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Ils ont marqué le foot espagnol, de 60 à 51

Par Antoine Donnarieix, Ruben Curiel et Robin Delorme
11 minutes
Ils ont marqué le foot espagnol, de 60 à 51

Chaque mois, jusqu'à l'Euro, Sofoot.com retracera les 100 joueurs qui ont marqué le football italien, espagnol, allemand, anglais et français. On continue avec l'Espagne, et les joueurs classés de la 60e et la 51e place.

60. Marcos Senna

Xavi Hernández, David Silva et Andrés Iniesta le remercient encore. À l’Euro 2008, derrière les créateurs, Marcos Senna court, tacle, nettoie. Naturalisé à l’arrache avant le Mondial 2006, le natif de São Paulo a connu son heure de gloire en 2008 avec la Roja. Élément majeur du système Aragonés, idole à Villarreal, le milieu de terrain a toujours rendu service aux artistes placés devant lui. « J’ai pris énormément de plaisir à jouer avec Riquelme, Cazorla, Pires. Il donnait la balle avec amour. Il n’envoyait jamais une brique » , déclarait Senna dans une interview pour Mundo Deportivo. Celui qui a raccroché les crampons du côté de New York a toujours été une sorte d’ovni dans un système tout en toque. Avec le sous-marin jaune, le joueur formé à Rio Branco a remporté deux Coupes Intertoto, a mené l’épopée jaune en demi-finale de la Ligue des champions en 2006 et a connu la descente en 2012. Alors que les grands clubs tapaient à la porte, Marcos Senna a toujours juré fidélité au club. Un joueur qui a marqué le football ibérique, puisqu’il est le premier naturalisé espagnol à avoir disputé une Coupe du monde avec la Roja. Celui qui a raccroché les crampons avec Raúl – et donc dans l’ombre, comme souvent – bosse désormais pour Villarreal, en tant qu’ambassadeur. RC

59. Francisco Javier Gonzalez, dit Fran

« C’était impossible pour moi d’imaginer une telle progression. Quand j’étais au Depor chez les jeunes, nous étions encore en seconde division. J’avais été approché par le Real Madrid et le Barça pendant ma carrière, mais comme je me sentais aimé et que ma famille était proche de moi à La Corogne, j’ai décidé de rester ici. Je voulais faire partie de l’histoire du Deportivo parce que je sentais que les choses allaient dans le bon sens. Nous avions déjà une équipe capable de remporter des titres, nous en étions conscients. De mes débuts avec le groupe professionnel jusqu’à ma retraite en 2005, j’ai toujours eu l’impression d’être dans une équipe capable de remporter des titres. En Europe, c’était un peu différent, mais nous possédions tout de même une équipe fantastique, capable de battre n’importe quelle équipe européenne. De mon expérience, je retiens un seul mot : le plaisir. Je suis un privilégié, un garçon de La Corogne assez bon en football pour connaître la période la plus glorieuse de ce club. Cette carrière sportive, c’est de la joie pure et intense. La seule chose que j’espère maintenant, c’est que notre histoire serve pour les générations futures. Je suis peut-être trop rêveur étant donné la situation actuelle, mais je reste convaincu que d’ici quelques années, le Depor redeviendra cette équipe capable de faire chuter le Real Madrid et le FC Barcelone. » Propos recueillis par AD.

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58. Gerard Piqué

La preuve vivante que l’on peut s’appeler Gerard au XXIe siècle et parfaitement réussir sa vie. Parce que c’est la règle : sur tous les terrains possibles, l’homme est au-dessus de toi. Maqué avec une femme d’expérience comme Shakira dans la vie, le mec rend déjà jaloux pas mal de monde sur la planète. En plus d’avoir un couple glamour, le gaillard de 29 ans se retrouve à la pointe de la coolitude avec un usage fréquent des réseaux sociaux comme ses régulières séances sur Periscope. Sans pression aucune, Shakiro peut même se pointer habillé en chevalier au Nou Camp avant d’affronter le PSG en Ligue des champions.

