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Ils ont marqué le foot français, de 20 à 11

Par Florian Cadu, Kevin Charnay, Alexandre Doskov et Nicolas Jucha
Ils ont marqué le foot français, de 20 à 11

Chaque mois, jusqu'à l'Euro, Sofoot.com retracera les 100 joueurs qui ont marqué le football italien, espagnol, allemand, anglais et français. On termine donc avec la France, et les joueurs classés de la 20e à la 11e place.

20. Claude Makelele

« Brésil ou pas… M’en bats les couilles. Brésil ou pas, Ronaldinho machin chouette heu… Rien à foutre. » Quand il faut se remémorer le France-Brésil de la Coupe du monde 2006, Makelele reste fidèle à lui-même. C’est-à-dire un mec tranquille mais déterminé, sûr de sa force et prêt au combat, peu importe ce qu’il a en face de lui. Ses titres de champion dans trois pays différents (France, Espagne et Angleterre ; rares sont les joueurs qui ont fait autant) le prouvent : Claude réussissait partout, tout le temps, malgré le fait qu’il puisse être sous-estimé par le grand public. Que ce soit à Chelsea où il était sans doute le meilleur du monde à son poste, au Real où il devait faire le boulot défensif pour cinq, à Nantes où il est resté invaincu pendant 32 rencontres ou bien en EDF qui dut l’implorer pour obtenir son retour après sa retraite internationale en 2004, le milieu de terrain s’est à chaque fois rendu indispensable sur le terrain. Sans compter son rôle primordial dans le vestiaire, qui amenait rires et bonne ambiance. Surnommé malicieusement par ses plus proches collègues « La Poutre du milieu » , Claude savait se marrer quand on le chambrait sur la taille de son organe, sans savoir que ce cher Claude convolait avec la fille de Coco… Discrétion, intelligence et talent lui auront aussi permis de charmer une certaine Noémie Lenoir. Mais pas de s’imposer en sélection pendant la période dorée (1996-2002). Il le fera un peu plus tard, formant avec un Patrick Vieira une doublette hyper complémentaire dans l’entrejeu des Bleus. Peut-être même, soyons fous et chauvins, la plus efficace de l’histoire du ballon rond. FC

19. Dominique Rocheteau

Quoi qu’en pensent certains joueurs, il y eut une vie au PSG avant les arrivées de Pauleta ou Ibrahimović, pendant laquelle Rocheteau inscrivit plus de 100 pions, ce qui en fit longtemps le meilleur marqueur du club. Quoi qu’en suggèrent certaines mémoires, il y eut un autre France-Brésil que celui de 1998 ou de 2006 qui marqua l’histoire, considéré comme le plus beau match de tous les temps par Pelé et pendant lequel Rocheteau réalisa une passe décisive ainsi qu’une prestation remarquable. Quoi qu’en disent certains Lyonnais, il y eut une période dorée à Saint-Étienne avant leur dernier titre de 1981, pendant laquelle les Verts de Rocheteau écrasaient la première division de leur classe et atteignirent la finale de C1. Quant à l’homme et ses sentiments, c’est encore le principal intéressé qui en parle le mieux : « À l’époque, je ne supportais pas qu’on m’appelle l’Ange vert. Aujourd’hui, le malentendu ne me gêne plus. J’écoutais Dylan quand la France s’adonnait à Sardou, et j’avais les cheveux plus longs de quelques centimètres que la moyenne de mes contemporains, en cette époque pileuse. Mais j’étais beaucoup trop sage pour incarner un George Best à la française. Deux cartons jaunes dans toute ma carrière, l’épopée stéphanoise et la naissance du PSG, 49 sélections dans la plus belle équipe de France de l’histoire : un parcours céleste, quoiqu’un peu marqué par la fatalité avec Glasgow et Séville comme points d’orgue. » FC

18. Éric Cantona

Un monosourcil, un accent, un King, du beach soccer, de la peinture, un maillot rouge, les Crocodiles de Nîmes, une couverture de magazine nu, un appel à faire tomber le système bancaire, Alex Ferguson, un coup de pied sauté, Ken Loach, l’Olympique de Marseille, un chalutier, une Coupe du monde 94 sur le canapé, Montpellier, quelques mauvais films, la fondation Abbé-Pierre, des mouettes, du génie, trois titres de champion de France, une Coupe du monde 98 sur le canapé, le New York Cosmos, une barbe, quelques bons films, un ballon jeté sur un arbitre, Aimé Jacquet, de la provocation, « I don’t know why, but I love you » , Auxerre, cinq fois champion d’Angleterre, des pubs Nike, un tacle sur Michel Der Zakarian, Henri Michel le « sac à merde » , Bordeaux, des suspensions, Jean-Claude Lemoult, une gueule, une première fausse retraite, Michel Platini, Leeds, Emil Kostadinov, des sardines à la mer, Rachida Brakni, un numéro 7. « I am not a man. I am Cantona. » AD

