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  • Top 100 Espagne

Ils ont marqué le foot espagnol, de 100 à 91

Par Robin Delorme et Antoine Donnarieix
8 minutes
Ils ont marqué le foot espagnol, de 100 à 91

Chaque mois, jusqu'à l'Euro, Sofoot.com retracera les 100 joueurs qui ont marqué le football italien, espagnol, allemand, anglais et français. On continue avec l'Espagne, et les joueurs classés de la 100e à la 91e place.

100. Nayim

Un prénom à squatter les charts espagnols, mais surtout une patte gauche à faire frémir tout Gunner. Pour sûr, Mohammed Ali Amar, plus connu sous le nom de Nayim, a écrit une carrière sur le rythme d’Arsenal. Formé au Barça, mais rapidement cédé à Tottenham, il en devient l’étendard. Une popularité qu’il doit grandement à ses performances de dingues lors du North Derby London. De retour outre-Pyrénées, il continue de hanter les nuits londoniennes. En témoigne sa frappe de mammouth inscrite à la dernière seconde d’une finale épique de Coupe des vainqueurs de Coupes remporté par Saragosse aux dépens d’Arsenal en 1995. Boum. RD

99. Andrés Palop

En Andalousie, difficile de trouver palmarès plus imposant que celui du señor Palop. Idem, son coup de casque reste unique. Pour ce, retour à Donetsk, il y a de ça neuf ans. La soirée, maussade, prend des allures d’élimination face au champion ukrainien. Une fin annoncée qui se transforme en soirée homérique pour un Palop qui, d’une tête sur corner, envoie Séville vers une prolongation et, donc, une qualification. Une saison qu’il termine en trombe, déviant trois des quatre penaltys de l’Espanyol en finale de la compétition. En soi, un exploit parmi tant d’autres dans la carrière du portier historique des Sevillistas, détenteur de deux Coupes de l’UEFA consécutives et éphémère membre de la Roja. RD

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98. Kiko

Si Fernando Torres célébrait l’unique but de l’Espagne contre l’Allemagne en finale de l’Euro 2008 à la façon d’un archer, c’est grâce à cet homme. Buteur madrilène dans les années 90, Francisco « Kiko » Narvaez Machon aura passé onze saisons professionnelles dans sa seconde famille, celle de l’Atlético de Madrid. Membre des Matelassiers lors du doublé championnat-Coupe du Roi de 1996, Kiko aura connu ses heures de gloire en équipe nationale lors des JO de Barcelone en 1992, où il marque cinq buts dans le tournoi – dont deux face à la Pologne en finale – pour offrir la médaille d’or à sa nation.

Côté pile, il connaîtra les bas-fonds de la Liga, avec une terrible relégation à la fin de la saison 1999-2000. Dans son malheur, le « David Copperfield du ballon » décidera de rester au sein d’un club affaibli par une gestion financière catastrophique et échouera dans la tentative de remontée de son Atléti. Reste qu’il aura servi de modèle au jeune Fernando… AD

97. Jesús Navas

« Moi, je n’aime pas être loin de ma maman. » Longtemps, la carrière de Jesús Navas s’est limitée à ce gimmick. Une drôle de façon de présenter l’un des ailiers les plus sous-cotés d’Espagne. L’un des plus importants, également. Car sans la pointe de vitesse du Palangana de formation, auteur d’une remontée de balle de trente mètres sur le pion décisif d’Andrés Iniesta, difficile de dire si la Roja se serait acoquinée du Mondial 2010. De la spéculation, certes, qui n’enlève rien au talent de l’actuel Citizen. Un choix de carrière qui l’a d’ailleurs éloigné d’une carrière dorée en Espagne. RD

96. Julen Guerrero

Bien avant Andrés Iniesta ou Cesc Fàbregas, un garçon au visage d’ange avait déjà donné de grandes promesses à l’Espagne. Hélas pour lui, Julen Guerrero n’aura pas flambé sur les podiums comme ses prédécesseurs. Mais il était beau. Beau joueur, belle gestuelle, beau guerrier et belle fidélité. Avec 426 matchs et 113 buts sous les couleurs de son unique club, l’Athletic de Bilbao, le « Roi Lion » aura connu ses meilleures années en équipe nationale dans les nineties, lorsque l’Espagne était éliminée en quarts de finale. Lors de la Coupe du monde 1994 contre l’Italie d’abord, puis à l’Euro 1996, contre l’Angleterre. En vrai, ce milieu offensif reflétait l’Espagne de l’époque : un sex-appeal indéniable, mais pas assez de mental pour aller au bout des choses. Guerrero terminera sa carrière à seulement 32 ans, sans le moindre titre à son actif. Mais à la place des trophées, Bilbao lui gardera toujours une place au chaud dans son cœur de Lion. AD