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Côté football, le défenseur central n’est pas en reste : titulaire lors des trois dernières Ligues des champions (2009, 2011, 2015) et des cinq Liga (2009, 2010, 2011, 2013, 2015) remportées par le Barça, Piqué est un porte-étendard de la fierté blaugrana. Le meilleur ami d’Álvaro Arbeloa a aussi joué un rôle important dans les derniers succès de la Roja au Mondial 2010, puis à l’Euro 2012. En réalité, son seul échec en carrière sera ce passage de quatre années à Manchester United, où Piqué n’aura pas su bousculer la charnière centrale Ferdinand-Vidić à seulement 21 ans. Excusez-le. AD

57. Míchel Salgado

Ah Míchel… Ses longs cheveux, ses chevauchées sur le côté droit, ses centres parfaits. En onze saisons au Real Madrid, le latéral a amassé les titres : deux C1, quatre Ligas, la liste est longue. Formé au Celta Vigo, il a traversé l’ère des Galactiques avec brio. S’il a tout gagné en club, le gendre de Lorenzo Sanz fait partie de la génération lose de la sélection espagnole. À deux reprises, il se blesse avant une compétition importante : en 2002 avant la Coupe du monde et en 2004 avant l’Euro au Portugal. Idole de la Maison-Blanche, il l’a quittée pour finir sa carrière à Blackburn. L’actuel directeur d’une école de football à Dubaï est aussi adoré à Vigo depuis 1998, après un énorme tacle qui brise la jambe de Juninho Paulista. Devant la sanction de quatre matchs infligés au blond, les supporters du Celta se réunissent dans la rue pour manifester. Un joueur qui a définitivement sa place parmi ces légendes. RC

56. José Luis Caminero

Les habitués du Vicente-Calderón reconnaissent, même dans le noir, ses cheveux lissés et ses smokings sur mesure. Bel homme, mais surtout élégant milieu de terrain, José Luis Pérez Caminero est aujourd’hui le directeur sportif d’un Atlético de Madrid qui flambe. Une liquette rojiblanca sous laquelle il fait même des miracles, lui le Madrilène de souche formé chez l’ennemi merengue. Ainsi, en 1996, en plus d’un doublé Liga-Copa avec les Colchoneros, il s’adjuge le titre Don Balon du meilleur joueur outre-Pyrénées de l’année. Une récompense qui confirme un talent sans égal dans les nineties pour l’Espagne du ballon rond. Que ce soit en soutien de l’attaquant, en ratisseur ou en relayeur, Caminero a régalé les audiences du José Zorrilla et du Vicente-Calderón, les deux seuls stades où il a évolué en tant que local dans sa carrière. Côté Roja, il n’a connu aucun succès retentissant, ce malgré des performances éclatantes lors d’un Mondial 1994 qu’il termine avec le costume de franchise-player espagnol. Cette réussite le fuit une fois sa carrière terminée, lui qui est mêlé en 2009 à une affaire de trafic de drogues. RD

Le show Caminero face au Barça de Cruyff

55. Andoni Goikoetxea

Un boucher, un meurtrier, un assassin. Quand le nom d’Andoni Goikoetxea vient aux oreilles des fans de football, ces appellations sont monnaie courante pour faire la synthèse du joueur. Et pour cause : le 24 septembre 1983, le défenseur central commet un crime de lèse-majesté au moyen d’un tacle tardif sur l’idole de toute une génération, Diego Armando Maradona. Le prodige se tord de douleur sur la pelouse, l’état de sa cheville laisse présager le pire. Sa carrière ne sera finalement pas en danger, mais sa saison, tout comme son aventure avec le Barça, sera foutue. De son côté, l’Athletic Club de Goikoetxea remportera sa deuxième Liga consécutive, le dernier titre de Liga en date pour les Leones. Mais cette agression ne s’arrêtera pas là. Désormais fiché, l’international espagnol écopera de 18 matchs de suspension et du surnom de « boucher de Bilbao » . En août 2007, le Times nomme Goiko footballeur le plus violent de l’histoire. « La blessure de Maradona m’accompagnera toujours, je l’assume. Ce qui me dérange, c’est que certains pensent que je l’ai mis à la retraite. Celui qui a mis un mec à la retraite, c’est Figo contre Saragosse. Mais ça, personne n’en parle… Après cet incident, Maradona est devenu le meilleur joueur du monde, c’est clair. Et en plus, on ne m’a même pas expulsé, non ? » C’est fou, mais c’est vrai. AD