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17. David Trezeguet

Quand nos arrières-arrières-arrières-etc.-petits-enfants apprendront l’histoire de France, dans 500 ans, comment leur présentera-t-on David Trezeguet ? Comme l’homme qui a marqué le but en or en finale de l’Euro 2000, ou comme celui qui a raté son tir au but en finale de la Coupe du monde 2006 ? Le sort a été cruel avec le Roi David. Heureusement, cette cochonnerie de chanson Coup de boule a plongé dans l’anonymat les deux mains en avant à peine quelques mois après sa sortie, ce qui a été aussi bénéfique pour nos oreilles que pour la réputation de Trezeguet, qui y était salement moquée. Car personne ne remplacera jamais cet attaquant au corps en mousse dans nos cœurs ni sur les terrains. Champion du placement dans la surface, du pied qui traîne au bon endroit au bon moment et du but qui savate le moral de ses adversaires, David Trezeguet était le numéro 9 que chaque entraîneur rêvait secrètement d’avoir. C’est la Juve qui a eu la chance d’en profiter le plus, avec cette décennie 2000-2010 durant laquelle il est devenu le meilleur buteur étranger de l’histoire de la Vieille Dame. AD

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16. Laurent Blanc

Serge Aurier connaît mal son histoire du football français, ou alors il s’en fout puisqu’il joue pour la Côte d’Ivoire. Car la « fiotte » de l’affaire Periscope a une carrière de joueur qui, normalement, devrait faire pâlir d’envie le latéral droit. Formé milieu offensif à Montpellier avant d’y mettre Michel Der Zakarian sur la touche en redescendant en défense, le Président a été l’un des rares Français à s’expatrier – à Naples en 1991-1992 – avant l’arrêt Bosman. Champion d’Europe espoirs 1988, sa carrière a réellement décollé avec Auxerre, où il réalise un doublé Coupe-Championnat en 1996. Avant d’aller se mettre en danger au Barça, puis de revenir à l’OM, avec qui il vit une finale de Coupe de l’UEFA contre Parme, marquée par sa cagade qui offre le premier but aux Italiens. Mais Laurent Blanc, c’est surtout les bisous sur le crâne de Fabien Barthez et le but en or face au Paraguay au Mondial 98. Six ans plus tôt, il avait raté une occasion décisive contre le Danemark à l’Euro, et vécu une élimination précoce. Mais Blanc est comme un bon vin, il se bonifie avec l’âge et se voit sacré champion du monde à 33 ans, d’Europe à 35, d’Angleterre à 38. Avec Manchester United où Sir Alex Ferguson lui prévoit une glorieuse carrière d’entraîneur. À défaut d’avoir égalé sa légende de joueur les fesses posées sur un banc, une touillette dans la bouche, l’actuel entraîneur du PSG s’est construit un palmarès : quatre championnats de France, une Coupe de France, quatre de la Ligue et cinq Trophées des champions. Ne manque plus qu’un grand parcours européen au-delà des quarts de finale, sa limite actuelle, touchée avec Bordeaux et le club parisien. Avec la coupe aux grandes oreilles sur son CV, même Serge Aurier sera obligé de le respecter. NJ

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15. Lilian Thuram

En ne marquant que deux buts dans une carrière internationale, on peut tout de même sauver un pays, l’envoyer en finale de Coupe du monde et offrir au monde l’une des célébrations les plus simples, mais les plus marquantes du football moderne. Un simple doigt sur les lèvres, à genoux, l’air songeur, l’air de dire : « Qu’ai-je fait ? Pourquoi moi ? » Un Penseur de Rodin version France 98, floqué d’un numéro 15. Car les questions existentielles, Lilian Thuram connaît, elles deviendront même sa spécialité après sa retraite sportive, quand il se muera en Martin Luther King un brin bas de gamme. Il créait en tout cas moins de débats sur le terrain, où son talent mettait généralement tout le monde d’accord. Défenseur couvé par Monaco avant de passer 10 ans en Italie, à Parme et à la Juve, Thuram est aussi devenu le joueur le plus capé de l’histoire des Bleus. 142 sélections malgré une première retraite, dont il est sorti en 2006. Une certaine incarnation du mot « taulier » . AD

