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Ils ont marqué le foot anglais, de 100 à 91

Par Maxime Brigand, Florian Cadu, Romain Duchateau et Mathias Edwards
Ils ont marqué le foot anglais, de 100 à 91

Chaque mois, jusqu'à l'Euro, Sofoot.com retracera les 100 joueurs qui ont marqué le football italien, espagnol, allemand, anglais et français. On enchaîne avec l'Angleterre, et les joueurs classés de la 100e à la 91e place.

100. Dion Dublin

De Dion Dublin, les statisticiens se souviennent d’un buteur relativement prolifique au sein d’équipes de seconde zone: à Aston Villa, un peu, mais surtout à Coventry, où il termine meilleur buteur de Premier League en 1998, ex-æquo avec Michael Owen et Chris Sutton (18 buts). Les fans de Manchester, eux, se rappellent plutôt d’un espoir qui n’a jamais réussi à s’imposer à Old Trafford, bénéficiant même d’une dérogation pour recevoir sa médaille de champion d’Angleterre 1993, tant il a peu joué cette saison-là. Quant à Sir Alex Ferguson, c’est de l’anatomie de l’éphémère international (4 sélections) qu’il garde un souvenir ému: « Son penis n’est pas simplement grand. Il est magnifique. » ME

99. Paul Merson

« La veille d’un match à l’extérieur avec Aston Villa, je me suis assis au bord de mon lit, et j’ai envisagé de me casser les doigts. En claquant une porte dessus, ou en les brisant un à un avec un marteau. J’étais désespéré à ce point, tellement l’envie d’appeler monbookmakerétait forte. » Durant sa carrière, Paul Merson était accroc aux paris, à l’alcool et à la coke, mais aussi aux caviars délivrés depuis son aile droite. Le genre de mec capable de faire trois mois de rehab en pleine saison, comme ce fut le cas à Arsenal en 1994, puis de revenir pour emmener son équipe jusqu’en finale de Coupe d’Europe. ME

98. Garry Birtles

Garry Birtles est un mec honnête. « Je ne sais pas combien de Coupes d’Europe on aurait pu gagner sans boire » , nous balançait-il il y a quelques mois. La barbe fine était sa marque de fabrique et était un marqueur du tout puissant Nottingham Forest, champion d’Europe 79 et 80. Celui d’un homme qui ne respectait rien, encore moins les codes : Brian Clough. Avant la première finale, contre Malmö à Munich (1-0), Cloughie demanda à ses joueurs de se pinter pour évacuer la pression. C’était son secret et une partie de celui de Birtles, buteur attitré des Wazzocks. Jusqu’à un départ à l’été 1980 à Manchester United pour 1,25 million de livres – un record pour l’époque – où il manquera de se tuer sur la route en écoutant du AC/DC. La raison? Une longue disette de onze mois sans but. MB

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97. Alan Smith

Par sa dégaine singulière, sa chevelure blonde peroxydée et sa hargne incoercible, Alan Smith s’est longtemps érigé comme une ode personnifiée à Premier League. « Alan n’avait pas une très belle réputation sur le terrain alors qu’en dehors, il ne parlait jamais. Mais quand il arrivait sur la pelouse, là il s’exprimait. Pour moi, ce n’était pas un attaquant, mais un chien » , nous confiait il y a peu Olivier Dacourt, son ex-partenaire à Leeds United. C’est justement sous le maillot des Peacocks où il a été formé que le gamin de Rothwell s’est attiré les faveurs du Royaume et a fait partie intégrante d’une équipe enivrante (demi-finales de C1 en 2001). Avant la chute crépusculaire de Leeds, les larmes versées lors de son dernier match et un départ vers Manchester United, un club pour lequel il s’était pourtant juré de ne jamais jouer. Chez les Red Devils, l’inoxydable anglais a lâché son costume d’attaquant pour se muer le plus souvent en milieu défensif. Une ascension stoppée brutalement, après une fracture de la jambe en 2006. Le début de la fin pour celui qu’on surnommait « Smudge » . RD

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96. Mike Channon

Mick Channon n’a pas toujours été un entraîneur de chevaux à succès. Pendant longtemps, l’attaquant a fait tourner son bras droit, tel un moulin à vent, pour célébrer ses pions et laisser son empreinte dans les mémoires des supporters. Surtout ceux de Southampton. Véritable symbole du club, le meilleur buteur de l’histoire des Saints est aussi le deuxième joueur à avoir le plus porté les couleurs du SFC. Entre 1965 et 1982, il a ainsi inscrit 227 caramels en 596 matchs. Dont un bijou collectif exceptionnel contre Liverpool, que certains ont un instant considéré comme le plus beau but de tous les temps. Amoureux de son équipe, Channon l’a accompagnée en deuxième division alors que de nombreux dirigeants faisaient les yeux doux à son talent. Pas de quoi le regretter, puisqu’il réalisera l’exploit de remporter la Cup en 76 face au grand United. Norwich et la sélection profiteront aussi un peu de son sens du but, mais c’est à Southampton que le bonhomme est resté, et restera, une légende. FC

