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Ils ont marqué le foot allemand, de 60 à 51

Par Ali Farhat, Charles Alf Lafon, Sophie Serbini et Côme Tessier
9 minutes
Ils ont marqué le foot allemand, de 60 à 51

Chaque mois, jusqu'à l'Euro, Sofoot.com retracera les 100 joueurs qui ont marqué le football italien, espagnol, allemand, anglais et français. On continue avec l'Allemagne, avec les joueurs classés de la 60e à la 51e place.

60. Sami Khedira

Prototype du joueur besogneux qui ne fait pas vraiment rêver, Sami Khedira est souvent oublié lorsqu’on évoque les meilleurs milieux de terrain de ces dernières années. Et pourtant, son palmarès, qui comporte entre autres les titres de champion du monde, d’Allemagne, d’Espagne et la Ligue des champions, devrait parler pour lui. Mais non, Sami Khedira se retrouve le plus souvent parmi les derniers cités de la fameuse génération championne d’Europe des -23 ans en 2009 – dont il était pourtant capitaine. La faute à un jeu rugueux donc, mais aussi à un caractère assez froid. Sami ne sourit jamais vraiment, même lorsqu’il est en vacances avec la plus belle femme d’Allemagne. Toujours hyper concentré, Khedira est le genre de mecs qui arrivent dix minutes avant l’entraînement pour bosser tout seuls dans leur coin. Une sorte de soldat. Cette détermination pas franchement sexy a fait de lui, malgré les blessures et certaines limites techniques, le mec dont Joachim Löw a du mal à se passer. Mais aussi celui qui s’est payé Carles Puyol pour offrir le titre au Real Madrid en 2012. SS

59. Guido Buchwald

Si la finale de la Coupe du monde 1990 a été moyenne, c’est en partie parce que Diego Maradona n’a pas existé. Si El Pibe de Oro n’a pas brillé, c’est parce qu’il a été mis pendant 90 sous un éteignoir nommé Guido Buchwald. Infatigable, celui qui a par la suite gagné le surnom de « Diego » était un véritable leader qui ne renonçait jamais. La preuve lors de la dernière journée de la saison 91/92 de Bundesliga. Le titre se joue alors entre trois équipes : Stuttgart (dont Buchwald était le capitaine), Francfort et Dortmund. Alors que le score est de 1-1 entre Stuttgart et Leverkusen, Matthias Sammer, qui jouait alors au VfB, se fait expulser, laissant ses coéquipiers en galère. Stuttgart y croit quand même, et en toute fin de match, c’est Buchwald lui-même qui vient placer une tête rageuse qui offre au club souabe le 4e titre de son histoire.AF

58. Jürgen Grabowski

Esthète à la coupe de cheveux impeccable, Grabowski était surtout doué d’un don pour conduire la balle avec beauté. Le meilleur joueur de l’histoire de l’Eintracht Francfort régale le Waldstadion de centres raffinés et dribbles au doux toucher. Mais il n’y avait pas que ça. « Si j’avais cherché à combattre des joueurs comme Berti Vogts ou Höttges avec du beau jeu uniquement, ma carrière de pro aurait été courte » , raconte-t-il à 11Freunde. Cependant, en NM, l’ailier n’est que « meilleur remplaçant de l’histoire » , titre conquis avec son entrée contre l’Angleterre en 70. Un statut insuffisant pour l’homme de Francfort. En 74, à domicile, Helmut Schön le renvoie dans les tribunes pour un match de 2e tour. Et la plus grande victoire de Grabowski, à laquelle il participe pleinement en sauvant la patrie face à la Suède, devient aussi sa plus grande frustration. Dès la fin du tournoi, il met un terme à sa carrière internationale. Un camouflet pas très élégant, pour un joueur magnifique. CT

