- Ligue 1
- 29e journée
- PSG/Saint-Étienne
- Les notes
Ibra dessus, Mollo dessous
Un doublé qui a permis aux siens de se sortir d'un virage périlleux, un nouveau record battu et une facilité déconcertante : Zlatan Ibrahimović a une nouvelle fois brillé. Pendant ce temps, Yohan Mollo a passé une soirée à louper des centres sous les yeux de son idole. Dur.
Paris Saint-Germain
Sirigu (7) : Malin, Salvatore est allé voir Yohan Mollo en début de match : « Mollo, tu me mets dix centres loupés dans la boîte que je me chauffe un peu et je te file un maillot d’Ibra à la fin du match. » Costaud dans les airs et vif sur sa ligne après son petit échauffement, le Sarde réalise sa deuxième bonne prestation de la semaine après celle face à Leverkusen. En fait, les coups de mou du PSG, c’est pour que Sirigu brille un peu.
Jallet (5) : « Allô Monsieur Blanc ? C’est Frédéric Thiriez, de la Ligue. Vous allez bien ? Écoutez, je n’ai que monsieur Jaffredo pour arbitrer ce soir et apparemment, Renaud Cohade ne débutera pas la partie côté stéphanois, vous n’auriez pas un chauve en stock pour mon quota ? » Christophe dans ce PSG-là, c’est le petit qui traîne au bord du terrain des grands en espérant qu’on lui demande de jouer. Parfois ça marche. Et le pire, c’est que personne ne peut l’engueuler : tout le monde sait qu’il est plus faible.
Alex (6) : Brandão a préféré passer la soirée à presser Thiago Silva et le philosophe contemporain Nessbeal a sa petite explication sur la chose : « Impossible de déraciner un arbre » , narrait-il dans Funeste Écriture.
Thiago Silva (7) : La délicieuse Manuela Montebrun pourrait lui lancer son plus beau marteau que Thiago Silva l’amortirait de la poitrine avec le sourire. Insolent techniquement, il a passé sa soirée à valser avec Brandão. À se faire écraser les pieds, en somme.
Maxwell (6,5) : Voir Maxwell, sa technique irréprochable et son look BCBG arpenter le même couloir que Kurt Zouma, c’est un peu voir un défilé Paul Smith et un défilé Kaporal sur le même podium. Et puis quand il ne se promène pas sur son côté comme dans le parc Monceau, le Brésilien s’occupe de son petit Zlatan. RIP, Super Nanny.
Cabaye (7) : Toucher une centaine de ballons et régaler par son jeu de passes quand on a failli mourir sur scène comme Dalida après un coup de coude en pleine carotide de Brandão, c’est joli. Reste à savoir comment Alex va l’appeler maintenant qu’il n’a plus de pomme d’Adam. Yves semble une bonne alternative.
Motta (6) : Pas de folie, mais du sérieux. Il a été ok, bath et in. Mottawan.
Matuidi (6,5) : Plus de projections que dans les cinémas français et beaucoup moins de navets. Le futur du grand écran.
Lavezzi (5) : Il n’a pas fait grand-chose, mais il a passé son match à sourire. Oui, comme votre collègue qui a la patate toute la journée lors d’un lundi lambda. Mais si, celui qui siffle en arrivant au bureau. Celui qui a fait l’amour avant de partir.
Cavani (6,5) : Ses cheveux fous lors de ses pressings incessants sont une vraie pub pour L’Oréal. Son bouc à la Laurent Blanc est un vrai hymne au mauvais goût. Toujours entre le but et la passe décisive, Edinson est définitivement un homme de compromis.
Zlatan (8) : Le roi Midas. Tout ce que le Suédois touche se transforme en or. Nasser ferait actuellement le forcing pour qu’il touche Jérémy Ménez, histoire d’en tirer quelques kopecks. Aujourd’hui, le Z a effacé le record de Bianchi. L’immense Pedro Miguel peut s’accrocher.
Verratti (non noté) : Marco était fatigué à cause de la naissance de son fils. Pas sûr que sa femme ait la même définition du mot fatigue. En revanche, Marco le crado a profité de ses quelques minutes de jeu pour montrer la voie à son fiston : celle de l’insolence, des crochets et de la facilité.
Lucas (non noté) : La mobylette brésilienne n’a pas fait grand-chose. La plaque d’immatriculation doit être paire.
AS Saint-Étienne
Ruffier (6,5) : Une soirée passée à crier après quatre types. Non, Stéphane Ruffier n’était pas à un concert de System of a Down, il a juste replacé sa défense et son mur. Soirée Toxicity pour lui.
Zouma (4) : Pas à sa place, tout simplement. Jamais deux sans trois, certes, mais surtout jamais trois centraux.
Bayal Sall (6) : Souvent moqué, toujours présent. Solide au contact, rarement dépassé, Bayal a pris sa Liberté comme Moustaki. Mousstackle.
Perrin (4,5) : Poivre et sel, trop souvent en retard, mais toujours sans concurrent. Un match SNCF.
Trémoulinas (6) : Qui dit très mou Jallet dit très vif Linas.
Guilavogui (5,5) : Du bio, du quinoa et des légumes de saison. Ce soir, Guilavogui, c’est très peu de prises de risque donc très peu de déchet. Un match de végétarien. Un match sans plaisir.
Clément (3,5) : La nostalgie du Parc des Princes, ça peut aussi se curer par une visite en semaine. C’est moins emmerdant pour une équipe de football.
Corgnet (5) : Un match fait de courses et de pertes de balle. Gambader 11,4 kilomètres en 80 minutes, c’est bien, mais si Ben Stiller jouait Forrest Gump, ça se saurait.
Tabanou (3,5) : Une sortie pleine de franchise et tout en lancer de bouteille assez ridicule. Tabanou franc
Mollo (4) : Sympa de la part de l’association Make a wish d’avoir offert au petit Yohan l’occasion de jouer un match contre Zlatan, son idole.
Brandão (KO) : Des coups de coude façon Street Fighters et des coups de zizou. François Sagat.
Erding (5) : Juste une tête envoyée dans les Andes. Mevlüt de Pan.
Par Swann Borsellino