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Kebbal : « J’ai l’impression d’avoir déjà vécu plusieurs vies de foot »
Deux ans après son arrivée dans les couloirs de Ligue 1 avec le Stade de Reims, Ilan Kebbal a terminé, à 25 ans, meilleur passeur de Ligue 2 avec le Paris FC, avec lequel le meneur de poche a retrouvé le sourire. Mais pourquoi l’avait-il perdu ?
Existe-t-il une forme de nostalgie ou de déprime à la fin d’une saison ?
Franchement, au contraire. Couper un peu fait du bien. Une saison, c’est éprouvant. Je pense que tous les joueurs avaient besoin de vacances, de reposer le corps et la tête, de profiter un peu de la famille, des amis. Les premiers jours, tu dors un petit peu plus longtemps, car tu vis un petit peu plus. Tu fais des barbecues, tu tardes un peu, c’est plaisant. Après, on reste des sportifs, donc rapidement, on a envie de reprendre de l’activité, de jouer au foot, de faire un peu de padel… Ça revient vite.
Toi, tu as fini la saison avec une grosse blessure à la cheville, qui t’a empêché de jouer le premier tour des play-off face à Rodez. Comment tu as vécu ça ?
Ça a forcément été très, très compliqué. J’attendais ça, car je pense qu’on avait quelque chose à jouer cette année. Je n’ai même pas pu aller au match, car le lundi, j’ai dû passer une IRM. J’ai vécu ça seul, chez moi, devant ma télé, et quand on voit le scénario, on ne peut qu’être déçu. Avant la séance de tirs au but, je me voyais déjà jouer contre Saint-Étienne, puis… c’est le foot : tu peux rater les trois premiers tirs au bout d’une séance et, finalement, gagner.
Malgré cette issue de la saison, tu as terminé meilleur passeur de Ligue 2, tu as été nommé dans les cinq meilleurs joueurs du championnat… Une telle saison, ça t’a surpris ?
Pas du tout. Je savais qu’avec du temps de jeu, j’allais performer. L’été dernier, mon objectif n’était pas forcément de rester en Ligue 2, mais de faire, dans tous les cas, une saison pleine. Ça s’est finalement fait au Paris FC, qui a su me convaincre de rester, et j’en suis très heureux.
Qui t’a convaincu ?
Un peu tout le monde : le président (Pierre Ferracci), le directeur sportif (Marc Ferracci), le coach (Stéphane Gilli), dont le discours m’a vraiment plu. Je me suis retrouvé dans sa vision du foot, et il m’a donné envie de rester une année de plus en Ligue 2, au Paris FC, pour enfin évoluer dans un projet de jeu mettant en valeur mes qualités.
C’est quoi cette vision du foot que vous partagez ?
Il aime le foot de possession, jouer… Concrètement, moi, je n’avais pas de consignes strictes : il m’a demandé de prendre le ballon, de m’exprimer, provoquer. Il m’a donné de la confiance pour que je puisse jouer mon jeu sans réfléchir. C’est comme ça que je suis le meilleur.
Paradoxalement, plus on t’a donné de liberté, moins ton jeu a semblé partir un peu dans tous les sens.
C’est le coach qui m’a énormément fait progresser là-dessus. Il m’a aidé à perdre un petit peu moins d’énergie à dribbler tout le temps, et m’a fait progresser dans le choix des moments. Quand ton équipe a pas mal le ballon, ce qui a été notre cas cette saison (56% du temps, soit le troisième plus haut taux de possession de Ligue 2, NDLR), il faut vraiment choisir les bons moments pour faire la différence. On a beaucoup parlé, il a fallu un temps pour caler certains éléments, ce qui est logique quand tu mets en place un nouveau projet de jeu, mais on a fini par trouver notre rythme et à la fin, on est devenu une équipe très difficile à jouer, je pense.
Et plus la saison a avancé, plus tu as été réaxé. Ça a eu quel impact pour toi, ça ?
C’est vrai que j’étais d’abord parti pour jouer sur le côté, mais même quand je suis utilisé comme ailier, j’ai tendance à me recentrer naturellement. C’est même un peu plus facile pour me faire oublier quand je pars du côté. Je l’ai encore vu cette saison : quand j’ai joué 10, nos adversaires ont vite eu tendance à me mettre un marquage individuel sur le dos. J’ai mes repères dans les deux rôles, je prends du plaisir dans les deux, même si c’est deux postes bien différents. Quand je suis 10, je dois beaucoup plus faire le jeu, jouer simple, là où quand je suis sur un côté, je dois davantage percuter dans le un-contre-un. Maintenant, j’ai surtout progressé dans ce qu’on disait : le sens du timing, la capacité à être plus propre.
