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Ils ont marqué le foot allemand, de 20 à 11

Par Ali Farhat, Charles Alf Lafon, Sophie Serbini et Côme Tessier
Ils ont marqué le foot allemand, de 20 à 11

Chaque mois, jusqu'à l'Euro, Sofoot.com retracera les 100 joueurs qui ont marqué le football italien, espagnol, allemand, anglais et français. On continue avec l'Allemagne, avec les joueurs classés de la 20e à la 11e place.

20. Oliver Bierhoff

Si l’on s’en tient à l’échelle des pubs pour yaourt, Oliver Bierhoff est le Robert Pirès allemand. Le buteur n’est pourtant pas le genre de gars à qui on demanderait de muscler son jeu. Oliver est plutôt le mec qui s’impose dans la surface et fait parler son physique – et sa détente – pour placer des têtes rageuses dans le but adverse. En revanche, il a dû apprendre à s’endurcir pour s’imposer, et partir loin de l’Allemagne. « Cela me motive, je grandis dans la difficulté. » En 2011, en revenant sur sa carrière pour le Zeit, il avoue avoir eu besoin de ce départ. « J’étais à l’époque particulièrement mauvais. » C’est d’abord l’Autriche qui l’attire à 22 ans, à l’Austria Salzbourg pour une saison et 23 buts. Puis l’Italie devient sa patrie footballistique. De la Serie B à la Serie A, ses stats explosent de manière spectaculaire, sa progression est constante. Il rejoint notamment à temps la Mannschaft avant l’Euro 96. Il se fait tard pour rejoindre l’équipe nationale, mais sa place devient tout de suite essentielle et décisive. Lors de la finale à Wembley, il remplace Mehmet Scholl et inscrit les buts de la victoire. Un premier de la tête, sa marque de fabrique ( « Il ne suffit pas de courir vite, il faut aussi être bien placé » , sa phrase après le match, devient son leitmotiv). Un but en or ensuite, avec l’aide des gants du gardien tchèque. Oliver vient de prouver à quel point il était un grand buteur, à l’ancienne, et dans la suite de la tradition allemande. Ses titres de meilleur buteur en 97 avec l’Udinese et de Serie A avec le Milan AC un an plus tard n’en sont que la suite logique et comblent une carrière tardive mais intense. CT

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19. Jupp Heynckes

Josef Heynckes sait soigner ses sorties. Le 1er juin 2013, pour son dernier match dans le monde du football professionnel, l’entraîneur du FC Bayern Munich a remporté la Coupe d’Allemagne, permettant ainsi au Rekordmeister de faire un fabuleux triplé. 35 ans auparavant, le 29 avril 1978, Jupp se fendait d’un quintuplé pour son baroud d’honneur, pour une victoire 12-0 du Borussia Mönchengladbach sur le Borussia Dortmund – la plus grosse jamais enregistrée en Bundesliga. Cela ne donnera pas le titre aux Fohlen cette année-là, mais qu’importe : quand il se retire, Jupp Heynckes a le sentiment du devoir accompli. Il faut dire que ses buts lui ont permis de tout gagner : du Meisterschale à la C3, en passant par la Coupe d’Allemagne. Discret dans la vie, voire introverti, Heynckes était une véritable terreur une fois qu’il posait le pied sur un terrain. Rapide et sans pitié face au but, il était tout simplement l’un des fers de lance de cette équipe de Gladbach « programmée pour marquer » , selon ses propres dires. Au total, Heynckes aura inscrit 220 buts en Bundesliga avec le BMG et Hanovre (où il aurait pu former une paire redoutable avec Josip Skoblar, si le projet avait fonctionné), ainsi que 51 pions en 64 rencontres européennes, soit un solide ratio de 0,6 but/match en carrière. Bien évidemment, comme tout très bon joueur de cette génération, il est également champion d’Europe 72 et champion du monde 74. C’est donc une surprise que son nom ne soit que rarement cité lorsqu’on évoque les meilleurs joueurs allemands de cette période. Pour Beckenbauer, Müller ou encore Netzer, il y a du monde. Pour Heynckes, personne ou presque. Mais au final, il s’en fout. Faire la une des médias ne l’a jamais vraiment intéressé. Aujourd’hui encore, dans sa maison située non loin de la frontière néerlandaise, il préfère passer du temps avec ses chiens plutôt que d’écumer les plateaux télé et raconter sa vie. Sur et au bord du terrain, Jupp Heynckes a parlé. Il n’a désormais plus rien à dire, plus rien à prouver. AF

