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  • 11è journée

Ils attendent le faux pas de la Juventus

Eric Maggiori
Ils attendent le faux pas de la Juventus

Ce week-end, 11ème journée de Serie A. Une journée qui va, essentiellement, tourner autour du Napoli-Juventus de dimanche soir. Mais attention, les enjeux ne seront pas qu’au stadio San Paolo. L’Udinese, la Lazio et le Milan AC ont, entre autres, le leader bianconero dans le viseur.

La Juve à Naples pour défendre son invincibilité

Bienvenue au stade San Paolo. Lieu de toutes les folies, de tous les excès, de tous les rêves. Le Napoli, fraîchement rentré de son déplacement à Munich, doit immédiatement se replonger dans la réalité du championnat. A vrai dire, le blase « Juventus » devrait suffire à motiver les Napolitains. Pour plusieurs raisons. D’une, la Juve est l’ennemi juré. Plus, même, que les deux équipes milanaises, ou que les autres formations sudistes, comme la Salernitana ou Lecce. De deux, la Vieille Dame est la seule équipe à être encore invaincue dans ce championnat d’Italie. Etre le premier à faire tomber l’équipe d’Antonio Conte serait une fierté incroyable pour le Napoli. Et surtout, cela permettrait à Mazzarri et ses ragazzi de se relancer, après deux défaites consécutives (à Catane et à Munich). En effet, à force de tout donner sur la scène européenne, Naples est en train de laisser des plumes en championnat. La Juve a déjà cinq points d’avance, qui se transformeraient en huit si elle venait à s’imposer au San Paolo. Et puis, il y a un dernier enjeu. L’an dernier, les Napolitains avaient carbonisé les Turinois, 3-0, avec un triplé de Cavani, et ce fameux but « je ne sais pas si j’ai marqué de la tête ou du talon » . Il y aura donc, forcément, de la vengeance dans l’air.

L’Udinese et la Lazio en embuscade

Fait étrange : au moment d’aller défier le Napoli, la Juventus pourrait ne plus être leader du championnat. Elle pourrait même être quatrième, si les trois formations qui suivent s’imposent. A commencer par l’Udinese et la Lazio. Les Frioulans vont recevoir Siena, qui réalise des débuts surprenants, avec une magnifique septième place au classement. Les battre ne sera donc pas une mince affaire, et c’est d’ailleurs bien pour ça que Francesco Guidolin avait clairement fait l’impasse sur le match d’Europa League contre l’Atletico Madrid (défaite 4-0, sans Di Natale, Armero, Isla, Asamoah…). S’imposer contre Siena, ce serait mettre une belle option sur la place de leader, en espérant, évidemment, un coup du pouce napolitain. Un succès du Napoli qu’attendra également la Lazio. Après la victoire capilotractée contre Zurich (1-0), les biancocelesti veulent prouver, contre Parme, qu’il n’existe pas de blocage psychologique au stadio Olimpico. De fait, la Lazio a pris 72% de ses points (13 sur 18) à l’extérieur. Un vrai mystère, qu’Edy Reja va tenter de résoudre face à Parme, pour rêver, lui aussi, de se payer la première place. Des Parmesans, qui, pour leur part, ont pris l’habitude de ne jamais faire match nul. Victoire. Ou défaite. Pas de juste milieu.

Milan et le traquenard sicilien

L’autre équipe actuellement en mesure de venir enquiquiner la Juve, c’est le Milan AC. Les rossoneri, après un début au ralenti, ont retrouvé leur rythme de la saison dernière. Depuis la défaite contre les Turinois, le 2 octobre, Milan a gagné tous ses matches, parfois largement (3-0 contre Palerme, 4-1 face à Parme), parfois miraculeusement (4-3 contre Lecce). La semaine passée, sur la pelouse de la Roma, le champion d’Italie a montré de belles dispositions, avec un Ibra toujours déconcertant de facilité. Néanmoins, les joueurs milanais viennent de vivre une drôle de semaine, à cause du malaise d’Antonio Cassano. Le joueur, hospitalisé, a été opéré du cœur hier et ne reviendra pas sur les pelouses avant la saison prochaine. Alors, forcément, ses coéquipiers ont envie de gagner pour lui. Mais pas seulement. Les rossoneri accueillent Catane, révélation de ce début de saison, avec ses 14 points en neuf journées. L’équipe de Montella a posé des problèmes à tous les gros (victoires contre l’Inter et Naples, nuls contre la Lazio et la Juve) et débarque donc à San Siro avec l’ambition de ne pas en ressortir vaincue. Oui, mais Allegri sait que le Napoli-Juve pourrait lui offrir une piste de décollage vers les sommets du classement. Alors, ce n’est pas un vulgaire Aeroplanino qui va l’en empêcher.

La Roma en quête de rachat, l’Inter ne joue pas

Si l’une des deux équipes milanaises va bien, l’autre a la tête sous l’eau. En effet, l’Inter n’arrive pas à s’en sortir. La formation de Ranieri tutoie la zone de relégation. Un point, seulement, la sépare de Novara, premier relégable. Cinq défaites, déjà : jamais l’Inter n’avait connu un départ si catastrophique depuis 1946. Même Ranieri n’était pas né. Alors, après avoir battu Lille en C1, les Interisti veulent donner de la continuité à leurs résultats. Sauf que le mauvais temps n’y met pas du sien. A cause des graves inondations dans la ville de Gênes, qui ont causé six morts ces derniers jours, le match entre le Genoa et l’Inter a été repoussé à une date ultérieure. Pas forcément top pour le moral des troupes de Ranieri, qui pourraient donc se retrouver relégables au terme de cette journée, si Novara venait à s’imposer. Novara, justement. Le promu accueille la Roma de Luis Enrique. Le coach espagnol a fait ses comptes : quatre défaites, déjà, depuis le début du championnat, dont trois lors des quatre dernières journées. Le technicien giallorosso continue de « demande du temps » , mais les tifosi commencent à s’impatienter. Ce soir, les giallorossi, toujours privés de Totti, se déplacent à Novara, le promu, qui n’est pas franchement dans une forme éclatante (dernier succès : le 20 septembre, contre l’Inter). Il va falloir prendre des points, sous peine de connaître une trêve internationale plutôt houleuse.

Cesena-Lecce, pour le bonnet d’âne

Enfin, s’il y a un match à ne pas perdre, c’est bien ce Cesena-Lecce. Le dernier, contre l’avant-dernier. Tout simplement, messieurs dames. Cesena, c’est la seule équipe qui, dans les cinq grands championnats européens, ne compte pas la moindre victoire au compteur. Leur dernier succès en date remonte au 15 mai dernier, un « triomphe » 1-0 contre Brescia qui assurait leur maintien en Serie A. Pourtant renforcé par les arrivées de Mutu, Candreva et Eder, le club d’Emilie-Romagne ne parvient pas à lancer sa saison. Or, face à Lecce, l’occasion est belle. Car les Pugliesi, guidés par Eusebio Di Francesco, ne sont pas vraiment mieux lotis. Une victoire, deux nuls, et des défaites le reste du temps. Malheur à celui qui s’inclinera : une coquette position de lanterne rouge s’offrira à lui. Or, on ne va pas se mentir : être l’alter-ego d’Ajaccio, c’est vraiment la loose.

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