- Ligue 1 – 2012/2013 – Présentation des équipes
Ici c’est Brest !
Alex Dupont parti dès le printemps, une partie de ses joueurs cadres l’a imité cet été, laissant place à un large renouvellement d’effectif, désormais dirigé par l’inexpérimenté mais très coté Landry Chauvin. Des changements risqués mais séduisants, pour un objectif habituel : le maintien.
Bilan de l’été
La saison estivale a été appréciée dans le Finistère, après un printemps agité et stressant : départ précipité d’Alex Dupont du poste d’entraîneur, remplacé au pied levé par l’intérimaire Corentin Martins, et maintien un peu miraculeux assuré grâce à une dernière série de matchs couperets bien négociée, malgré de récurrents problèmes d’animation offensive. Le retour en L2 passé tout près, c’est avec un plaisir non dissimulé que le Stade Brestois va entamer une nouvelle saison parmi l’élite. Elle se présente comme une saison de transition, avec un assez large renouvellement d’effectif : départs d’anciens cadres, Elana, Zebina, Ewolo, Daf, Poyet, Bigné, compensés par un recrutement malin avec les arrivées de Thébaux, Bernard Mendy, Ismaël Traoré, Dernis, Chafni et Benschop. Surtout, la plus grosse arrivée est celle de Landry Chauvin, nouvel entraîneur, jusqu’à présent plus réputé pour ses qualités de formateur à Rennes que pour ses expériences à la tête d’une équipe première (prometteuse avec Sedan, compliquée avec Nantes). Avec lui, débarque en Bretagne la promesse d’un jeu logiquement plus offensif et séduisant que le système verrouillé de Dupont.
Coefficient de résistance au PSG
Allez à vue de pif, on va dire 15 %. En vrai, Paris-Brest est surtout connu pour être une très bonne quoique bourrative pâtisserie, voire comme un infini trajet en TGV ( « Lamballe, Lamballe, deux minutes d’arrêt ! » ) plutôt que comme une affiche alléchante de football. Pour les Bretons surtout, ça finit presque toujours en mauvaise gueule de bois. La dernière victoire contre le club de la capitale en championnat remonte à janvier 85 sur des buts de Joël Henry et Gérard Buscher. Eh ouais quand même.
Ça va se terminer comme ça le 21 décembre 2012
C’est le lendemain 22 décembre qu’est justement programmée la venue du PSG à Francis-Le-Blé. Donc franchement limite s’il y avait un peu de vrai dans les délires mystiques de nos amis les Mayas, ce serait pas mal en fait. Oh, la fin du monde c’est peut-être un poil exagéré, mais un bon gros grain des familles, ça pourrait aider les locaux. Un terrain bien boueux comme il faut, des méchantes rafales de vent tourbillonnant, de la flotte qui fouette les visages et une atmosphère électrique, ça pourrait bien finir par coller les jetons aux Ancelloboys si ça se trouve.
Le portrait-robot
40 % Miossec30 % du capitaine Haddock
20 % des trois vieilles de la pub Tipiak10 % de Laury Thilleman.
La banane
Pire attaque de L1 en titre, le Stade Brestois a mal géré le départ de Nolan Roux, jouant quasiment sans attaquant la seconde moitié de saison. Enfin, avec Issam Jemâa. Du coup, cet été, le club a décidé de lâcher un peu de thunes pour débaucher un gars dans ce registre. Son nom : Charlison Benschop. Nationalité : hollandaise. Arf, pas forcément une bonne idée. Jeunes ou vieux, les attaquants oranje passés par la France ces dernières saisons se sont plantés : Verhoek à Rennes, van la Parra à Caen, Kluivert à Lille…
Homme à suivre
La Ligue 1 manquait à Bernard Mendy, Bernard Mendy manquait à la Ligue 1. Welcome back, gros. On va s’aimer, sur une étoile ou sur un oreiller, au fond d’un train ou dans un vieux grenier.
Ce qu’il va se passer cette saison
38 journées à se bastonner pour pas tomber dans la zone de relégation, comme d’hab. L’effectif ayant été pas mal renouvelé en plus, ça risque de mettre un petit peu de temps à se mettre en place. Pas trop on espère pour le bon Landry Chauvin, qui se voit enfin offrir la possibilité d’exprimer ses aptitudes de coach en L1. Sinon l’un des événements de la saison sera le retour en février d’Alex Dupont à Francis Le Blé à la tête de l’équipe ajaccienne. Deux jours après la Saint-Valentin, comme un symbole d’amour consommé.
La banderole de supporter
« Qui c’est le plus fort évidemment c’est Beber ! » Avec ses centres qui finissent en tribune RDK, Bernard Mendy n’aura pas mis longtemps à se faire adopter des Ultras Brestois.
Le nom du derby pourri
Le « Packdekro » avec Rennes et Lorient.
La chanson de la saison
« Bataille » par The Men, parce qu’il va falloir envoyer du fat toute la saison. On lâche riiiien les gaziers.
Par Régis Delanoë