18. Thomas Müller

Müller a dansé sur la Bundesliga, la Ligue des champions, l’Oktoberfest. On sait aussi qu’il finira meilleur buteur de l’histoire de la Coupe du monde : 10 buts en deux participations à seulement 26 ans, c’est déjà trop. Surtout, Thomas Müller joue au football comme personne. Il n’est ni ailier, ni 10, ni deuxième, ni premier attaquant, mais un peu tout à la fois. L’ « homme sans muscle » ne se débarrasse pas de son défenseur en allant plus vite, sur son premier contrôle ou d’un dribble. Il s’en débarrasse, c’est tout. Ses buts sont souvent des monuments de maladresse apparente et d’efficacité clinique, impossibles à décrire en termes classiques. Finalement, un jeu pur : Thomas se considère comme un « Raumdeuter » ( « interprétateur d’espace » ) – il l’a lui-même dit et inventé. Un jeu de mot sur le mot « Traumdeuter » ( « interprétateur de rêves » ). Des rêves qu’il laisse aux autres. Les enfants n’ont pas de poster de Thomas Müller. Dans le football d’aujourd’hui, fait de statistiques impressionnantes, de chaussures fluo et de célébrations huilées, TM fait figure d’anachronisme. Quand il marque, il se contente de serrer le poing et de crier très fort, quitte à faire peur. La beauté de Thomas Müller, c’est de regarder ailleurs, là où personne ne daigne le faire. Et de sourire, une fois le match terminé. CAL

17. Oliver Kahn

Oliver Kahn, c’est avant tout une gueule. Celle du mec qui s’en prend à ses coéquipiers parce qu’ils n’ont pas fait leur boulot, et du coup, une fois de plus, il a dû sauver son équipe d’une parade réflexe dont il a le secret. Si Kahn est un jour devenu « King » , il ne le doit qu’à la force de son poignet. Celui qui était vu comme un gardien moyen lors de ses débuts à Karlsruhe a bossé comme un taré pour être LE portier incontournable de la fin des années 90-début des années 2000. Doté d’une rage de vaincre et d’une mentalité de vainqueur, il sera l’un des hommes de base du Bayern Munich, avec lequel il remportera huit titres de champion (record détenu avec Scholl et Schweinsteiger), ainsi que six Coupes d’Allemagne. Sur le plan européen, le Bayern remporte tranquillement la C3 en 1996, avant de se faire avoir bêtement lors des dernières minutes de la finale de C1 de 1999. Un traumatisme dont Kahn se remettra très vite, lui qui contribuera grandement à la victoire de 2001 face à Valence en stoppant les tirs au but de Zahovič, Carboni et enfin de Pellegrino. Si le « Titan » est parvenu à monter sur le sommet de l’Europe, il ne parviendra jamais à s’élever sur le toit du monde. En dépit d’un Mondial 2002 monstrueux (dont il finira meilleur joueur, une première pour un gardien), Oliver Kahn se trouera au plus mauvais moment, à savoir en finale devant Ronaldo. Ce qui la fout mal, sachant qu’il avait annoncé que « R9 » ne ferait rien devant lui. Il restera malgré tout l’un des gardiens les plus forts sur la ligne, l’un des plus charismatiques aussi. AF

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16. Miroslav Klose

Le 26 septembre 2012, le public du stade San Paolo de Naples vit un des moments les plus fous de l’histoire du foot, lorsque Miroslav Klose avoue à l’arbitre principal avoir marqué de la main. Cet instant d’une intégrité rare personnifie bien plus « Miro » que tous les buts qu’il a pu marquer. Et Dieu sait qu’il en a inscrit des tonnes, que ce soit à Kaiserslautern, à Brême, à Rome, avec l’équipe d’Allemagne, à 20 ans comme à 36. Mais réduire l’attaquant d’origine polonaise à une machine à marquer des pions serait bien trop facile. Durant sa carrière, l’homme qui aimait un peu trop les saltos s’est distingué par sa classe et sa droiture. Rarement capitaine des équipes dans lesquelles il a joué, il n’a jamais eu besoin d’un quelconque brassard ou de grands discours pour asseoir son autorité. Miroslav Klose a toujours su où était sa place : dans la surface de réparation, à attendre qu’un ballon passe par là. Et c’est précisément cette fidélité envers ce principe de base qui lui aura donné une carrière aussi longue et riche – Klose est le seul joueur à avoir disputé quatre demi-finales de Coupe du monde consécutives. Au sein de la Nationalmannschaft, les générations se sont succédé, mais il a toujours su s’intégrer dans chacune d’entre elles, en faisant ce qu’on lui demandait de faire sans sourciller. Avec le temps, il est devenu le « père » silencieux de cette équipe. Depuis sa retraite internationale, l’Allemagne semble orpheline de son numéro 9 – qui portait le 11 – et n’essaye même pas de lui trouver un remplaçant. Tout simplement parce que personne ne lui arrive à la cheville pour le moment. SS