95. Raúl Tamudo

La réputation de Raúl Tamudo n’a jamais traversé les Pyrénées. Trop petit – un mètre soixante-quatorze au-dessus du niveau de la mer -, Raúl Tamudo n’en demeure pas moins l’un des attaquants les plus doués de sa génération. Ce talent, il l’a longtemps cultivé à Barcelone. Entre un Mes que où il a commencé sa formation et des Pericos dont il est le meilleur buteur, il a fait de la cité de Gaudi sa maison. Pourtant, c’est à Vallecas, quartier rouge et ouvrier de Madrid, qu’il écrit l’une des dernières lignes de sa légende. Alors que le Rayo coule vers la Segunda, il inscrit un pion décisif, autant qu’hors jeu et de la main, qui permet aux Franjirrojos de se sauver à la dernière seconde de la Liga. La locura, la vraie ! RD

94. Abelardo

De loin, la dégaine d’Abelardo renvoie à celle du bossu de Notre-Dame. Un corps lâche, donc, qui ne l’a jamais empêché de se faire respecter sur tous les prés d’Espagne et de Navarre. Dur au mal, il était l’un des fers de lance de cette Furia Roja – un style tout en testostérone, loin du toque actuel de la sélection – qui n’a jamais rien gagné, le respect des aficionados mis à part. Côté respect, l’actuel entraîneur du Sporting de Gijón est ainsi un mythe dans cette cité ouvrière des Asturies. Une ville où il est né, et où il est devenu l’inséparable ami de Luis Enrique qui, comme Abelardo, est né dans la même rue. RD

93. Alfonso

Au cours de sa carrière sportive, Alfonso aura surtout brillé au Betis Séville, avec un clap de fin entre 2002 et 2005, mais surtout cinq belles années entre 1995 et 2000. Le 21 juin 2000, c’est justement la date à laquelle le buteur fait chavirer toute l’Espagne dans le bonheur en une fraction de seconde. Dans un match au couteau contre la Yougoslavie à Bruges, l’Espagne est accrochée 3-3. Si elle veut passer en quarts de finale de l’Euro 2000, elle doit obligatoirement battre son adversaire du jour. Après l’échec de la Coupe du monde 1998, tout le pays s’attend une nouvelle fois à passer à la trappe dès le premier tour. On joue la dernière minute du temps additionnel, La Roja est à l’abordage dans la surface adverse. Pep Guardiola balance un ballon en direction du but. L’arbitre va-t-il siffler la fin du match ? Non. La balle redescend sur Raúl, qui remise de la tête en retrait pour Alfonso. Une volée du gauche plus tard, l’Espagne exulte. 4-3, Alfonso est un héros national. Et puis la France est passée par là… AD

92. Carlos Marchena

Un vainqueur, un vrai. Voici ce qu’était ce colosse défenseur central, andalou de naissance. Pour sa première saison au sein du FC Valence de Rafa Benítez, Marchena n’est pas un titulaire en puissance. Pourtant, il apprend la recette de la gagne lors du premier titre en Liga pour les Murciélagos après 30 ans de disette. Promu titulaire par la suite, Machete renouvelle cette performance avec ses coéquipiers trois ans plus tard, doublé d’une Coupe de l’UEFA dans son armoire à trophées. Mais le meilleur est à venir : en 2008, il constitue avec Carles Puyol la paire centrale de l’Espagne championne d’Europe, avec 6 victoires sur 6 dans la compétition.

Le vice va même plus loin, puisque le stoppeur sera ensuite invaincu en sélection jusqu’à une défaite contre l’Argentine en septembre 2010, soit 57 matchs consécutifs sans défaite, un record absolu. Retraité en janvier dernier après une dernière pige en Inde chez les Kerala Blasters, Carlos Marchena représente le début de l’ère glorieuse de la Roja initiée par Luis Aragonés. Marchena de l’empereur. AD

91. Ismaël Urzaiz

« Je suis très heureux de me retrouver dans cetteshort list, parce qu’en Espagne, on ne valorise pas assez les joueurs de l’Athletic de Bilbao comme ils le méritent. C’est mon opinion… Le meilleur souvenir dans ma carrière, c’était entre 1997 et 2000 à Bilbao. Nous étions forts, nous avons joué la C1 et terminé vice-champions d’Espagne avec Luis Fernandez, une belle époque… Mon plus beau but, ce serait peut-être lors de ma première saison, un but depuis l’extérieur de la surface contre le Real Oviedo. Pour mes qualités, je dirais deux choses : mon jeu aérien déjà, et puis la manière dont je pouvais m’associer avec mes partenaires, surtout les milieux de terrain. Ensuite, il faut dire que je n’étais pas très mobile sur le terrain, il me manquait un peu de vitesse. Aujourd’hui, je possède une agence de joueurs de l’Athletic Bilbao et de la Real Sociedad, et je suis aussi ambassadeur de la Liga sur le plan international. » AD

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