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Ils n’ont gagné qu’elle…
Pour certains, elle évoquera à jamais le souvenir d'une douce soirée de printemps aux allures de triomphe, sûrement l'une des plus belles de leur vie. Ces êtres singuliers, ce sont les joueurs à n'avoir remporté qu'un seul trophée dans leur carrière : la Coupe de la Ligue.
– Grégory Bourillon : Vainqueur avec le PSG en 2008 (2-1 face à Lens)
Gregory aura passé deux ans et demi à Paris. Pas forcément les meilleurs de sa vie sur le plan footballistique. Souvent blessé, régulièrement mauvais, le Breton sera néanmoins aligné comme titulaire lors de la finale, merci Paul Le Guen. La suite se passe de commentaires : Bourillon, crampons cloués au banc de touche par l’arrivée de Makélé et l’éclosion de Clément, ne disputera qu’une vingtaine de matchs pour le PSG en une saison et demie, avant d’être transféré dans les dernières minutes du mercato d’hiver à Lorient. Depuis Gregory revit.
– Florian Marange : Vainqueur avec les Girondins de Bordeaux en 2007 (1-0 face à Lyon)
Né à Talence (Gironde), Florian Marange est ce que l’on appelle un mec du cru. Après des classes effectuées au sein du centre de formation des Girondins, il débute en L1 à 19 ans comme doublure de Franck Jurietti sur le flanc gauche. Cette année-là, Bordeaux remporte la Coupe de la Ligue face à Lyon. De bon augure donc. Pourtant, l’arrivée comme coach d’un certain Laurent Blanc va gâter l’avenir bordelais du jeune Florian qui ne dispute que sept rencontres lors de la saison 07/08 et aucune lors de la première partie de l’exercice suivant. Prêté au HAC lors du mercato d’hiver, il est privé du double bonheur d’être sacré champion de France avec le club de son cœur et d’ajouter une deuxième ligne à son palmarès chétif. Triste.
– Olivier Sorin : Vainqueur avec Nancy en 2006 (2-1 face à Nice)
Grâce à cette victoire inattendue, l’ASNL a pu regoûter la saison suivante aux frissons des joutes européennes, plaisir refoulé depuis la grande époque Michel Platini. Pas ridicule dans Cette coupe de l’UEFA, les Hérissons battront même Schalke 04 et le Feynoord Rotterdam avant d’être éliminés en 16e. Pur produit de la formation lorraine, Olivier Sorin fait donc depuis partie du cercle très fermé des joueurs à avoir remporté un titre et disputé la coupe d’Europe avec Nancy. Déjà un exploit en soi.
– Ulrich Le Pen : Vainqueur avec Strasbourg en 2005 (2-1 face à Caen)
Chez les pros, Ulrich Le Pen aura traîné sa bosse de footballeur pendant près de vingt ans. Si l’on omet une année passée en Angleterre à Ipswich Town où il ne jouera que douze minutes, le natif du Morbihan sera resté fidèle à la France toute sa carrière, souvent en L1, parfois en L2. Une carrière finalement pas si éloignée de celle de son triste homonyme : dévouée à son pays, tirant en longueur et finalement couronnée de peu de succès. Un seul à vrai dire, avec ce triomphe en Coupe de la Ligue. Le pire, c’est peut être que personne ne s’en souvient.
– Jérémy Mathieu : Vainqueur avec Sochaux en 2004 (1-1, 5 tab à 4 face à Nantes)
Sûrement le membre de notre Top 10 à tirer le mieux son épingle du jeu aujourd’hui. Sérieux candidat au titre de meilleur joueur roux français, en compétition avec Matthieu Chalmé, le latéral gauche a connu une trajectoire ascendante : formé à Sochaux, passé par Toulouse et désormais titulaire au FC Valence. Tout aurait pu être différent si Jérémy n’avait pas eu les nerfs solides ce 17 avril 2004 au Stade de France. A l’issue d’un match nul après prolongation, le rouquin, troisième sur la liste des tireurs, se présente face à Mickaël Landreau. Il ne tremble pas. Sochaux remporte la Coupe de la Ligue et Jérémy l’unique titre de sa carrière. Landreau, lui, se ridiculise avec sa tentative toute pourrie de panenka. C’est la vie.