57. Torsten Frings

Si ce classement concernait le look et l’aura, Torsten Frings serait largement plus haut. Peut-être même dans le top 5. Car en plus d’avoir le meilleur prénom possible pour un footballeur allemand, Torsten est surtout la plus grande rock star de Bundesliga. Avec sa crinière et son serre-tête, Torsten soigne autant son apparence que ses frappes à mi-distance. C’est comme ça qu’il devient dans les années 2000 le fer de lance d’une équipe des plus excitantes, le Werder Brême de Thomas Schaaf. Son passage par le BvB et le Bayern n’est presque qu’une étape anecdotique. C’est en vert et blanc qu’il dynamite le jeu depuis le milieu de terrain, avec longs ballons et frappes canon. « Sucette » marque son époque avec du vert sur lui, mais aussi en chevalier blanc pour le Mondial accueilli sur son terrain. Avec notamment une frappe magique, à la Frings, alors que la défense du Costa Rica s’attend à un ballon dans la boîte. CT

56. Joachim Streich

Jürgen Sparwasser restera à jamais connu comme l’unique buteur de la rencontre RFA-RDA du 22 juin 1974. Sur le banc ce jour-là, Joachim Streich est bien heureux de ne pas avoir eu à endosser ce costume. « J’ai joué plus de 100 matchs avec l’équipe nationale. Je suis content de ne pas avoir eu à marquer ce fameux but. Sinon, toute ma carrière aurait été réduite à ça. » Ce qui aurait été bien dommage, tant Streich a accumulé les records en Allemagne de l’Est. Meilleur buteur du championnat de l’Oberliga (229 pions), joueur le plus capé en équipe nationale (102 sélections) et le plus prolifique (55 réalisations), Joachim Streich a vraiment marqué les esprits en ex-RDA. D’abord à Rostock, qu’il n’arrive malheureusement pas à maintenir dans l’élite suite à un penalty raté lors de la dernière journée de la saison 74/75. Puis au FC Magdeburg, où il signe après que le régime lui a interdit de se rendre au Carl-Zeiss Iéna. Au FCM, ce génial buteur remporte à trois reprises la Coupe (1978, 79 et 83) et marque tellement de pions qu’il est surnommé « Le Bomber de l’Est » . Un surnom qui le gêne quelque peu car, comme il aime à le dire : « En 1974, Kleff aurait pu jouer à la place de Maier, Cullmann à la place de Beckenbauer ou encore Netzer à la place d’Overath – l’Allemagne aurait quand même été championne du monde. Mais sans Müller ? Non, impossible, Müller est unique ! » Comme quoi, les vrais reconnaissent toujours les vrais. AF

55. Jens Lehmann

Parce qu’il a eu le malheur de naître la même année qu’Oliver Kahn, la carrière de Jens Lehmann aura toujours un petit goût d’inachevé. Si le natif d’Essen a connu pas mal de succès en club – Coupe de l’UEFA avec Schalke, championnat d’Allemagne avec le BvB et championnat d’Angleterre avec Arsenal – en équipe nationale, le chemin fut toujours plus compliqué, la faute à l’autre grand blond. En 2002, alors que ses performances avec le Borussia aurait pu lui permettre de devenir le gardien titulaire de la NM, c’est du banc qu’il regarda les prouesses de son rival de toujours. La moitié de ses matchs joués avec l’équipe nationale l’auront été en amical. Une statistique dure à encaisser pour quelqu’un qui détient encore aujourd’hui le record de clean sheest consécutives en Ligue des champions. Jens Lehmann pourra cependant toujours se consoler en se rappelant qu’Oliver Kahn n’est pas non plus champion du monde ou en regardant sa séance de tirs au but face à l’Argentine en 2006. Une séance qui lui aura par ailleurs valu les félicitations de son ennemi juré. SS

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54. Helmut Rahn

À jamais, le nom d’Helmut Rahn restera associé au Miracle de Bern (Das Wunder von Bern). Alors que l’invincible Hongrie n’avait pas perdu un match depuis quatre ans au moment de cette finale de la Coupe du monde 1954, Rahn mit les Magyars magiques à terre, alors qu’il était pourtant mené 2-0. D’abord, il centra pour la réduction du score de Morlock, puis profita d’une mauvaise prise de balle du portier hongrois pour égaliser sur corner. Et puis, à six minutes de la fin, Rahn reçut le ballon à l’entrée de la surface, évita un défenseur et parvint à tirer juste avant d’être taclé. De son mauvais pied, le gauche, une constante chez les Allemands à ce stade. Pourtant, Rahn n’aurait jamais dû être de la partie, n’étant même pas dans le groupe de la NM lors de la préparation. Parti avec son club en tournée en Amérique du Sud, il fut appelé au dernier moment. Pas titulaire au début de la compétition, Rahn, ailier bulldozer, trouva le moyen de se rendre essentiel, marquant même lors de la défaite 8-3 face à la Hongrie en poule et en quarts contre la Yougoslavie. Avant l’apothéose de Bern. En 1958, Rahn revint de l’alcoolisme pour hisser l’Allemagne en demies, où la Suède fut de trop. Si la performance de Rahn lui valut d’être second au Ballon d’or cette année-là, il restera à jamais l’homme du Miracle. CAL

