- Ligue 1
- J23
- Saint-Étienne–PSG (0-2)
- Notes
Ibrahimović, le déambulateur qui plante
Le Suédois, en marchant, a planté ses 13e et 14e buts contre Saint-Étienne et offert une 13e victoire de rang au PSG. Saint-Étienne y a cru, notamment Kévin Monnet-Paquet.
AS Saint-Étienne
Ruffier (5) : Au début, quand il affrontait Ibrahimović, il sortait du match une marque de crampons sur le torse et le regard droit. Maintenant, il compte les buts qu’il encaisse du Suédois : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14.
Malcuit (6) : Saignant dans son couloir, comme les amateurs de viande en raffolent. Un joli tapis moquette sur la tête. On aurait dit une maquette de Fred et Jamy pour expliquer la composition de la croûte terrestre.
Bayal Sall (5) : Il a retrouvé son copain Ibrahimović avec lequel il se fritte depuis trois ans. Il marque des points, mais termine toujours le match dans le clan des vaincus.
Pogba (4) : Il a bien imprimé dans sa rétine le fessier de Lucas, il ne l’a vu que de dos. Sa teinture « panthère » , c’est non. Oui, il y a un jour où il faut se rendre à l’évidence : son frère peut se permettre des choses qu’il ne peut pas.
Théophile-Catherine (5,5) : Deux prénoms pour un nom et l’action défensive du match sur Ibrahimović.
Tabanou (5) : Pour son retour en Ligue 1, l’ancien de la maison s’est senti pousser des ailes en première mi-temps avant de se souvenir qu’un coq ne vole pas. Le coq sportif.
Lemoine (4) : Le Jérémy Toulalan à peu près. Remplacé par Clément. Le Clément Chantôme à peu près, balayé par un crochet d’Aurier. Sale.
Cohade (5) : Crâne rasé, bouc soigné, tacle appuyé, le trailer de la prochaine saison de Vikings va trop loin.
Monnet-Paquet (10) : « Vous avez un paquet de monnaie… nous avons Monnet-Paquet » , le mec a eu une banderole à son blase pendant le match. Il a tué le game.
Bahebeck (5) : La jurisprudence des ex qui marquent contre le PSG ne marchent plus, même si JCB a rendu une copie correcte. Remplacé par Tannane. Un hommage à Vikash Dhorasso.
Søderlund (4) : Une coupe de cheveux façon Nick des Backstreet Boys, mais un mal fou à trouver une chorégraphie sympathique.
Paris Saint-Germain
Trapp (6) : Il a pris Monnet-Paquet dans le buffet d’entrée, un centre-tir de Malcuit, une lourde de Tabanou, une frappe de Clément et n’a pas commis de boulettes avec ses gants en peau de pêche. Parfait pour fêter le nouvel album de Rihanna.
Aurier (8) : Serge le grand frère. Parfait pour calmer le petit Thiago qui voulait se faire un homme en jaune. Un café crème pour le Z sur le premier but. Des montées Fast & Furious par la suite. Bonhomme.
Marquinhos (6) : Le meilleur Marocain de France, après celui qui se fume. Depuis qu’il a les dents trop blanches, le Brésilien est aussi beau que bon. Et il est bon.
Kimpembe (5) : Il passait un examen dans le Chaudron. Il reçoit les encouragements du jury dans un style pas toujours très esthétique.
Maxwell (4) : Des absences défensives rares chez lui, le gaucher semble perdu dès que les deux tauliers défensifs ne sont plus là. Allez, une virée à EuroDisney et on oublie tout.
Thiago Motta (4) : Tiens, un vrai match raté. Mais comme il faut. Même ses tacles en retard et ses coups de coude n’avaient aucune saveur. Il a retrouvé des couleurs avec l’entrée de Verratti. Normal.
Stambouli (3) : Le Yohan Cabaye méridional ne supporte pas la pression, des pertes de balle systématiques quand les Verts lui collaient aux crampons et dépassé dans tous les domaines. Ça allait trop vite pour lui. C’est ça de le sortir à 21 heures le dimanche sur Canal Plus. Vite, un match de coupe nationale. Remplacé par un joueur de football, Verratti. Quand l’Italien entre, le score est de 0-0. Pas besoin d’aller plus loin.
Matuidi (5) : L’ancien capitaine des Verts a fait son petit footing de 12 bornes. Foulée pronatrice, rythme cardio normale, à retrouver très vite sur son « Runtastic » en ligne.
Lucas (6) : Il y a un mois, il avait une affiche « Wanted » sur le dos, maintenant, on croit en lui. Putain de vent qui tourne. Remplacé par le pestiféré Cavani qui a encore fait des bornes et des maladresses techniques.
Ibrahimović (7) : 14 buts contre Saint-Étienne, une charrette accrochée aux fesses, un match affreux, lent, au ralenti, mais deux buts en une touche de balle dans la surface. Le génie du mal. 19 buts en Ligue 1. En 18 matchs. GROS COCHON.
Di María (6,5) : Dans le caviar sauvage, il y a le Béluga, l’Osciètre, le Sevruga, le Sterlet, le Sturio et le Di María. Toujours dans le sens du jeu, toujours à la recherche du coéquipier. Un régal à temps partiel ce dimanche soir.
Par Mathieu Faure