- Coupe du monde 2014
- 8e de finale
- Belgique/USA (2-1)
- Notes
Howard du meilleur gardien
Pendant 92 minutes, Tim « Mother Fucker » Howard aura tenu la Team USA dans le match, repoussant toutes les offensives belges. Mais l'ancien de Manchester United a craqué en prolongation. Putain de merde.
Belgique
Courtois (7) : Énorme dans la raquette sur les rebonds défensifs, il y avait un peu de Gheorghe Mureșan en lui. Le portier de l’Atlético sort le block qu’il faut sur Dempsey dans le quatrième quart-temps. Meilleur défenseur de la saison.
Alderweireld (6) : Son prénom rappelle sans cesse cette réclame avec Toby le chien, mais il a livré un sacré match sur son côté droit. Un poste qu’il occupe par défaut, qui plus est. Un peu court sur le but américain de Green, mais on lui pardonne.
Van Buyten (6) : Obi-Wan Kenobi était de sortie au milieu de ses padawans. Il a pris un pied incroyable. Et ça se voit.
Kompany (6,5) : Passion relance. Le capitaine de la Belgique est le vrai leader de cette équipe. Il a le mérite de prendre ses responsabilités quand le match tourne un peu au vinaigre et de ressortir proprement la gonfle.
Vertonghen (7) : Une grosse activité sur son côté gauche. Hier, c’était une machine à centrer. Et il était partout avec son super pied gauche. Dire qu’il est défenseur central, en principe. Le petit vomissement avant la prolongation pour se purger est à montrer dans toutes les écoles sur la gestion du stress. C’est un lama, en fait.
Fellaini (5) : Ben Wallace de Etterbeek. De la présence physique, mais une maladresse terrible une fois qu’il fallait utiliser le ballon.
Witsel (5,5) : Fellaini en plus sexy et en plus doué. Bref, un vrai joueur de football.
Mertens (5) : Une bonne tête, une Madjer à côté, mais beaucoup trop imprécis dans le dernier geste pour rester sur le parquet dans le money time. Remplacé par Mirallas, plutôt intéressant dans la rotation.
De Bruyne (7) : Le sosie du prince Harry rate une superbe opportunité en première mi-temps avant d’enchaîner les centres de l’extérieur du pied. Il claque son caramel en début de prolongation et donne un caviar à Lukaku sur un contre d’école pour le second but. Le buteur du soir.
Hazard (4) : Il a beaucoup tenté, comme d’habitude, mais il a seulement commencé à jouer à la 75e minute avec, pour une fois, une maladresse frappante. Ce n’était pas son match et ça s’est bien vu. Cette fois, José Mourinho ne pourra pas lui chier dans le cou.
Origi (6,5) : Le Lillois a buté sur Tim Howard pendant nonante minutes. À 19 ans, il a tout pour être aussi fort que M’Penza, Lukaku et Luc Nilis réunis. Le jeune avant-centre a été énorme dans l’envie et l’abnégation. Il a marqué des points, c’est une évidence. Remplacé justement par Lukaku, qui fait la différence sur l’ouverture du score et double la mise dix minutes plus tard. Finalement, c’est dans ce rôle de sixième homme que l’attaquant d’Everton est le meilleur.
USA
Howard (10) : « Jürgen, je voulais savoir si… sale chien de la casse. » – « Comment ? » – « Non mais tu sais, c’est mon syndrome Gilles de la… QUEQUETTE. » – « Je ne m’y fais jamais à ta saloperie. » – « En attendant, j’ai tout sorti… TA CHATTE, TA CHATTE, TA CHATTE ! » – « Ouais, t’as été énorme mon Timy. Dire que certains s’étaient moqués de ta maladie quand t’avais lourdé Barthez de MU. » – « QUEQUETTE. » Hell on wheels.
Johnson (/) : La mobylette a crevé à la demi-heure de jeu. Remplacé par DeAndré Yedlin (6), le mec qui pue le joueur créé sur NBA 2K14. Trafiqué, bien entendu.
Besler (5) : À la 92e, il a voulu mettre un coup d’épaule à Romelu Lukaku. Bon, bah, comment dire… but.
Gonzalez (7) : Il n’y a qu’un seul Omar aux États-Unis. Et il ne joue pas en défense centrale.
Cameron (6) : Dans la baraque familiale d’Attleboro, Massachusetts, les Cameron ont exposé leurs trophées. Les médailles de la petite dernière, patronne des cheerleaders (quintuple championne du comté), et la jambe de Mertens, ramenée par le fiston de son huitième de finale brésilien.
Beasley (6,5) : L’ancien milieu offensif du PSV reconverti latéral gauche a été stratosphérique. Toujours bien placé derrière, intelligent dans l’utilisation du ballon, il a permis aux siens d’être dans la cadence.
Bradley (4,5) : Iron Man, il court, il court, il court, mais que de déchets. Trop de ballons perdus pour un même joueur et, d’ailleurs, l’un d’eux amène le contre du 2-0. Par chance, il réussit le alley-oop parfait pour Green en prolongation, mais ça n’efface rien. Son pourcentage aux tirs est affreux.
Jones (5,5) : Il a pris des coups, Gary Dourdan. Sans Grissom, c’est beaucoup plus compliqué de résoudre les affaires un peu chaudes.
Bedoya (5) : Le Nantais a poussé Fabrice Pancrate sur le banc au FC Nantes et se retrouve titulaire en huitième de finale de Coupe du monde dix mois plus tard. Un poil trop léger pour le niveau, mine de rien. Remplacé par Green. Un écolo qui plante un but à 19 piges alors qu’il est interdit de séjour dans tous les bars de son pays.
Dempsey (4) : Le Captain America a le Texas tatoué sur le coude. C’est comme si Olivier Giroud avait la Savoie tatouée sur un bras. L’ancien des Spurs manque son rodéo avec Courtois dans la prolongation en croquant la feuille de match à la sortie d’une formidable combinaison sur coup franc. Avant ça, il avait roupillé tout le match dans son hamac.
Zusi (4) : Le fils caché de Steve Zissou a pris l’eau pendant toute la rencontre. Il s’est logiquement noyé. Et son remplaçant, Wondolowski, n’a pas réussi à sortir la tête de l’eau puisqu’il rate l’immanquable en fin de match en envoyant une demi-volée plat du pied dans les plaines de l’Iowa.
Par Mathieu Faure