– Gaël Givet : Vainqueur avec Monaco en 2003 (4-1 face à Sochaux)
Le pendant gauche de Toto Squillaci n’aura pas réussi une aussi belle carrière que son fidèle compère des grandes années monégasques. Déjà, à l’époque de la finale, Givet n’était même pas un titulaire indiscutable avec l’ASM, en concurrence directe avec Julien Rodriguez, pas franchement une performance. Il finira tout de même par gagner sa place dans le onze de Deschamps et jouera un rôle important lors de la grande épopée de Monaco jusqu’en finale d’une autre Coupe de la Ligue, celle des Champions. Après Gaël ira tranquillement rater sa carrière à l’OM. Puis aux Blackburn Rovers.
– Bruno Basto : Vainqueur avec les Girondins de Bordeaux en 2002 (3-0 contre Lorient)
Quand on pense « arrière gauche » , le nom de Bruno Basto vient rarement rapidement à l’esprit. Ou alors pas de manière très positive. Pourtant des matchs de L1, « double B » en a joué, 123 pour être exact. Avec en prime la coquette statistique de zéro but inscrit, ce qui même pour un latéral est assez maigre. Pas très populaire auprès des supporters, le portugais n’aura jamais réussi non plus à s’imposer comme un titulaire en puissance, à Bordeaux comme à St-Etienne ; la faute à un placement défensif souvent approximatif et à une technique limitée quoique bien à lui. Pour les plus patients, cette video vous situe son homme.
– Amara Traoré : Vainqueur avec Gueugnon en 2000 (2-0 face au PSG)
On se souviendra surtout de Gueugnon comme la seule équipe de L2 à avoir jamais remporté la Coupe de la Ligue. Ce dont on se souvient moins en revanche, c’est qu’Amara Traoré, aujourd’hui entraîneur du Sénégal, était à l’époque le buteur vedette de l’équipe. S’il est resté muet lors de la finale, le Sénégalais est néanmoins un grand artisan du parcours victorieux des forgerons. Pas verni, il lui aura quand même fallu attendre quatorze ans pour remporter le premier et dernier titre de sa carrière. Un exemple à ne pas suivre donc pour les Lions de la Téranga.
– Stéphane Dalmat : Vainqueur avec Lens en 99 (1-0 face à Metz)
Onze clubs différents en treize années de carrière et qu’une seule ligne au palmarès. Pour un type qui a joué à Paris, Marseille ou à l’Inter, ça fait maigre. Il faut dire que Stéphane Dalmat, la tête ronde et les pieds parfois bien carrés n’a jamais su tenir en place. Récemment, la forte tête du foot français s’est un peu calmée et a réussi à enchaîner trois saisons consécutives dans le même club, à Sochaux, pas forcément le choix idéal pour enrichir son palmarès.A noter qu’absent du groupe bordelais lors de la finale de 2007, Stéphane Dalmat n’est pas considéré comme officiellement vainqueur de cette édition. Too bad.
– Cyrille Pouget : Vainqueur avec Metz en 96 (0-0, 5 tab à 4 face à Lyon)
Le moins célèbre des pépés flingueurs a le charme désuet des choses que l’on a aimées et qui ont depuis disparu. Cyrille Pouget a toujours défendu une certaine idée du football, à l’ancienne. C’est d’ailleurs seulement après un titre que le Lorrain s’est autorisé à quitter son club de cœur pour la Capitale. Il s’est même payé le luxe d’offrir cette Coupe de la Ligue au FC Metz, en marquant le tir au but de la victoire. La classe old school, à une époque où les finales de coupe se jouaient encore au Parc des Princes et où les joueurs célébraient leurs victoires en fessant la chenille. Le foot d’un autre temps.
– Auraient pu figurer dans ce Top 10 :
Flavio Roma (avec Monaco en 2003), Grégory Paisley (avec Sochaux en 2004), Mickael Chrétien (avec Nancy en 2006), David N’Gog (avec Paris en 2008)…
Thomas Lecomte
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