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Ils ont marqué le foot anglais, de 80 à 71

Par Marc Beaugé, Maxime Brigand, Florian Cadu, Romain Duchateau et Mathias Edwards
Ils ont marqué le foot anglais, de 80 à 71

Chaque mois, jusqu'à l'Euro, Sofoot.com retracera les 100 joueurs qui ont marqué le football italien, espagnol, allemand, anglais et français. On enchaîne avec l'Angleterre, et les joueurs classés de la 80e à la 71e place.

80. Ron Harris

Parce qu’il n’envisageait pas le football autrement que comme un combat permanent, Ron Harris a construit sa légende en donnant des coups. Chaque semaine sur les terrains du Royaume et avec une ribambelle de victimes, parfois plus illustres que d’autres. Surnommé « Chopper » ( « Le hachoir » en VF) et le regard sans cesse impavide, le défenseur de Chelsea avait ainsi découpé Sa Majesté Stanley Matthews et lancé à l’arbitre : « Ce n’est pas moi, c’est l’arthrose… » Mais, aussi et surtout à plusieurs reprises, un certain George Best à propos duquel il déclara un jour, après un énième dribble chaloupé du génie nord-irlandais : « Si je l’avais attrapé, j’aurais pris perpète. » S’il demeure aujourd’hui parmi les joueurs les plus durs dans l’histoire du championnat anglais, il garde une place unique chez les Blues. En vingt et une années passées à Londres, Harris a étoffé son palmarès (1 FA Cup, 1 League Cup et 1 Coupe des vainqueurs de Coupe) et totalisé 795 apparitions. Un record toujours d’actualité. RD

79. Darren Anderton

Steve McManaman centre en retrait pour Darren Anderton, qui se couche face à Andreas Köpke pour reprendre le ballon du bout du pied. Le gardien allemand est battu, mais voit son poteau repousser la tentative du milieu de terrain anglais. Ce 26 juin 1996, à Wembley, il s’en est fallu de quelques centimètres pour que Darren Anderton inscrive le premier but en or de l’histoire, et envoie les Three Lions en finale de leur Euro. Mais le joueur des Spurs était un homme à qui on pardonnait beaucoup. Parce qu’il ratait peu, déjà. Mais aussi parce que tous les Anglais s’identifiaient à cette chevelure rousse et cette moue à la Hugh Grant. Oui, Darren Anderton était l’Angleterre. Y compris celle qui perd toujours contre l’Allemagne. ME

78. Gary Pallister

Au milieu des années 90, dans l’axe, à Manchester United, il y avait Steve Bruce, nez tordu, raie sur le côté, grosses cuisses, pieds lourds, et puis il y avait le copain Gary Pallister. Gary était aussi lourd, mais il était plus grand, et sans doute plus rapide, bien que dans le contexte, le mot rapidité soit sans doute légèrement déplacé. Gary Pallister était arrivé de Middlesbrough en 1989 avec une belle réputation, un titre de meilleur joueur du championnat et une étiquette de joueur anglais le plus cher de Premier League. À Manchester United, pendant 9 ans, il a tenu la baraque, sans grand talent, mais avec du cœur et du corps. Ses limites techniques l’ont empêché de s’imposer sérieusement en équipe d’Angleterre. Ou de soulever une Ligue des champions. Mais, aujourd’hui, elles ne l’empêchent pas de jouir d’une grosse cote de sympathie à Old Trafford. Bien au contraire. MBe

77. Trevor Francis

Février 1979. La scène a marqué l’histoire. Tout est en place, mais lui n’est pas là. Soudain, il débarque avec son short, sa veste rouge et sa raquette à la main. Brian Clough avait mieux à faire. Il voulait finir sa partie de squash. Pourtant, le jour est historique. Face à la presse, Trevor Francis, l’ancien numéro huit de Birmingham City que Sir Alf Ramsey a décrit comme « le meilleur joueur du pays » , est installé depuis de longues minutes. Il sort d’une expérience américaine à Detroit et souhaite retrouver les pelouses anglaises. L’affaire a un prix : 1 180 000 livres. C’est ce que déboursa, cette année-là, le Nottingham Forest de Clough qui n’était pas naïf sur les premières dérives de l’époque. La suite ? Deux C1 notamment. Mais une étiquette à jamais collée. MB

76. Martin Peters

Tout est une question de mémoire. Si lui ne s’en souvient pas – Peters a été diagnostiqué comme victime de la maladie d’Alzheimer –, beaucoup n’ont pas oublié le milieu de terrain ultra complet qu’il était. Ses coups francs délicieux. Sa victoire en Coupe des coupes avec West Ham. Son succès en Coupe UEFA avec Tottenham. Et évidemment son but en Coupe du monde 1966 contre l’Allemagne, Mondial remporté aux côtés de Nobby Stiles, Gordon Banks, Bobby Moore, Bobby Charlton ou Geoffrey Hurst. Alf Ramsey disait de lui qu’il avait à l’époque « dix ans d’avance sur son temps » . Ça, Peters doit l’avoir gardé dans son cerveau. FC