95. Paul Mariner

Deux bras levés comme pour remercier le ciel, sourire aux lèvres et numéro 9 dans le dos. Cette scène, Ispwich l’a vue à de nombreuses reprises. Presque une centaine de fois. Pur avant-centre des années 70-80, doté d’une conduite de balle bien particulière – à se demander si son sens de l’équilibre n’était pas foireux –, Mariner savait aussi encaisser les coups des rudes défenseurs adverses de l’époque. Toujours bien placé, le natif de Bolton pouvait marquer en renard des surfaces comme utiliser sa belle frappe de balle pour débloquer une rencontre des trente mètres. Moins convaincant à Arsenal puis Portsmouth, il ne parviendra pas non plus à porter l’Angleterre au mondial 82 malgré son but contre la France. Un homme d’Ispwich. FC

94. David Fairclough

C’est le remplaçant éternel. Celui à travers qui Bob Paisley a inventé le rôle de supersub. Enfant de Liverpool, biberonné à l’amour des Reds, David Fairclough passa les huit premières années de sa vie à rentrer devant le Kop pour débloquer l’histoire. C’était son rôle, toujours derrière Keegan, Toshack et ou David Johnson. Son CV est pourtant fou : six championnats d’Angleterre et trois C1. Mais Fairclough, c’est surtout un but décisif, un quart d’heure après son entrée, en quart de finale de la C1 77 contre Saint-Étienne (3-1). Une flamme rousse historique à Anfield dont le secret était simple : se laver quatre fois les mains avant chaque rencontre. MB

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93. Allan Clarke

Alan Clarke, Anglais lui aussi, fut une figure du cinéma britannique. Rajoutez un l et vous avez le créateur des Hollies. Citez ce nom aux habitants de Leeds et vous aurez la réponse suivante: Sniffer. Sniffer, comme le surnom de l’international anglais auteur de dix caramels en même pas vingt sélections. Sniffer, comme l’adjectif caractérisant le chasseur de but qui dépassa les cent pions avec les Whites. Ne vivant que pour faire trembler les filets, Clarke marchait et marquait à l’instinct. C’est encore cette dernière qualité qui offrit la deuxième Coupe des villes de foires à Leeds en 71. Clarke était l’un des cinq frères à porter ce nom au niveau professionnel, mais il était sans conteste le mieux placé pour représenter le football d’Angleterre. Un pays qu’il n’a d’ailleurs jamais quitté, même pas en tant qu’entraîneur. FC

92. Owen Hargreaves

Né à Calgary – d’un père anglais et d’une mère galloise – et formé au football de haut niveau en Allemagne, au Bayern Munich, Owen Hargreaves devient en 2001 le premier joueur à représenter l’Angleterre sans jamais avoir vécu au Royaume-Uni, ce qui rend furieux les Canadiens. Mais avec quatre titres de champion d’Allemagne, une Ligue des champions et une Coupe intercontinentale remportés avec les Bavarois, Owen s’en fout pas mal. En 2007, il corrige l’anomalie en rejoignant Manchester United, avec qui il ne participe qu’à une vingtaine de rencontres en quatre saisons, la faute à de nombreuses blessures. Ou à un sort jeté par des Inuits ? ME

91. Charlie George

Il a les yeux serrés, le poing avec. Charlie George est au sol et est, plus que jamais, un héros. Ils sont plus de 100 000 à délirer autour de lui. Il vient de marquer l’histoire, avec ses cheveux longs, ses fines pattes et son numéro 11 accroché dans le dos. C’était le 8 mai 1971, à Wembley, face à Liverpool avec le club de son cœur : Arsenal. Celui qu’il supporte depuis qu’il est gamin et à qui, aujourd’hui, il a décidé de donner sa vie en organisant des visites guidées du club. Ce jour-là, George donna la victoire en prolongation aux Gunners d’une frappe sèche. 71 est l’année du premier doublé coupe-championnat d’Arsenal. Une icône des années 70, adorée des teenage girls, vénérée par les supporters avant de filer à Derby County où il inscrivit, notamment, un triplé historique face au Real Madrid (4-1 à l’aller, 1-5 au retour). George était doux. MB

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