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- Bundesliga
- 29e journée
Histoire vraie : le Bayern a perdu
En attendant Brunswick – Hanovre et Hertha Berlin – Hoffenheim, on a vu Mönchengladbach prendre la route de la Ligue des champions, Dortmund refroidir Wolfsburg, Fribourg perdre un derby, Mayence perdre un derby... Et puis des stades pleins, quelques buts, des gestes fous et une défaite du Bayern. Incroyable.
L’équipe du week-end : Augsburg
Le Bayern est tombé. Le Bayern a perdu. Le Bayern n’a même pas réussi à mettre un but, chose qui n’était plus arrivée depuis 65 matchs. La faute à qui ? À un autre club bavarois, tout juste situé à 45 minutes de TER de Munich : le FC Augsburg. Le club souabe réalise une belle performance pour l’emporter sur un petit 1-0, contre une équipe diminuée par le turn-over d’entre deux tours de Ligue des champions. Surtout, ce résultat est un exploit dans l’histoire du club. Pour la première fois, le FCA a pris le meilleur sur le FCB. Et les « Rot-Grün-Weiß » peuvent maintenant regarder plus haut. Déjà bien au-dessus du nombre de points accumulés la saison dernière, Augsburg pourrait bientôt accueillir une compétition européenne à la SGL-Arena.
Vous avez manqué Wolfsburg – Dortmund (et vous n’auriez pas dû)
Pas de match fou en Bundesliga : Hoffenheim n’a pas encore joué. Le match du samedi soir a été tout de même intéressant et révélateur. D’un côté, Dortmund doit gérer trois tableaux à la fois et faire une « Remuntaden » contre le Real dès mardi. Pour autant, Jürgen Klopp n’a pas vraiment les moyens de faire tourner son onze et seuls Durm et Weidenfeller en sortent pour raisons médicales. En face, Wolfsburg veut chiper la place de Leverkusen, justifiant ainsi les achats de Luiz Gustavo ou De Bruyne. Et le match débute bien pour les Loups. Dortmund n’est pas dans le rythme, Dominguez propulse ses centres millimétrés habituels, Olić traîne devant le but et ouvre le score. Mais Jojić et Durm, entrés à la pause, sonnent la révolte. Dortmund déploie un jeu plus chatoyant, presse haut, profite d’un Lewandowski qui joue juste et s’offre trois idéals pour fêter 40 ans au Westfalenstadion. Surtout, avec un peu de sang frais, le BVB s’est retrouvé de l’allant.
L’analyse définitive
Le Bayern écrase la Bundesliga et domine sans partage. En achetant les meilleurs joueurs des autres équipes de son championnat, même le banc du Bayern fait peur à ses adversaires. Pour autant, l’équipe B du FCB est encore trop faible pour remporter seule la Buli et laisser les meilleurs s’occuper uniquement de l’Europe. Weiser ? Sallahi ? Van Buyten ? Ce n’est pas encore ça, loin de là. Résultat, le Bayern n’a plus gagné depuis le début de sa rotation d’effectif à l’extrême. La dernière victoire remonte au mardi 25 mars, à l’Olympiastadion de Berlin. Une éternité pour Pep.
On risque d’en parler sur RMC
Les vieux dinos et crocos ne meurent jamais. Stuttgart est encore en vie et sort de la zone rouge, alors que la pression était grande avant le derby contre Fribourg et après la victoire d’Hambourg le vendredi soir. Car oui, le HSV ne sait pas descendre. Même lors des saisons les plus catastrophiques, entre défense à la rue et blessures offensives très pénalisantes, le dino gagne des matchs difficiles et garde le contact avec le maintien. Après Dortmund, c’est Leverkusen qui a pris sa leçon. Hambourg peut ainsi remonter à hauteur de la ligne de flottaison, en 16e place.
Le top 5
– Sascha Mölders. Première titularisation après sa longue période de blessure. Premier but depuis. Et un but qui donne la victoire à son FC Augsburg.
– Max Kruse, prince du raté, qui doit s’en remettre au penalty pour marquer.- Ibrahima Traoré, grand match et passe décisive de l’ailier du VfB.
– Alex Meier. L’homme le plus élégant du championnat a encore frappé pour Francfort.
– Sami Hyypiä. Viré après le début de descente aux portes de l’Europe du Bayer Leverkusen, qui ne touche plus une bille depuis trois mois.
Le geste : la frappe sur le cadre
Un festival de poteaux et barres transversales en sept matchs de Bundesliga, avec des mentions pour les efforts de Max Kruse, David Alaba, Aigner, les grands spécialistes de Nuremberg et surtout l’inusable Ivica Olić, auteur d’une double barre mal placée.
Le directeur sportif de Mayence n’a rien dit, mais l’a dit quand même…
« Je ne dirai rien » , a-t-il expliqué, à propos de l’équipe alignée par Pep Guardiola contre Augsburg. Il n’y a plus que deux points d’écart entre Mayence et le FCA.
La stat inutile : 15
Soit le nombre de buts de Juan Arango en dehors de la surface de réparation. C’est plus que n’importe quel autre joueur encore en activité en Bundesliga. Les fans du joueur ont encore cinq matchs pour l’admirer.
L’image du week-end
Un Jürgen Klopp volant après le but de Marco Reus.
Klopp looks happy pic.twitter.com/SPTTcHswrN
— Squigmeister (@Squigmeister) April 5, 2014
Et sinon…
– Quatre derbys, déjà trois victoires à domicile.
– Il reste un sanglant Brunswick – Hanovre, qui a déjà fait parler de lui hors-terrain et qui sent l’Abstiegskampf à plein nez.
– En parlant de derby, il est toujours possible de croire à un Hambourg – St-Pauli en barrages, après la victoire à l’arraché 3-2 du quartier chaud sur le terrain de Sandhausen.- Javi Martínez a perdu. Guardiola a perdu. Uli Hoeness a perdu. Tout est possible dans le football allemand.
– Pierre-Emile Højbjerg a joué titulaire pour le Bayern. À quand l’équipe de France ?
Par Côme Tessier