque, trouve inadmissible que « la plupart des joueurs français ne sachent pas ou ne veuillent pas chanter la Marseillaise » et affirme qu’il est « artificiel de faire venir des joueurs de l’étranger et de les baptiser équipe de France » , le tout en étant bien conscient des origines kanakes du joueur. Plus tard, en 2002, ce sont des supporters du Stade de France qui siffleront le dreadeux lors de son entrée sur la pelouse pour son prétendu manque de compétitivité. Une insulte « au pays tout entier » pour le sélectionneur Roger Lemerre. Côté pelouse justement, Karembeu n’avait rien à envier aux autres. Champion de France, de Grèce, d’Europe (en sélection et en club), du monde, aux côtés de Seedorf/Redondo à Madrid ou de Deschamps/Petit en EDF, le milieu de terrain défensif a énormément galopé pour offrir de l’oxygène à ses équipes. Outre celle de ses collègues, il aura reçu la reconnaissance de Francis Lalanne, qui lui enregistra une chanson intitulée À mon ami, le Kanak. Sans parler d’Adriana. FC

64. Bruno Bellone

Plus qu’une carrière, un destin. Ailier gauche biberonné au centre de formation de l’AS Monaco, « Lucky Luke » passe ses premières années en pro sur le Rocher avec quelques belles aventures à la clé. Un jour, c’est la voiture de Grace Kelly qui vient terminer sa course funeste dans son jardin. Un autre, il est avec les Bleus pour le drame de Séville en 82. Deux ans plus tard, il marque le but du 2-0 en finale de l’Euro face à l’Espagne, avant d’inscrire un tir au but mythique face au Brésil au Mondial 86. Il quitte Monaco l’année d’après, et voit sa fin de carrière minée par les blessures. Mais rien comparé à une retraite – prise à 28 ans – pourrie par des mauvais placements qui l’ont conduit à la ruine. En 1998, Radio France annonce même son suicide, une information complètement fausse. Un côté chat noir, mais une carrière et un palmarès impressionnants pour une carrière si brève, et que beaucoup peuvent lui envier. AD

63. Charly Loubet

Roger Magnusson, Josip Skoblar, Joseph Bonnel et Charly Loubet. Voilà la ligne d’attaque de l’OM au tout début des années 1970. Et autant dire que c’était prolifique. Sur son aile gauche, Loubet est vif, ultra-rapide et habile devant le but. Et cela fait déjà huit ans que Charly régale la France du foot avec ses accélérations. Car en 1962, à seulement 16 ans, il était devenu le plus jeune joueur professionnel du pays, à Cannes. Malheureusement pour sa carrière en Bleu, il est arrivé à une époque un peu creuse pour la sélection nationale. Mais 36 sélections, 10 buts, et un triplé en onze minutes contre le Luxembourg pour qualifier la France pour les quarts de l’Euro 1968, ça reste honorable. KC

62. José Touré

Légende du FC Nantes ayant connu le passage de témoin entre deux des plus grands entraîneurs de l’histoire des Canaris, Jean Vincent et Coco Suaudeau, au début des années 80, José Touré a noirci les lignes de son palmarès en s’occupant d’assurer le spectacle. Une technique folle et un panache incroyable sur le terrain qui lui ont valu un surnom plutôt flatteur, « Le Brésilien » . Les vrais gars de la Seleção, Touré aurait pu croiser leur route lors de la Coupe du monde 86, où il aurait dû mener l’attaque des Bleus. Un genou brisé juste avant la compétition en décidera autrement. Il pense pouvoir rebondir à Bordeaux, et s’il garde un intérêt non négligeable sur le terrain, son goût pour la fête et sa capacité à faire chauffer le portefeuille le minent. Et avec ses travers, Touré aura la mauvaise idée de rejoindre Monaco, paradis des noceurs, où il sombrera définitivement. AD

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61. Emmanuel Petit

« Manu, tu as été le meilleur ! » Après la victoire finale contre le Brésil le 12 juillet 1998, Aimé Jacquet, sans doute un peu trop submergé par l’émotion, félicite la crinière blonde, auteur du troisième but (le millième de l’histoire de l’équipe de France). C’est que le milieu de terrain abattait un sacré boulot dans l’entrejeu tricolore. À Arsenal également, puis à Barcelone et à Chelsea. Dommage que le consultant qu’il est devenu ait gâché cette image en étant à la recherche constante du buzz et des polémiques inutiles, qui ciblent notamment Zidane, la société ou un absurde complot qui aurait conduit au trophée de 98. Des exemples ? « J’ai beaucoup de mal avec les Français. Je n’ai jamais vu un peuple aussi arrogant, suffisant, menteur et hypocrite » ; « Parfois, je me dis qu’en ayant été envahis par les Allemands, on serait mieux dirigés aujourd’hui. » FC

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