- Euro 2016
- Demies
- France-Allemagne
Hugo Lloris vu par… sa prof d’histoire-géo
Françoise Boixière est professeur d’histoire-géographie au lycée Thierry Maulnier de Nice. Lors de l’année scolaire 2003/2004, elle a eu dans sa classe de terminale S un certain Hugo Lloris. L’année où le futur gardien de l’équipe de France a eu son bac. Souvenirs d’école.
Alors, il était bon élève, Hugo ?J’ai souvenir d’un élève qui n’était pas forcément transcendant en histoire-géographie (rires). Je revois encore son regard en classe ! Ce n’était pas sa tasse de thé, mais il travaillait comme il le fallait. Il n’était ni excellent ni à la traîne, dans la moyenne donc.
Il était plutôt du genre dernier rang ou devant le professeur ?Plutôt devant. Mais c’était quelqu’un qui n’était pas très expressif, tout en étant très bien intégré dans la classe. Il n’avait pas la grosse tête, c’était un jeune homme très modeste. Hugo, c’est un garçon qui parle peu, mais qui parle clair. Il a toujours eu cette forme de timidité en lui. C’est un garçon plutôt introverti. Cela dit, il avait quand même des camarades de classe. Ce n’était pas un solitaire.
Un souvenir en particulier qui vous a marqué ?Pas forcément un souvenir en particulier. Plutôt une impression. Celle de quelqu’un de plutôt timide, mais on sentait chez lui une vraie sensibilité. C’était un élève avec une certaine éducation. Ah, oui, je me souviens également que c’est au lycée Thierry Maulnier qu’il a rencontré celle qui est aujourd’hui sa femme. Elle était en section économique et sociale.
Saviez-vous qu’il était au centre de formation de Nice et présenté comme un grand espoir du football français ?Pas du tout. Il n’en parlait jamais. J’ai appris bien longtemps après son bac qu’il faisait du sport à haut niveau à côté de ses études. D’ailleurs, ce n’était pas un élève absentéiste. Je le cite encore en exemple aujourd’hui à mes élèves, car c’est la preuve vivante que l’on peut mener deux fronts en même temps. Surtout, certains se servent souvent du sport pour justifier leurs absences ou leurs mauvais résultats scolaires. Hugo est l’exemple formel que l’on peut allier les deux très facilement. Dans la famille Lloris, on tenait absolument au respect des études, Hugo est la preuve que l’on peut avoir son bac et devenir footballeur professionnel.
Quand vous le voyez à la télévision, le trouvez-vous changé ?En interview, je retrouve le garçon que j’ai eu en classe. Calme, posé, réfléchi, s’exprimant clairement et distinctement. Il a toujours été mesuré dans ses propos sans faire de mauvais esprit. Ce n’était pas un élève forcément marquant, car il était très réservé, mais je me suis souvenue de lui une fois qu’il était en équipe de France. Ce n’est pas tous les jours que vous pouvez dire à vos élèves que vous avez eu le capitaine de l’équipe de France de football en classe !
Propos recueillis par Mathieu Faure