Qu’est-ce qui sépare l’Ilan Kebbal de 2021-2022 de celui de cette saison ?
L’homme a changé, déjà, et le joueur aussi. Après, c’est particulier, car pour moi, j’ai fait une bonne première saison en Ligue 1. J’ai quand même été titulaire 21 fois, avec quatre passes décisives… Ça aurait pu être, bien sûr, mieux, mais pour une première saison, je pense que c’était correct. Maintenant, cette année, je me suis éclaté, car j’ai joué dans une équipe qui a parfaitement collé avec mon style de jeu là où, parfois, à Reims, j’ai pu déjouer. Après, ça, je me dis que c’est le football, que tous les joueurs ont vécu ça…
Pourquoi as-tu déjoué ?
Quand je suis arrivé à Reims, personne ne m’attendait. Je venais de Ligue 2, et c’est vrai que j’ai commencé vraiment fort la saison. On ne me disait pas grand-chose, le coach (Óscar García) me laissait jouer librement, j’avais le droit à l’erreur, et à un moment donné, je n’ai peut-être pas réussi à faire la bascule. C’est-à-dire que quand tu es bon, d’un coup, on t’attend et là, tu n’as plus vraiment ce droit à l’erreur. Je suis un joueur qui a besoin d’être en confiance, de se sentir libre de tenter des choses et j’ai fini par me braquer un petit peu.
Parce qu’on a bridé ta créativité ?
Ça, c’est une certitude. Quand tu tentes des choses, que ça passe, tout le monde te dit bravo, mais quand tu rates… Et à un moment donné, je me suis mis à moins tenter, car j’avais cette crainte de rater, car je sortais à la mi-temps parce que j’avais moins réussi de choses… Ça m’a touché moi, mais aussi un peu tous les joueurs offensifs de l’époque, car le coach n’aimait pas qu’il y ait trop de pertes de balle et il pouvait réagir très strictement. Malgré tout, ça m’a servi, et cette saison, dans mon jeu, j’ai essayé d’être un petit peu plus efficace, de perdre le moins de ballons possibles.
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Tu penses qu’il y a moins de place pour les joueurs créatifs en 2024 ?
Il n’y a quasiment plus de pur numéro 10. Aujourd’hui, les projets de jeu sont davantage tournés vers le physique que vers la technique. C’est comme ça. Il faut l’accepter et s’adapter. En France, on a essentiellement des projets tournés vers les transitions, le gain du deuxième ballon… Il n’y a plus beaucoup d’équipes qui misent avant tout sur la possession.
Un joueur de ton profil aurait pu disparaître au milieu de cette évolution. Tu as eu peur de ça ?
J’ai dû m’adapter, tout simplement. J’ai été formé comme 10, mais quand je suis rentré dans le circuit pro, j’ai vite été décalé sur un côté. Forcément, ça m’a demandé d’adapter mon jeu, de trouver des nouveaux repères, mais je n’avais pas le choix, et aujourd’hui, c’est devenu un avantage, car je sais jouer à plusieurs postes, j’ai développé une capacité à voir un peu avant les autres. C’est aussi lié à mon physique. Pour ne pas disparaître, j’ai été obligé d’avoir ce petit plus, d’être toujours en mouvement, d’aller plus vite pour qu’on ne m’attrape pas.
Quand tu entres sur le terrain, c’est l’esquive qui te fait kiffer ?
Bien sûr. Après, malgré mon physique, je suis quelqu’un qui, aujourd’hui, résiste plutôt bien dans les duels. Je sais jouer avec mon corps, je ne tombe pas facilement. Mais oui, je reste un joueur qui tente beaucoup (Ilan Kebbal est le 4e joueur qui a tenté le plus de dribbles cette saison en Ligue 2 et le deuxième qui en a réussi le plus derrière Nordine Kandil, d’Annecy, NDLR). Je fais 1,68 mètre, mais je n’ai pas peur d’oser, même en Ligue 2, où c’est encore plus difficile qu’en Ligue 1, où les duels sont plus durs.
Est-ce que tu as changé des choses en arrivant en Ligue 2 ?
Pas spécialement, mais j’avais changé des choses après Bordeaux, où je n’avais pas été gardé car en retard musculairement. En gros, je ne tenais pas sur mes jambes. Derrière, j’ai été au chômage pendant un an, je jouais en N3 sur Marseille et je me suis « enfermé » dans une salle de sport pour me muscler les jambes. J’ai pris dix kilos en un an. Depuis, je suis costaud des jambes, donc je suis prêt à affronter les duels.
Et psychologiquement ? Il y a quand même eu une drôle de bascule pour toi, car tu sortais d’une bonne première saison en Ligue 1 et derrière, tu as été prêté en Ligue 2 (au Paris FC, en 2022-2023, avant d’y être transféré lors de l’été 2023).
