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Ils ne sont plus que deux

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Ils ne sont plus que deux

Très solide vainqueur d'Arsenal (2-0), Chelsea a quasi définitivement écarté les Gunners de la course au titre. Comme prévu, ce sera bien un mano a mano avec Manchester United qui attend les Blues dans la course au titre.

Avis aux équipes qui possèdent un attaquant de classe mondiale : arrangez-vous pour jouer contre Arsenal. La semaine dernière, c’est Wayne Rooney qui était venu soigner ses stats à l’Emirates Stadium. Cette fois, C’est Didier Drogba qui s’est chargé de rappeler aux Gunners que lui aussi était un cauchemar absolu pour la bande à Wenger. Déjà auteur d’un doublé il y a trois mois dans l’antre des Canonniers, l’Ivoirien a remis ça à Stamford Bridge sur ses deux spéciales. Acte I : sur un corner, j’anticipe comme à l’entraînement au second poteau la déviation au premier signée John Terry. Acte II : sur une contre-attaque rondement menée par l’autre taulier du club, Frank Lampard, je prends le cuir dans le coin droit de la surface, j’élimine sur un dribble en talonnade, accélération, cacahuète sous la barre. Et encore, DD a frisé le hat trick sur une autre spécialité maison, le coup-franc direct, mais cette fois sur la barre qui en tremble encore. Évidemment, il serait facile de conclure à un one man show de l’ancien Marseillais mais en vérité, c’est tout Chelsea qui a fait une démonstration tactique limpide. En fait, le scénar’ était écrit à l’avance (voir le papier d’avant-match).

Les Blues ont blindé l’axe, libéré les couloirs pour obliger les Gunners à multiplier les centres comme autant d’offrandes aux big men en bleu. Facile pour Chelsea, épuisant pour Arsenal qui a encaissé de plein fouet l’impact physique sans beaucoup d’équivalent des gaillards d’Ancelotti. Et, un peu comme avec Rooney et Nani la semaine dernière, pas besoin d’attaquer à onze quand Drogba et Malouda (excellent encore) font autant de différences individuelles. En face, comme souvent, les Gunners ont fait leur âge et même un peu plus jeune encore. Car au fond, Arsenal n’a pas subi qu’une domination tactique et physique : il a aussi payé une nouvelle fois plein tarif une vraie différence de classe individuelle. Désormais à onze points du leader blue, les partenaires de Fabregas doivent commencer à davantage à regarder dans leur rétro car Liverpool ne pointe qu’à six longueurs. Oui, les Arsènaux doivent vite digérer cette nouvelle désillusion car les Reds en personne débarquent mercredi chez eux. Gare à ce que cette mauvaise séquence ne tourne pas au désastre…

MU, quel art du recyclage !

On l’a dit, ils ne sont plus que deux dans la course au titre. Et Manchester va très bien, merci pour lui. Enfin sur le pré, car en tribunes on préfère gueuler contre la famille Glazer que de se délecter du spectacle encore offert par les Red Devils, auteurs d’un joli (5-0) face à Portsmouth qui, lui, devrait commencer à prendre les formulaires d’inscription pour la Championship l’an prochain. Invaincu depuis 7 journées et un naufrage absolu à Fulham (0-3), MU reste surtout sur 4 succès au cours desquels il a inscrit 18 buts pour seulement 1 encaissé. Les raisons de cette réussite implacable ? Simple : une arrière-garde qui commence enfin à ressembler à quelque chose (remember la défense centrale Fletcher-Carrick il y a quelque temps) et un art certifié du recyclage.

Les triples champions sortants possédaient le meilleur attaquant du monde avec Cristiano Ronaldo, parti l’été dernier au Real Madrid ? No soucy, le meilleur finisseur de la planète ambiance toujours Old Trafford, mais cette fois il s’appelle Wayne Rooney, qui a encore débloqué la situation avec un 21e but, premier réalisateur de Premier League évidemment, et hit du moment pour récupérer le brassard de John Terry en sélection. “Shrek” carbure d’autant plus qu’à ses côtés, Nani, longtemps un sous-Ronaldo qu’on avait fini par oublier, s’est encore montré décisif, un peu de la même manière que lors de sa démonstration chez Arsenal : je casse des reins et je pousse l’adversaire au csc. Quand on vous dit qu’avec sir Alex Ferguson, rien ne se perd.

[page]Les Reds, vainqueurs à l’ultimate fight

Pour accompagner cet infernal trio de tête en Champions’ la saison prochaine, la baston fait rage. Et une fois encore, c’est Liverpool qui a fait la très bonne opération du week-end en remportant le derby (1-0) face à Everton. Mine de rien, les Reds enchaînent un 7e match de rang sans perdre (pour 5 succès) qui les ramène sans bruit à la quatrième place, dans des eaux plus conformes à leur standing. Enfin, on dit standing mais pour être tout à fait franc, celui qui a vu un peu de ballon samedi à Anfield avait vraiment de très bons yeux. Car pour se refiler des coups de savate à tous crins, les deux voisins n’ont pas ménagé leur peine pour finir à égalité parfaite : trois jaunes de part et d’autre, assortis d’une expulsion chacun (Kyrgiagos avant la pause, Pienaar pour l’ensemble de son œuvre en toute fin de match). Dans un match aussi dégueulasse, il n’est finalement pas très étonnant que ce soit ce bon vieux Dirk Kuyt qui ait fait la décision.

Quelques minutes plus tard, sur la pelouse de Hull City, un autre poète a signé son retour en Premier League. Patrick Vieira a enfin fait ses débuts sous le maillot de Manchester City. Bilan : trente minutes au petit trot, une biscotte histoire de vraiment renouer avec son passé et une défaite (1-2) qui place, au passage, Roberto Mancini face à une drôle de situation. Son prédécesseur Mark Hugues s’était fait jeter au lendemain d’un succès (4-3 face à Sunderland) avec un bilan de deux petites défaites en dix-huit journées alors que le beau Roberto en compte autant en 6 petits matchs de championnat, sans oublier une élimination en demi-finale de Carling Cup face au voisin honni, Manchester United. En clair, pour ne pas ruiner son crédit moins de deux mois après son arrivée, l’ancien mentor de l’Inter Milan a intérêt à vite redresser la barre s’il veut atteindre l’objectif annoncé : une qualif’ pour la C1.

Les deux autres candidats à la quatrième place, Tottenham et Aston Villa, se sont neutralisés (0-0) malgré une nette domination des Spurs qui continuent de bien jouer mais ne gagnent plus : un seul succès en championnat en 2010. Les hommes de Martin O’Neill, eux, sont invaincus depuis le Nouvel An et n’ont toujours encaissé aucun but. Mais attention : mercredi, y a Rooney qui vient dîner à la Villa.

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