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53. Mario Götze

Götze se situe toujours entre les lignes. Même les lignes qui le décrivent. Le petit gars est aussi adorable balle au pied qu’il laisse froid en dehors du terrain. Il a autant un charisme de crustacé qu’il est une légende du football allemand, à tout jamais. Un but lui a suffi et lui suffira. Une reprise du gauche, pure, nette, qui met Lionel Messi et l’Argentine à terre dans la prolongation d’une finale de Coupe de monde. Un but marqué trop tôt dans sa carrière. Un moment de grâce qui ne rend pas pour autant Mario aussi populaire et aimé qu’il devrait. Il faut dire que stats mises à part, les choix de Mario laissent un goût amer au fond de la gorge. Il quitte le BvB pour le Bayern, alors qu’il pouvait devenir une légende locale. Il s’habitue à un rôle de remplaçant de luxe avec Pep. Il glisse sur une mauvaise pente qui éloigne toujours plus le Brésil. Il reste du temps à Götze pour progresser dans ce classement. Mais il reste aussi beaucoup de boulot. CT

52. Hannes Löhr

Surnommé « de Nas » en raison d’un organe olfactif proéminent, Hannes Löhr avait du flair devant les buts, au point d’être considéré comme une légende du côté du 1. FC Cologne. Un statut qui aura mis du temps à se dessiner. Arrivé en 1964 sur les bords du Rhin, soit juste après le titre du FC (le premier en Bundesliga dans sa version actuelle), Löhr attendra longtemps avant de soulever le Meisterschale. L’ailier gauche se fait tout de même un nom en DFB-Pokal, remportant à trois reprises le trophée, finissant également quatre fois meilleur buteur de la compétition (un record). Néanmoins, tout ne tourne pas rond pour celui qui a inscrit 236 buts en 503 rencontres avec le 1. FC Cologne. Présent lors de la Coupe du monde 1970, Löhr sera vite éclipsé par la montée en puissance de Müller, Heynckes et Grabowski. Sur le plan personnel, la maladie effectuera un marquage serré sur sa personne, et Löhr aura tour à tour la tuberculose, une septicémie, ainsi que de gros problèmes au foie. Affaibli, il pensera à mettre fin à sa carrière en 1976, à 34 ans. Finalement convaincu par le légendaire Hennes Weisweiler de rester sur le pré pour donner un coup de main, Löhr finira par effectuer le doublé coupe-championnat avec Kölle en 1978, le 3e de l’histoire du football allemand. AF

51. Helmut Haller

En Italie, Helmut Haller est peut-être le joueur allemand le plus connu – au moins avant la génération de 90. Sa carrière commence véritablement en signant à Bologne, en 1962. Figure du club, qu’il mène au titre en 66, il est même adopté par le pays entier. Haller est le premier étranger désigné « joueur de l’année » , obtient une audience privée avec le pape – récompense ultime – et signe pour la Juventus en 78. L’Allemagne ne l’oublie pas pour autant. Dès 1958, il fait son entrée en NM. La World Cup 66 est son chef-d’œuvre à l’international : six buts pendant le tournoi, dont l’ouverture du score lors de la malheureuse finale. Les finales… Une mauvaise histoire pour Haller qui perd en 1973 celle de la C1 face à l’Ajax. C’est l’heure pour revenir chez lui en héros romantique. Le public se masse à Augsburg pour voir le phénomène. Plus qu’une mode, Haller parfait l’idylle en restant jouer malgré la promotion ratée. Rien d’étonnant pour un homme qui aime à l’italienne. CT

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