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75. Peter Knowles

13 ans. Pendant treize longues années, les Wolves ont réimprimé le contrat de Peter Knowles en espérant qu’il revienne jouer au football. Pendant ce temps-là, l’ex-futur George Best prêchait la bonne parole. En effet, l’attaquant a rapidement abandonné les Loups de Wolverhampton pour ceux des témoins de Jéhovah. À 24 ans, exactement. Avant ça, Peter le croyant faisait déjà partie de la secte, mais se permettait de la quitter le temps d’une petite partie de ballon. Jamais le dimanche, évidemment. Et alors que les portes de la sélection s’ouvraient et lui promettaient de danser avec les étoiles, lui a préféré s’isoler définitivement avec ses compagnons de route et faire l’aumône à un ciel bien sombre. Malgré les prières incessantes de ses anciens coéquipiers, entraîneurs ou dirigeants. « La meilleure décision qu’(il) n’ai(t) jamais prise de (sa) vie. » Billy Bragg lui consacrera une chanson. God’s Footballer. FC

74. Phil Neal

C’est un monument. Tout simplement la plus grande collection de trophées de l’histoire de Liverpool. Le 30 mai 1984 restera son sommet : une finale de C1 contre l’AS Rome, au Stadio Olimpico, où Neal marqua un but et réussit son tir au but pour décrocher sa quatrième Coupe d’Europe des clubs champions après 1977, 1978 et 1981. Pas spectaculaire mais boulon intouchable du Liverpool de Bob Paisley, Phil Neal est le seul joueur de l’histoire des Reds à avoir participé aux cinq premières finales de C1 de l’histoire du club. Avec un record à la clé : 417 rencontres consécutives disputées. Sur un Phil. MB

73. Lee Sharpe

Le gamin avait un style dingue. Belle gueule, coupe effilée, grand sourire. À Manchester United, au tout début des 90’s, il était un peu Beckham avant Beckham. Mais il était aussi un peu Giggs avant Giggs. Il jouait côté gauche, il avait le crochet court, les courses chaloupées. Il avait tout et beaucoup d’observateurs, Ferguson en tête, voyaient en lui un titulaire pour 15 ans. Mais Giggs, le vrai, finit par débouler, crochets encore plus courts, courses encore plus chaloupées, et Sharpe dut s’exiler côté droit. Ou rien ne fut pareil. En 95, le beau gosse quitta finalement Manchester United la queue entre les jambes. Ensuite ? Leeds, Sampdoria, Bradford, Portsmouth, Exeter, l’Islande, la huitième division anglaise… Du grand n’importe quoi, et beaucoup de regrets : que serait devenu Lee Sharpe sans Ryan Giggs ? Il aurait été merveilleux. MBe

72. Ray Wilkins

Short trop court de l’époque sur les fesses, Wilkins récupère la quille mal dégagée par les Belges. Après son sombrero sur le premier défenseur, il accélère pour se poser devant les cages et tromper – au sens propre du terme – le portier d’un lob mi-coup de pied, mi-pointu. Le milieu de terrain, qui semble surpris par son action, met un petit temps avant de se décider à aller célébrer son but… qui ne servira à rien, puisque son Angleterre sera éliminée dès le premier tour de l’Euro 1980. C’était ça, Ray Wilkins. Un mélange de paradoxes qui déboulait en surprise. Un type capable du meilleur (84 sélections, quand même, et quelques belles pralines) comme du pire (premier Anglais expulsé en Coupe du monde pour avoir balancé le ballon vers l’homme en noir). Un gars couronné de succès à Manchester United et Chelsea, mais qui décide d’aller voir du côté de Milan ou de Paris (pour quelques mois) ce qu’il se passe avant de rallier les Rangers. Un type qui entraîne dans les petits clubs du pays, fait l’adjoint à Chelsea et rebondit en Jordanie. Sans oublier le costume du consultant. FC

71. Tommy Smith

« Tiens, prends ça, c’est le menu de l’hôpital voisin, t’en auras peut-être besoin. » Voilà les mots de l’Anglais adressés à Jimmy Greaves dans le tunnel d’Anfield. Sans oublier le plateau repas qui va avec. Ça donne un petit aperçu du défenseur qu’il était. Moins éthique que le Tommie Smith américain, Tommy n’en restait pas moins un défenseur craint et monstrueux dans les duels. Pas du genre à se démonter – « J’ai jamais commencé une bagarre de ma vie, mais j’en ai fini quelques-unes » –, il lui est même arrivé de féliciter un adversaire pour avoir fauché Hugues, un coéquipier qu’il ne portait pas dans son cœur. Contrairement à une idole de Liverpool récente, lui a tout gagné avec les Reds (notamment quatre championnats) qu’il a fréquentés pendant 16 ans. « J’ai eu la chance de réaliser une magnifique carrière, mais les souvenirs que j’en garde sont bien plus importants que les maillots et les médailles, dira-t-il lorsqu’il vendra ses trophées pour se faire quelques pièces. Je ne suis pas non plus fauché, je n’ai pas vraiment besoin de le faire, mais je me fais vieux et il est pour moi plus difficile de gagner de l’argent. C’est une manière de me mettre à l’abri. » Sinon, Vinnie Jones l’aimait bien. FC

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