- Ligue 1
- J11
- PSG-OM (4-0)
Ici, c’est Icardi
Auteur d’un doublé face à l’OM dimanche soir au Parc des Princes, Mauro Icardi s’est une nouvelle fois montré létal. Pour son cinquième match consécutif avec le PSG, l’Argentin a trouvé le chemin des filets. Et vu la forme du bonhomme, il ne semble pas près de s’arrêter.
Du désespoir. C’est ce que les yeux de Boubacar Kamara, jeune défenseur de l’OM, expriment alors que la 10e minute de jeu n’est pas encore passée. Car dans la seconde qui a précédé, Kamara comprend qu’il est battu. Battu par le centre parfait de Di María, d’abord. Mais surtout battu par ces trois petits pas en arrière, calculés au millimètre, qui viennent de permettre à Mauro Icardi d’ouvrir le score. Ce désespoir, on le retrouvera aussi dans les regards de Bouna Sarr et de Steve Mandanda un quart d’heure plus tard, lorsque le buteur argentin les devance pour faire le break. Il ne le savait certainement pas au coup d’envoi, mais Icardi pouvait devenir le 9e buteur de l’histoire du PSG à marquer au cours d’une série de cinq matchs consécutifs. Même pas deux mois après son arrivée à Paris, c’est désormais chose faite.
Icardi-B
Au coup de sifflet final, au moment de récupérer son trophée d’homme du match pour le premier Classique de son histoire, Mauro Icardi va droit au but au micro de Canal + : « Le PSG est la meilleure équipe dans laquelle j’ai joué. Il y a une alchimie présente avec mes coéquipiers qui me permet de marquer des buts. » Les comptes sont là pour en attester : en sept matchs avec les Rouge et Bleu, le gamin de Rosario a tout simplement marqué sept fois. Un ratio dément, qui vient confirmer que l’ancien bomber de l’Inter – même sans réelle préparation estivale – n’est pas venu à Paris pour seulement se racheter auprès des Nerazzurri, avec qui il est toujours lié. Face à l’OM, Icardi a une nouvelle fois brillé par ses appels dans la profondeur et toujours dans le dos de l’arrière-garde olympienne. Il a aussi brillé par son réalisme, même si son face-à-face perdu avec Mandanda (22e) aurait pu lui offrir le premier triplé de son aventure parisienne.
L’axe du mâle
Au-delà de son activité dans la surface adverse, Icardi montre aussi qu’il peut participer au jeu. Comme face à Nice le week-end passé, où il avait envoyé Di María au septième ciel d’une sublime déviation sur l’ouverture du score, sa capacité à trouver son compère argentin ainsi que Mbappé dans la profondeur sur ses décrochages augure de belles perspectives à venir pour Tuchel. Pas étonnant alors de voir son coach lui rendre hommage en conférence de presse après la belle victoire du soir : « Icardi ? Il s’est très vite adapté. Pour moi, c’est toujours pareil. Si un nouveau joueur arrive, je n’attends pas tout de suite des résultats, car chaque joueur est différent. Même si Icardi a beaucoup aidé dès le premier match. Il est capable de nous aider dans le contrôle du ballon, sans ballon. Il est très intelligent, très discipliné. Chaque entraînement et chaque match, c’est de mieux en mieux. Il gagne en confiance, car il marque des buts et fait des passes décisives. Il s’est très vite adapté. » Là où Cavani galère à combiner avec Mbappé ou Neymar, Icardi, lui, n’a aucun problème à remiser ou à rendre la pareille grâce à une technique qui lui fait rarement défaut. Signe ou pas de l’importance d’ores et déjà prise par Icardi dans ce groupe, Cavani est entré en jeu sur le côté gauche de l’attaque parisienne. Peut-être qu’un choix éphémère, mais en attendant, l’attaquant axial du PSG en ce moment se nomme bien Mauro Icardi.
Par Andrea Chazy, au Parc des Princes