15. Michael Ballack

Juillet 2006. La rue du 17 juin à Berlin est noire de monde, pleine de drapeaux allemands. Michael Ballack se tient sur scène, un maillot « Danke » sur le dos. Le milieu et capitaine du Nationalelf est célébré par tout un peuple… pour sa troisième place à la Coupe du monde. Le Sommermärchen continue malgré tout. Ce moment un peu étrange, joyeux et triste, concentre la carrière de Ballack. Le gars de Görlitz a fait aimer la défaite aux Allemands. Il a fait rêver une génération par sa volonté, par ses qualités de leardership depuis le cœur du jeu, à dicter le tempo, à diriger ses partenaires, à briller au milieu des autres… Il est le joueur parfait des années 2000. Une qualité qui lui coûte sa place quand la génération de 2010 arrive. Ballack n’est plus à sa place. Sa blessure juste avant le tournoi en Afrique du Sud semble être un coup de pouce du destin. Ballack peut être écarté, le reste de l’équipe s’amuse. Et même si l’Allemagne perd, encore une fois, elle n’est plus dans l’ombre de Ballack. Mieux : la voie vers 2014 est ouverte, car Michael garde avec lui le mauvais œil, lui qui semble avoir la défaite chevillée au corps : défaite en Ligue des champions avec Chelsea, quadruple 2nd en 2002… en manquant notamment la finale contre le Brésil à cause d’un sacrifice nécessaire contre la Corée. Pourtant, à côté de ces défaites internationales, Ballack possède un palmarès de monstre entre 98 et 2010, de Kaiserslautern à Chelsea : quatre Bundesliga, une Premier League, trois Cup et Pokal. Ballack est le dernier grand de la vieille Allemagne. Un grand qui perdait. Un grand romantique, coincé entre deux générations qui gagnent. CT

14. Manuel Neuer

Ah, Manuel Neuer… La légende raconte qu’il n’est pas humain, que c’est un cyborg au corps parfait, tout droit sorti des hauts-fourneaux de Gelsenkirchen. Ses capacités dépassent l’entendement : il saute à huit mètres, encaisse toutes les frappes sans bouger, relance à la main de l’autre côté du terrain, au pied encore plus loin, tacle autant qu’un défenseur, met des têtes sur des mines. Sans dégager la moindre émotion, esclave de l’efficacité. Manuel Neuer a tout gagné. Manuel Neuer est inévitable. Forcément, on déteste Manuel Neuer. Peut-être un peu moins qu’Harald tout de même, Gonzalo ayant choisi de faire comme s’il n’était pas né à Brest. Au-delà du mythe, il y a un gardien qui a – si ce n’est révolutionné – du moins fait souffler un sacré vent de nouveauté sur la fonction. Osons la comparaison : comme le Kaiser, Neuer s’est offert le luxe de la liberté en allant où bon lui semble. S’il se balade à la ligne médiane, qu’il dribble les attaquants ayant eu l’audace de le presser, c’est certes par volonté de propreté, desiderata tactiques encouragés par Guardiola au nom de la sacro-sainte trinité occupation-possession-surnombre. C’est aussi un formidable manifeste contre l’uniformité des portiers figés sur leur ligne. Neuer a tout gagné, à sa manière, profondément allemand dans l’essence. CAL

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13. Matthias Sammer

Peut-être parce qu’il portait un costume affreusement 90’s lors de la remise du prix, ou alors peut-être parce qu’il a battu Ronaldo d’un petit point, on oublie souvent que Matthias Sammer a obtenu le Ballon d’or en 1996. Pourtant cette année-là, il n’y a pas grand-chose à redire, tant le joueur du BvB a marqué de son empreinte l’Euro remporté par les Allemands – le premier titre de l’Allemagne réunifiée – mais aussi la saison de Bundesliga. Mais la carrière de Matthias Sammer est ainsi faite. Lorsqu’on pense Ballon d’or allemand, on pense Beckenbauer, Matthäus, Rummenigge, mais pas Sammer. Sa retraite anticipée en 1998 – due à une opération au genou qui a failli le laisser sur le carreau – alors qu’il avait seulement 31 ans n’a pas aidé à solidifier sa légende. Son caractère non plus. Fils de Klaus Sammer, ancien joueur et entraîneur au Dynamo Dresde, où il a par ailleurs commencé sa carrière, Matthias Sammer a toujours eu peur de ne pas être assez. De vivre dans l’ombre du père. Une peur qu’il compense, encore aujourd’hui en tant que dirigeant, par une ambition immodérée qui le fait volontiers passer pour un homme sans pitié. Ces dernières années passées à torpiller le Borussia Dortmund, son ancien club de cœur, et à s’engueuler avec Jürgen Klopp auront fini de faire de lui l’ennemi public numéro 1. Et il s’en contre-fiche. Matthias Sammer n’a jamais été là pour être aimé et pour caresser les gens dans le sens du poil. Qu’importe si cela joue sur sa réputation de joueur. Après tout, il n’était déjà pas le plus populaire des joueurs allemands lorsqu’il trottait sur les pelouses. Si, avant de se coucher, l’actuel directeur sportif regarde ses trophées, il doit être assez heureux. Hormis une Coupe du monde, qu’il aurait pu disputer en 1990 si l’Allemagne s’était réunifiée quelques mois plus tôt, il ne lui manque rien. Pas mal pour un type longtemps accusé d’avoir eu une carrière seulement grâce au bon vouloir de son papa. SS