Je ne vais pas mentir : ce n’était pas l’objectif. Si je suis franc, je n’ai même pas trop compris pourquoi je n’ai pas eu plus d’offres à ce moment-là. Comme je l’ai dit plus tôt, je pense que ma première saison en Ligue 1 avait été bonne, j’ai même été convoqué en équipe nationale, mais mes agents de l’époque m’ont dit : « C’est Paris ou rien. » C’est, en tout cas, ce qu’ils m’ont dit. Je n’espérais pas plus qu’un club de première division en France, en Belgique… Je pense que c’est ce que je méritais, en tout cas, d’autant que j’ai vu à l’époque des joueurs qui sortaient d’une saison blanche retrouver des bons clubs. J’avoue ne pas avoir compris. Après, c’est le foot, et le 30 août, on m’a dit qu’il n’y avait que deux options : le Paris FC en prêt ou ce serait une saison compliquée à Reims, où on ne comptait plus trop sur moi. Ne pas jouer, ça ne m’intéressait pas du tout. Je voulais jouer au foot, donc j’ai rejoint Paris FC, mais dans un premier temps, non, ça n’a pas été simple, car ça a plus été un choix par défaut.
Avec du recul, tu as compris ?
Non, et encore aujourd’hui, pour moi, ça ne peut pas être normal : j’ai pris part à plus de 30 matchs, j’étais comeilleur passeur d’un club de Ligue 1… Bon, après, je n’ai plus les mêmes agents, mais ça restera toujours un mystère et je n’ai eu aucune honte à redescendre jouer en Ligue 2. J’ai signé mon premier contrat pro assez tard, donc je voulais juste jouer au foot. En revanche, une fois arrivé, j’étais convaincu de ne pas être à ma place, donc j’ai eu très envie de prendre une revanche. Ce n’est pas péjoratif, c’est juste que j’étais convaincu de mériter une place dans un effectif de Ligue 1. Le Paris FC avait l’objectif de jouer la montée, le projet était ambitieux…
Sauf que la première année…
(Il coupe.) S’est très, très mal passée ! On m’a dit qu’on me voulait, que l’entraîneur (Thierry Laurey) me voulait, mais, sur place, j’ai vite compris que j’étais pas le style de joueurs qu’il aime. Je ne rentrais pas dans le projet de jeu qu’il voulait mettre en place. Sur les côtés, il voulait plus des joueurs très, très rapides, capables d’amener le ballon le plus vite possible vers la surface adverse, et moi, ce n’est pas ma qualité forte. Je me suis retrouvé à servir un petit peu à rien. Dès le premier match, en fait. On m’a demandé des choses qui n’étaient pas moi. Je me suis parfois demandé si le club ne s’était pas trompé de joueur. Je cours vite, mais on me demandait de toujours attaquer la profondeur. Je sais le faire, mais ce n’est pas ce qui me caractérise de base. Si on me recrute, c’est beaucoup plus pour poser le pied sur le ballon, pour lancer les autres dans la profondeur plutôt que l’attaquer moi.
Tu n’as jamais demandé d’explications ?
Quand je ne joue pas, je ne suis pas trop du genre à aller parler au coach. C’est juste un choix, et je le respecte. Je n’ai demandé qu’une fois, et il m’a dit que quand je jouais, je déstabilisais trop l’équipe. Il a été franc et m’a expliqué qu’au début de la saison, il avait une autre idée de jeu, mais que ça avait évolué et que je ne rentrais plus dans son onze.
Comment as-tu vécu le fait de ne servir à « rien » ?
Ça a été l’année la plus difficile, d’autant qu’en matière de niveau, je voyais bien que j’avais ma place et que je pouvais apporter. Je l’ai vu comme une nouvelle étape à traverser, qu’il fallait que je sois patient. Dans ma tête, il y avait le mercato d’hiver et il fallait que je sois costaud jusqu’à cette période. Le club m’a même fait comprendre de chercher autre chose, que mon prêt pouvait être cassé. On a essayé de trouver un autre club avec mes anciens agents, mais on m’a proposé des choses, honnêtement, que j’ai trouvées irrespectueuses. Un club de D2 au Qatar était partant pour me prendre et je me suis dit que j’étais tombé bas, quand même… Je me suis questionné sur mon niveau, j’ai perdu confiance en mon jeu et quand j’entrais, je pensais à ne pas perdre le ballon plutôt que tenter des choses. J’ai commencé à jouer avec la crainte. Dans ma tête, en plus, je repartais pour six mois de galère… Et finalement, ça a tourné, et j’ai commencé à jouer à partir de mars.
Tu as déprimé par moments ?
