- Ligue des champions
- 4e journée
- Gr.H
- Lyon/Zénith (0-2)
Hulk marche sur Lyon
Lyon a dominé, Lyon a tenté, mais Hulk s'est réveillé. Une fois, deux fois, et Lyon peut dire au revoir à ses rêves de Ligue des champions printanière dans son nouveau stade. Implacable.
Lyon 0-2 Zénith St Petersbourg
Buts : Dzyuba (25e, 57e)
Trois pas. C’est ce qu’il aura fallu à Hulk pour sortir l’Olympique lyonnais de la Ligue des champions. Après sa frappe de mule à l’aller, le Brésilien a explosé la défense lyonnaise à Gerland. Au cœur d’une première mi-temps outrageusement dominée par l’OL, le monstre du Zénith a déposé deux joueurs en trois pas pour offrir à Dzyuba une ouverture du score fatale aux Lyonnais. Sa récidive en 2e mi-temps n’aura été qu’une confirmation de l’impression dégagée par l’équipe d’Hubert Fournier : la classe biberon est encore trop tendre pour jouer dans la cour des grands. Objectif Ligue Europa pour les garçons d’Aulas.
One love et pelletée d’occasions
Les supporters ont beau invoquer Bob Marley pour déclarer leur One Love à l’équipe, les joueurs lyonnais attaquent la rencontre sous speed. À gauche d’abord, sans que les centres de Bedimo ne soient couronnés de succès. Puis à droite, avec plus de justesse technique entre Lacazette et Jallet, mais sans plus de réussite. Le team OL tente de mettre de la vitesse dans le premier quart d’heure, à défaut de fluidité dans ses déplacements. Darder joue proprement, Valbuena commence son match, Witsel encaisse un premier carton à la 19e. Coup franc, corner, contre, Hulk lancé face à la défense lyonnaise. Probablement échaudé par le match aller, Yanga-Mbiwa oublie Danny à droite et oblige Lopes à une excellente sortie dans les pieds du capitaine. Dans la foulée, Lacazette, Bedimo, puis Gonalons s’essaient à la frappe pour le même résultat : nul. Après 25 minutes de jeu, le 0-0 est surprenant tant les actions s’enchaînent. Alors, Hulk, qui préfère surprendre qu’être surpris, dépose Bedimo et Umtiti et offre un centre en retrait parfait à Dzyuba qui ne se prive pas de glacer Gerland.
Les locaux ont le mérite de ne pas se décourager et repartent à l’attaque sans temps mort. Sauf que ni Tolisso, au ras du poteau, ni Yanga-Mbiwa, défenseur surpris, ne parviennent à leurs fins. Gonalons, lui, ne rate pas Witsel, mais manquera La Gantoise pour un carton de trop. Derrière, la rengaine reste la même : Bedimo fracasse la barre d’une superbe frappe, Tolisso est trop court de quelques centimètres devant Lodygin, Lacazette se prend pour Mancini devant Criscito qui n’est pas Réveillère, Darder voit la lucarne s’échapper de peu juste avant la mi-temps. La litanie paraît sans fin, les occasions s’enchaînent, mais, à la mi-temps, le Zénith est devant.
Saint-Étienne avant la Ligue Europa ?
À la reprise, les cartons russes remplacent les occasions lyonnaises. Criscito, Javi García, Anyukov en moins de dix minutes. Probablement émoustillé par tant d’engagement, Hulk s’en va tamponner trois joueurs lyonnais avant de délicatement servir Dzyuba dans le dos de la défense, qui peut doubler la mise et remercier son serviteur d’un soir. Fournier, qui voulait de la folie, envoie Rafael à la place de Jallet. Puis, en homme organisé, il range un Beauvue inutile pour sortir Cornet du banc. Las, Gonalons enterre le dernier soupçon d’espoir lyonnais en se faisant logiquement expulser. La suite est anecdotique, si ce n’est pour noter le bon match, malgré tout, de Darder remplacé par Ferri. Et pour constater la complémentarité offensive du Zénith entre Danny, Hulk et Dzyuba – 2 tirs, 2 buts pour le grand Russe. Shatov voit Lopes lui jaillir dans les pieds, Anyukov se fait expulser, Yanga-Mbiwa ne marque pas. Les Lyonnais ont déjà la tête à la suite : Saint-Étienne dimanche, puis, au mieux, la Ligue Europa. Ce qui est la même chose, au fond.
Les notes du match sont à lire ici
Par Eric Carpentier