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14. Roger Piantoni

Du trident offensif français à la Coupe du monde 1958, il est sûrement le moins connu. Car il n’a pas mis treize buts comme Just Fontaine, ou évolué au Real Madrid et gagné un Ballon d’or comme Raymond Kopa. Roger Piantoni n’en est pas moins un élément clé de l’épopée française en Suède, où il plante quatre fois en cinq matchs, mais manque le sixième pour cause d’appendicite à opérer d’urgence. Au-delà de ses 18 buts en 37 sélections, le natif de la Meuse a sévi sur les pelouses françaises avec des statistiques de buteurs sans pitié : plus de 200 buts en Ligue 1 et un palmarès essentiellement constitué au grand Stade de Reims, qui le recrute en 1957, après la relégation de l’AS Nancy-Lorraine, afin de remplacer son coéquipier en sélection Raymond Kopa. Une collaboration fructueuse avec une finale européenne en 1959, trois titres de champion national et une Coupe de France. Histoire de s’inscrire un peu plus dans la légende, il a commenté les matchs de l’équipe de France avec Michel Drucker sur Antenne 2 dans le milieu des années 80 et obtenu une tribune à son nom au stade Marcel-Picot de Nancy. Pas mal pour un joueur que l’équipe de France juniors avait recalé, car il manquait de coffre… NJ

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13. Patrick Vieira

Il fait partie de ces rares joueurs français, avec Platini, Zidane, Henry ou Makelele, à qui on cherche constamment un successeur. Tous les milieux de terrain relayeurs français qui ont pour caractéristiques d’être noir, grand, à la fois puissant et technique et capable de se projeter vers l’avant subissent et subiront la comparaison. Abou Diaby et Paul Pogba par exemple. Sauf que ça ne suffit pas forcément pour marcher dans les pas de Patrick Vieira. Le natif de Dakar a ce supplément de mental et de leadership que les autres n’ont pas. Parti à 19 ans à l’AC Milan avant de rejoindre et de s’imposer à Arsenal, le capitaine des Invincibles s’est forgé un palmarès long comme ses grandes jambes, que ce soit en club ou en sélection. Triple champion d’Angleterre, quadruple champion d’Italie, champion du monde, champion d’Europe. Grand, grand Pat’. KC

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12. Karim Benzema

Quel autre joueur français a autant fait parler de lui au point de créer deux clans aussi distincts ? D’un côté, ceux qui voient en lui les scandales (l’affaire Zahia, le chantage à la sextape de Valbuena… ) et l’entourage malsain. De l’autre, ceux qui préfèrent voir en KB9 l’un des meilleurs attaquants français depuis bien longtemps. En même temps, Karim Benzema a explosé la Ligue 1 avec Lyon avant d’aller s’imposer dans le club le plus exigeant du monde. Cela fait maintenant sept ans que Benzema est l’attaquant du Real Madrid. Higuaín, Chicharito, Morata, Adebayor ont tous fini par partir. Pas lui. Rouage essentiel de l’attaque madrilène, autant buteur que porteur d’eau pour la superstar Cristiano Ronaldo, le Lyonnais a d’ores et déjà inscrit plus de buts au Real que Platini à la Juve et est à dix petits buts du total de Trezeguet en Italie avec trois saisons de moins. À part Thierry Henry, jamais un buteur français ne s’est aussi bien exporté. KC

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11. Jean Tigana

Il a décidé de ne pas aller aux penaltys. Histoire de ne pas revivre la désillusion de Séville, et d’éviter une nouvelle loterie. Au bout du bout de la prolongation, il s’arrache, déborde, avant de servir Michel Platini, qui bonifie l’offrande avec sang-froid. Contre le Portugal en demi-finale de l’Euro 1984, Jean Tigana démontre par l’exemple ce que « dépassement de fonction » signifie, et valide son statut de milieu défensif de référence, toutes époques confondues. Un temps facteur avant de devenir footballeur pro, le natif de Bamako a dépassé les 50 capes en Bleus – pour deux demi-finales de Coupe du monde et un titre européen – et vécu une riche carrière en club. Avec Toulon, en Division 2, puis à Lyon, où son mentor Aimé Jacquet vient le chercher avant de l’emmener dans ses bagages à Bordeaux. En 1991, au moment de raccrocher ses crampons, « Jeannot » Tigana compte cinq championnats de France – trois avec Bordeaux, deux avec l’OM – et deux Coupes de France remportées en Gironde. Des héros français des années 80, il fait partie de ceux qui ont le mieux géré leur après-carrière avec dans son cas des passages sur les bancs de Lyon (deuxième du championnat en 1995), Monaco (champion 1997), Fulham (promotion en Premier League en 2001) et au Beşiktaş Istanbul (deux Coupes de Turquie). Pas besoin de citer ses expériences ratées à Bordeaux et au Shanghai Shenhua, si ce n’est pour saluer sa démission spectaculaire en Gironde – en pleine conférence de presse car, sa fille avait été molestée en tribunes – face à un Jean-Louis Triaud médusé. À l’image d’un homme qui a toujours préféré agir que subir. NJ

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