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« Iggy Pop, torse nu dans ses cages »
Les 28, 29 et 30 juin prochain, Marmande tremblera au rythme des décibels de la 17ème édition du festival Garorock dont SO FOOT est partenaire. Ludovic Larbodie, programmateur du festival et fou des Girondins de Bordeaux, revient sur son parcours de supporter des Marine et blanc.
Depuis quand supportez-vous les Girondins ?Dès que j’ai eu trois ou quatre ans, mon père m’a emmené au Parc Lescure. Il était abonné au Virage Sud, en latérales. Cela fait donc 37 ou 38 ans. Je ne suis supporter que d’un club, je vois tous leurs matchs, même les plus pourris. Malheureusement, depuis que je vis à Toulouse, je n’ai plus l’occasion d’aller au stade autant que je le voudrais. Mais je ne loupe jamais un Toulouse-Bordeaux au Stadium. Par contre, en 2009, lorsqu’on a été champion, je peux vous dire qu’il y avait des posters partout dans mon bureau.
Quel est votre pire souvenir au Parc Lescure ?Le Bordeaux-Lens de 1982. Une défaite qui nous fait dire adieu au titre, Pantelic qui s’embrouille avec un arbitre… C’était le début de l’ère Bez. Au match d’après, à Nantes, il avait mis Giresse dans les buts pour protester contre la suspension d’un an dont avait écopé Pantelic.
Vous estimez que la saison écoulée des Girondins est réussie ?Heureusement qu’ils gagnent la Coupe de France, parce que sinon, qu’est-ce que c’était chiant ! Au niveau du spectacle, c’était horrible. Et puis je ne comprends toujours pas comment on a pu laisser partir Gouffran et Jussiê cet hiver. Ça, il faudra que Triaud nous l’explique. C’est un bon président, il a fait gagner à Bordeaux tous les titres nationaux, mais je ne comprends pas tout à sa gestion.
Au Garorock, il y aura plus de spectacle qu’au stade Chaban-Delmas ?Ça, je le garantis. Et ce ne sera pas compliqué vu les purges que les Bordelais nous ont infligé cette saison.
Qui mènera le jeu ?Le DJ Paul Kalkbrenner, un vrai numéro 10 allemand.
Et dans les buts, on aura qui ?Iggy Pop, bien sûr. En gardien du temple du rock n’roll, torse nu dans ses cages.
Le public du Garorock ressemble un peu à celui des Girondins ?Il est beaucoup moins calme, plus festif. Mais j’aime beaucoup l’esprit des Ultramarines, leur lutte contre le racisme et la violence, même s’il doit y avoir quelques excités parmi eux. Une année, il est arrivé que des spectateurs craquent un fumigène au Garorock, durant un concert de Massilia Sound System. Aujourd’hui, cela ne pourrait plus arriver, les fouilles sont plus sérieuses.
Si vous deviez changer la musique d’entrée des joueurs bordelais, vous choisiriez quoi ?Voilà les anges, de Gamine. Du bon rock bien de chez nous.
Qu’espérez-vous pour Bordeaux, la saison prochaine ?Le retour de Marouane Chamakh, l’enfant du pays. Et une équipe composée majoritairement de joueurs de la région, avec une vraie identité de jeu, comme à Barcelone. Après tout, pourquoi les Girondins ne deviendraient-ils pas le Barça français ? Ce serait beau, non ?
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Propos recueillis par Mathias Edwards