Oui, un petit peu, car j’ai enchaîné les déceptions : ne rien avoir après ma saison à Reims, ne pas avoir la confiance du staff au Paris FC… J’ai eu beaucoup trop de choses à accepter en peu de temps et finalement, je me suis dit que ça ne servait à rien d’être en boucle, qu’il me fallait surtout mieux saisir les minutes qu’on me donnait.
Quel a été ton regard, à ce moment-là, sur le monde du foot ?
Je savais déjà que le monde du foot était assez spécial. Parfois, il y a des choix que l’on ne va pas comprendre. C’est comme ça. Mais parfois, tu fais la bonne rencontre. C’est ce que j’ai fait avec Stéphane Gilli. Il m’a donné de la confiance, a cru en moi pour son projet de jeu. Ce qui est particulier, c’est qu’à 25 ans, c’est vrai que j’ai l’impression d’avoir déjà vécu plusieurs vies de foot. Maintenant, rester au Paris FC l’été dernier, c’était mon choix. Avec quinze titularisations en Ligue 2, j’ai pourtant eu plus de propositions qu’après ma saison en Ligue 1. C’est bizarre, parfois… Mais avant de retourner plus haut, je voulais faire une vraie saison complète et c’est au Paris FC que j’ai eu envie de la faire. Je ne voulais pas retourner en Ligue 1 pour ne pas jouer. Je voulais revenir armé.
Au début de la saison, vous vous étiez fixé un objectif avec le coach ?
À aucun moment je n’ai demandé de place de titulaire ou quoi que ce soit. Lui m’a dit que je serais important pour son projet de jeu, mais je n’ai pas voulu de promesse. Si t’es bon, tu es dans le onze. Si tu n’es pas bon, tu en sors. J’accepte la règle. Ce que j’ai juste su, c’est que la présence du coach Gilli me garantissait une chose : si j’étais bon, j’allais jouer, et c’est ce qu’il s’est passé. Je ne peux pas trop l’expliquer, mais je savais que ça allait fonctionner à partir du moment où il m’a simplement demandé de jouer mon jeu, de tenter des choses, de créer…
À la fin de la saison, vous vous êtes dit quoi ?
Je l’ai remercié toute la saison, vraiment, lui et son staff. Dans le foot, j’ai connu deux coachs comme ça : lui et Fabien Mercadal, à Dunkerque. Tous les deux sont de vraies personnes. Si demain, ils ne sont pas contents de quelque chose, ils vont te le dire. C’est ce que j’aime et dans le foot, c’est quelque chose d’assez rare. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que le coach Gilli a été gardé en début de saison malgré nos sept défaites sur les dix premiers matchs de championnat. Tous les joueurs, tout le club, tout le monde a toujours été derrière lui. On a passé une année vraiment incroyable tous ensemble et je pense qu’il va faire une très belle carrière. Ça faisait longtemps que je n’avais pas pris autant de plaisir sur un terrain : on a pratiquement toujours eu le ballon, on a eu des résultats, on a pris du plaisir dans le jeu…
Comment l’après-barrage a été digéré ?
On en a parlé avec le coach et le reste du groupe. Comme on s’est dit, ce barrage a été à l’image de notre saison. Il n’y avait rien pour nous. On est arrivé à ce barrage avec pas mal de blessés, dont nos joueurs majeurs, des gars ont même joué la rencontre blessés, puis il y a cette séance de tirs au but folle… Dans tous les cas, il ne faudra pas du tout oublier le chemin parcouru, d’où on revient, parce qu’on a un temps été relégable et on a fini dans le top cinq.
Au point de te retrouver aux trophées UNFP.
Oui, et avec le Paris FC, c’est plus difficile, car c’est un club moins médiatisé qu’Auxerre, Bordeaux, Saint-Étienne… Les gens nous regardent moins. Quand tu fais un gros match au Paris FC, ça passe beaucoup plus inaperçu. La fierté, quand même, c’est d’avoir vu le public venir au stade de plus en plus nombreux.
Question bête, mais est-ce qu’il n’existe pas une peur de quitter un projet comme ça, où l’on se sent bien, pour potentiellement rejoindre un projet plus ambitieux, mais plus fragile humainement ?
Ça existe, oui… À force, en tant que joueur, tu te rends bien compte qu’il y a des coachs qui sont faits pour toi, d’autres moins. En parallèle, tu as aussi tes objectifs personnels, l’envie de jouer le plus haut possible. Il faut réussir à tout marier. Mon objectif, c’est de retrouver le plus haut niveau. J’ai tout fait pour le faire avec le Paris FC, mais je sais que je suis prêt à revenir, à retrouver la sélection… J’ai fait mon boulot sur le terrain. Maintenant, on verra. Là, je suis à Marseille. Il fait beau, je suis avec la famille, les amis, je profite !
Propos recueillis par Maxime Brigand