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Histoires de familles

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Histoires de familles

Ce soir c'est pas la peine d'appeler, tout Madrid sera devant son poste. Real et Atletico s'affrontent pour le derby de la capitale. C'est la 154ème fois que ces deux équipes s'affrontent. Mais à chaque fois c'est la même chose : Le Real se prépare et l'Atletico espère. Présentation.

« Papa, pourquoi nous on est pour l’Atletico ? » . Dans la ville du tout-puissant Real, auto-proclamé « meilleur club du monde » , être supporter des Matelassiers est loin d’être une évidence. Cette campagne d’abonnement du club colchonero (de 2001) dit tout haut ce qui se murmure autour du Rio Manzanares depuis plusieurs générations de Rouge et Blanc. On ne choisit pas sa famille. On ne choisit pas d’être Atletico. Point. Être Atletico, c’est souffrir en silence. Alors quand le derby approche, la ville se sépare et les familles se réunissent. Côté sud, les quartiers populaires construits tout autour du Vicente-Calderon. Côté Nord, le Madrid des immeubles et des beaux quartiers au milieu duquel trône Santiago-Bernabeu. Ce soir, les Colchoneros de Quique Sanchez Flores montent au Real du “Mou”. Même pas peur.

Comme d’habitude, même les stats n’en ont que pour le Real. En 153 derbies, le Real c’est 81 victoires, 33 nuls et 39 défaites. Pire, depuis 20 ans l’autre club de Madrid n’a battu son gros voisin que 3 fois (1991, 1998, 1999). La dernière fois, c’était le 12 janvier 1999 et là c’est Iker Casillas qui se souvient : « Je me rappelle que lors de cette défaite 1-3, j’ai démarré comme remplaçant de Bizarri. Il se fait expulser et je rentre et remplace Guti. Notre équipe a beaucoup souffert de l’infériorité numérique. L’Atletico était meilleur ce jour-là » . Sauf qu’à la fin de la saison, le Real remporte la Champion’s League au Stade de France contre Valence et l’Atletico descend en D2. Pire que la lose. Depuis son retour en Liga. C’est le Real le patron pendant les derbies : « Sincèrement je ne sais pas pourquoi les derbies nous réussissent aussi bien » ment San Iker.

Cette année Enrique Cerezo, le président colchonero ne désespère pas et entend bien « gagner, pour une fois » . Car cette saison tout est différent. L’A(t)leti’ a gagné quelque chose. « On a déjà battu l’équipe de Mourinho (l’Inter, ndlr) en Supercoupe d’Europe » . Et puis « pour la première fois du millénaire » (dixit Marca), Raul, le symbole de la rivalité entre les deux clubs et bourreau attitré des Colchoneros, ne sera pas sur la pelouse. Car on sait bien ici que la famille Gonzalez Blanco est une famille colchonera. Que si Raul est parti chez le voisin merengue, c’est par la folie d’un président mégalo (Jesus Gil), qui décida un jour de se passer de centre de formation. Raul deviendra une idole chez l’ennemi d’en face. Son deuxième match comme titulaire, il le jouera à Bernabeu contre l’Atletico. C’était le 5 novembre 1994. Valdano était entraineur et le gamin n’avait que 17 ans. Vendredi dernier il a planté un autre doublé. Avec Schalke contre St. Pauli (victoire 3-0) en Bundesliga. Putain de légende.

Père et fils

Mais sur le terrain le duel qui intéresse la ménagère, c’est le prochain et celui qui se prépare entre un vétéran de 29 ans (Iker Casillas : 2 Champions, 2 Intercontinentales, 4 Ligas, 1 Mondial, 1 Euro) et pubère qui fêtera ses 20 ans pendant le match, David De Gea. Le gamin n’a pas de poil au menton, n’a joué qu’un derby (18 pour Casillas) et vient d’être désigné meilleur joueur madrilène de l’an passé. Ok c’est pas encore un ballon d’or mais même le maître s’y met. « Il est promis à un grand avenir. Il y a 10 ans c’est à moi qu’on remettait ce prix » dixit le mec de Sara Carbonero. Du coup, devant autant d’amour, “Mou” ne peut pas s’empêcher et fout la merde : « Ce gamin dans les cages de l’Atletico a, pour moi, la malchance d’avoir le même passeport que Casillas » . Le roi des cages espagnoles de détendre l’atmosphère : « David a connu une progression incroyable et reste étrangement serein pour un gamin de son âge. (…) Tout le monde peut dormir tranquille, on n’aura pas de problème à ce poste en Espagne avant longtemps » . Nous voilà rassurés.
Mais il en faut un peu plus pour émoustiller le “Mou”. Des derbies il en a joué : « Les derbies sont toujours des matchs compliqués. J’en ai joué beaucoup à Lisbonne, Londres ou Milan. Ce sont des matchs difficiles, mais qui ne m’émeuvent pas plus que ça. Ce qui m’intéresse moi, c’est de gagner des championnats, pas des derbies » . Parole de “Mou”. Le 11 est toujours le même (pour les retardataires : Casillas/Marcelo-Pepe-Carvalho- Ramos/Alonso-Khedira/Ronaldo-Ozil-Di Maria/Higuain. Lass toujours pas convoqué, Benz sur le banc). En face, Forlan ne plante plus depuis 2 mois et Reyes revient de blessure en attaque. En défense pas de Perea (sanction), Godin (blessure) ni de Juanito (tricard). Du coup Le 11 devrait ressembler au 4-3-3 utilisé à Rosenborg en Europa League (victoire 2-1) jeudi dernier : De Gea/Luis-Lopez-Dominguez-Ujfalusi/Asunçao-Garcia-Tiago/Simao-Forlan (ou Costa)-Kun. Peu ont parié sur une victoire colchonera. Cette fois-ci sera peut-être donc la bonne. Ou pas.

Thibaud Leplat, à Madrid

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