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12. Jürgen Klinsmann

À l’arrivée de Klinsmann à Tottenham en 1994, un journaliste du Guardian écrit un article intitulé « Why I Hate Jürgen Klinsmann » . Sa réputation de plongeur le précède. Quelques exemples marquants. La finale de la Coupe du monde 1990, où il fait expulser Pedro Monzón. La demi-finale de la Ligue des champions avec Monaco contre Milan, où il se tord de douleur après un tacle qui n’a rien touché d’Alessandro Costacurta. Pourtant, deux mois plus tard, le même journaliste réécrit l’histoire dans « Why I Love Jürgen Klinsmann » . Cette année-là, il fut élu joueur de l’année en PL. Partout où il est passé (Stuttgart, Inter, Monaco, Tottenham, Bayern, NM), le Golden Bomber a fait avancer les choses pour le mieux, et trouvé des gens pour l’aimer et le défendre. « Klinsmann n’était pas un plongeur » , assure Berti Vogts, qui lui a confié le brassard à l’Euro 1996. Intelligent, jonglant sans peine entre les langues, élégant, talentueux, généreux, travailleur aussi, ambitieux, à la pointe de l’innovation, brave. Klinsi préfigurait l’Allemand citoyen du monde, aussi à l’aise en Italie, qu’en France ou en Angleterre, pour finir par habiter en Californie et chanter l’hymne américain en sa qualité de sélectionneur des Stars and Stripes. Pour certains, Jürgen est aussi un « scheinheilige » , un peu hypocrite sous des airs de saint, un peu donneur de leçons. Sans conteste l’avis de Matthäus, qui le déteste cordialement. Peut-être trop en avance, Klinsi le yogi s’est parfois planté dans des environnements trop figés à son goût ; au Bayern, notamment. Mais peut-on vraiment en vouloir à un homme qui a fini sa carrière de joueur sous un faux nom (Jay Goppingen) à Orange County Blue Star, en quatrième division américaine ?

11. Wolfgang Overath

Dans les années 70, l’Allemagne suit avec passion le duel à distance entre Günter Netzer et Wolfgang Overath. L’un est blond et joue pour Gladbach (puis le Real Madrid), l’autre est brun et joue pour le 1.FC Cologne. Les deux ont néanmoins un point commun : ce sont deux meneurs de classe internationale. Et si Günter Netzer est celui qui fait le plus parler de lui, les titres et la classe naturelle aidant, Wolfgang Overath n’est pas en reste. Arrivé à 20 ans au 1.FC Cologne, il remporte dès sa première saison la Bundesliga – édition 63/64, la première dans la formule actuelle. Avec le temps, Overath s’impose comme l’un des joueurs les plus importants de « Kölle » et du championnat, et participera même aux Coupes du monde 66 et 70. Blessé, il renonce à l’Euro 72 – que l’Allemagne remportera avec Netzer aux commandes – avant de reprendre sa place de titulaire en 1974, son ami Günter accusant le coup physiquement. Et s’il était un peu plus en retrait dans le privé, Overath ne se laissait jamais faire sur le terrain. Stratège, il organisait parfaitement les équipes dans lesquelles il jouait depuis le milieu de terrain. Et c’est justement parce qu’il avait un ami et rival comme Günter Netzer qu’il a été en mesure d’élever son niveau de jeu et de devenir l’un des meilleurs joueurs que l’Allemagne ait jamais eus. Toutefois, les aligner ensemble était impossible. Pour pouvoir faire évoluer les deux stars côte à côte, il aurait sans doute fallu jouer avec deux ballons. « Mais même ça, ça n’aurait pas été possible ! Ou alors il en aurait fallu un troisième pour Franz Beckenbauer parce qu’il se plaignait lui aussi de ne jamais avoir la balle » , rigole encore aujourd’hui l’ancien meneur de jeu de Cologne. Amicalement vôtre. AF

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