54. José Antonio Camacho

Le patronyme de José Antonio Camacho, natif de Murcie, en atteste : la grande gouaille du football espagnol, c’est lui. El Burlador – le moqueur, en VF – est pourtant un peu plus qu’un simple zouave sous une guérite. Car avant sa carrière d’entraîneur qui l’a mené des bancs chinois à celui de la Roja en passant par celui de Benfica, il a connu un parcours sur les prés des plus fastes. Une trajectoire qui commence par la ville d’Albacete, fief de Don Quichotte, et par une réputation talentueuse, qui l’emmène dès sa majorité vers le Real Madrid. Après des débuts merengues en 1973, il gagne tout ce qu’il est possible de glaner. En d’autres termes, son palmarès se résume à neuf championnats, cinq Coupes du Roi, et deux Coupes de l’UEFA, consécutives excusez du peu. Surtout, il conserve une place de choix dans les mémoires des nostalgiques de la Furia Roja. Cette sélection espagnole, reconnue pour son courage et sa hargne plus que pour son toque et son organisation, il en défend les couleurs durant 81 sélections. Un total qui le place parmi les joueurs les plus capés de sa génération. RD

53. Víctor Valdés

La solitude d’un gardien n’est rien en comparaison de celle de Víctor Valdés. En substance, tel est le succinct résumé de la carrière, toujours en cours, du portier de la Pep team aujourd’hui perdu en Belgique. Une actualité présente qui tranche en comparaison de la carrière dorée et remplie de succès du natif de L’Hospitalet du côté du Mes que. Lauréat à cinq reprises du trophée Zamora – un record outre-Pyrénées -, et détenteur de 3 Ligues des champions et 6 Liga, entre autres, il a connu le grand malheur de devoir cohabiter avec sa sainteté San Iker. Un coéquipier en sélection qui l’aura toujours empêché de connaître une carrière internationale à la hauteur de son talent. Car malgré quelques grosses bévues – cf. sa sortie au pied cataclysmique devant Di María -, le double V a toujours réussi à s’améliorer au fil des saisons, en attestent les progrès effectués dans le jeu au pied depuis ses débuts. Surtout, il a réussi à dompter la bête qui sommeillait en lui. « Je suis une personne très compliquée à vivre et avec qui travailler » , disait-il il y a peu au Guardian. Ce qui ne l’empêche de rester un ange pour Pep Guardiola, et un diablotin pour Louis van Gaal. RD

52. David Silva

C’est à croire que Valence regorge de gauchers plein d’avenir. Outre Vicente ou Juan Mata, David Silva est celui d’entre tous à avoir le mieux réussi sur le plan professionnel. Les chiffres sont là, implacables : à maintenant 30 ans et avec 94 sélections, le milieu offensif de Manchester City fait aujourd’hui partie des piliers de la Roja concoctée par Vicente del Bosque. Intégré dans l’Espagne post-2006, El Chino se mue en alternative intéressante pour Luis Aragonés à l’Euro 2008, puis en remplaçant de luxe lors de la Coupe du monde 2010. À la suite de son départ pour City et ses performances remarquables, son statut change en équipe nationale : Silva est un titulaire indiscutable pour l’Euro 2012. Avec les Citizens, le Canarien d’origine régale et fait désormais partie des cadres, aux côtés de Sergio Agüero, Yaya Touré ou Vincent Kompany. Silva, c’est aussi la preuve d’une fuite des talents ibères vers l’Angleterre, puisque comme David Villa, Valence ne pouvait plus retenir son joyau à cause de trous dans les comptes du club. « Pourquoi j’ai quitté Valence ? Parce que le club en avait besoin, expliquait-il au Telegraph en 2011. J’étais heureux là-bas et je n’aurais pas quitté ce club, mais la situation s’y prêtait. C’était une grosse somme d’argent de City et c’était bon pour leurs finances. Ma vie s’est toujours faite étape par étape. C’était le moment de passer à la prochaine. » Good luck, David. AD

51. Juan Manuel Asensi Ripoll

Des images en noir et blanc, des interviews jamais filmées, des actions racontées plus que visibles. Pour trouver trace de Juan Manuel Asensi, mieux vaut donc aller se balader dans les troquets barcelonais. Car, onze saisons durant, lors de la décennie des seventies, El Chepa Asensi s’occupe de tout, ou presque, au Camp Nou. Infatigable milieu de terrain formé à Elche, il découvre les Ramblas de la cité de Gaudi en 1970, soit une petite année après ses débuts internationaux, dans une Roja avec laquelle il comptera une cinquantaine de capes. L’arrivée de Johan Cruyff aidant, il prend du galon et le Barça rattrape une partie de son retard sur le Real Madrid. Autrement dit, fort de ses deux Copa, de sa Liga et de sa Coupe des coupes, il devient l’un des chouchous de l’antre blaugrana. Un amour sincère et inaliénable qui prend fin en 1981, pour ce qui reste son 396e match sous la liquette des Culés – dixième joueur de l’histoire – et son 103e pion – le plus connu restant le dernier de la manita infligée au Bernabéu. RD

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