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Honda, moteur diesel

Par Ugo Bocchi
Honda, moteur diesel

Le Mondial de l'automobile, ce n'est pas qu'à Paris. Au Milan AC aussi, on a sorti ses nouveautés 2014-2015 : Alex, Torres, Ménez ou encore Diego López. Mais en fait, la grosse cylindrée de l'équipe se cache depuis l'hiver dernier. Et elle n'a rien coûté. OK, le moteur a mis un certain temps à se mettre en route, mais aujourd'hui, Keisuke Honda est clairement l'homme fort du moment.

Le Milan AC mène 1-0 contre le Chievo à la 78e. El Shaarawy se fait faucher aux 30 mètres. Coup franc. Mais du côté gauche, c’est pour un droitier. Ménez et Alex s’approchent du ballon, mais c’est Honda qui s’impose : « Je savais que c’était un risque, mais j’étais sûr de ce que je faisais. Si Ménez avait été Kaká, peut-être que je l’aurais laissé tirer. » Et ça ne trompe pas. Le numéro 10 peroxydé a bien fait de les dégager. En ce moment, il est en pleine bourre. Le ballon contourne le mur et finit dans les filets. Alors que le Chievo se faisait dangereux, le Japonais tue le match. Aucun doute, c’est bien lui la locomotive du nouveau Milan.

Keisuke Pernambucano Honda

Et ça fait un moment qu’on attendait l’avènement européen de l’empereur nippon. Celui qui transforme tout ce qu’il touche en ballon « Corner » . Où était passé le Juninho japonais pendant tout ce temps ? Certainement perdu dans le système Seedorf et dans un championnat italien qu’il ne connaissait pas. Une chose est sûre en tout cas : on se souvient de ce qu’il a dans le bide, mais surtout de son pied gauche. Première image en tête : cette humiliation publique de Thomas Sorensen pendant le Mondial sud-africain. À plus de trente mètres, et sur un côté, Keisuke envoie le cuir en pleine lucarne après avoir pris deux directions différentes. Le gardien danois ne peut que s’incliner.

Vidéo

Jamais pressé

À cette époque, il semble promis à un grand club européen, mais Honda n’est pas comme les autres. Pour comprendre, il faut regarder son parcours. À 22 ans, il se fait repérer au Nagoya Grampus. Il quitte alors son archipel natal pour rejoindre l’Eredivisie et le VVV Venlo. Le faux rêve européen. Il réalise une bonne saison mais ne peut empêcher son club de descendre en D2 hollandaise. On le réclame ailleurs, mais il reste fidèle. Pas pressé, le diesel. L’année d’après, il permet à Venlo de remonter. Ce n’est qu’une fois le travail bien fait qu’il arrive à s’émanciper. Direction le CSKA Moscou. Le Blue Samouraï marche direct et passe quatre ans en Première Ligue russe. Un passage qui ne passe pas inaperçu. Notamment lors de sa première saison quand le CSKA arrive jusqu’en quart de C1. Pourtant, il reste. Et finalement, c’est le Milan qui attend la fin de son contrat et vient le chercher l’hiver dernier pour une poignée de main. Et à partir de ce moment-là, Honda décide de faire refroidir le moteur. Hibernation partielle : 16 matchs, 2 buts, 2 passes décisives en 6 mois. Très pauvre. La principale raison avancée par l’intéressé : la concurrence au milieu avec Kaká et ses divergences de point de vue avec Seedorf. « Au début, je ne comprenais pas grand-chose, alors je suis allé voir Clarence. Il m’a dit que je pouvais jouer sur un côté alors que je me sens chez moi au milieu du terrain. On avait différentes philosophies. » , explique-t-il. Question épanouissement, on fait mieux.

Electron libre

Alors qu’est-ce qui a changé aujourd’hui ? Le contexte déjà. Montolivo blessé, Kaká parti, c’est de la place en plus sur la pelouse. Du temps pour s’adapter aussi. Et de la confiance. Pipo croit en lui et lui file les clefs du jeu. Contre le Chievo, le 10 milanais joue carrément derrière Torres. En faux 9. Honda est de partout et nulle part à la fois. Il s’y sent bien. Droite, gauche, il remue les lignes adverses et amorce tous les bons coups rossoneri. Honda tourne à plein régime et marque même de la tête maintenant. En clair, il arrive à maturité au bon moment. En 6 journées, il a déjà été plus décisif que pendant la moitié de saison dernière. 4 pions et 2 assists, mais surtout une activité incessante non quantifiable. Pourtant, ça avait l’air plutôt mal parti en début de saison. On se foutait bien de sa gueule pendant les matchs amicaux quand il tirait les deux pires corners de l’histoire du football, quand le Milan galérait pendant ses matchs amicaux.

Mais voilà, dans ce Milan renaissant, la forme de Keisuke Honda, associée à d’autres revenants comme Jérémy Ménez, est un élément déterminant pour croire à un retour des Rossoneri. Reste à savoir si, dans cette équipe au recrutement d’occasion, la petite Honda pourra assurer sur la durée, façon grosse cylindrée.

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