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Histoire de main à Caen

Par Émilien Hofman
5 minutes
Histoire de main à Caen

Ce premier jour du printemps ne devait pas déroger à la règle des vendredis de Ligue 2 : peu de rythme, quelques beaux mouvements et des buts, rien à déclarer, donc. Mais ce soir, la deuxième division française va faire parler d’elle… à cause d’une main !

Folie finale à Caen

94e minute, sur un des derniers coups francs des visiteurs, Maboulou se la joue à la Maradona et croit égaliser vu que l’arbitre accorde le but. Patrice Garande devient alors fou, le coach normand monte littéralement sur le terrain en tapant tant qu’il peut sur sa main… C’est la confusion la plus totale : l’arbitre assistant semble vouloir annuler le but, l’arbitre central revient donc sur sa décision, puis hésite, le responsable « score » ne sait plus quoi faire. M. Guillard rechange de nouveau d’avis, les Caennais refusent donc de reprendre le jeu. Et puis le coup de folie : les Normands sortent un téléphone portable pour montrer le ralenti à l’arbitre ! 10 minutes après la main, on ne sait toujours pas si le but est accordé ou non. Avant ça, pendant bien longtemps, on n’avait vu que les Caennais : la bande à Koita et Duhamel s’était d’abord heurtée à un admirable Bonnefoi avant de profiter d’un petit coup de pouce pour ouvrir le score, Duhamel transformant ainsi un pénalty sifflé pour une faute légère sur Koita (43e). Mais le revers de la médaille est sévère : ce même Duhamel se fait durement exclure pour une altercation avec Esor. En deuxième période, la chasse au but de Châteauroux semble être veine, jusqu’à cet incroyable coup de théâtre des arrêts de jeu. Après un gros quart d’heure de discussion, Christian Guillard, à la surprise générale, met fin aux débats, deux minutes avant la fin officielle de la rencontre. Tout le monde est renvoyé aux vestiaires sur ce score de 1-1… jusqu’au prochain changement ?

Les chocs pour Niort et Auxerre

Pour le choc Niort-Angers de la soirée, il fallait obligatoirement un gros but pour lancer la partie. Sala l’a pigé, alors l’Argentin envoie rapidement un caramel dans la lucarne d’Angers (7e), on croit que c’est vraiment parti à René-Gaillard. Mais on sera déçu, le match est assez terne, Niort n’est pas inquiété, et les Angevins ne semblent pas pressés de marquer jusqu’à leur retour sur la pelouse cinq bonnes minutes avant le début de la deuxième mi-temps. Probablement inspirés par ce moment de réflexion seuls au milieu du terrain, les Scoïstes se remettent sur le podium dès la 53e minute et la réalisation de Socrier. La rencontre retrouve ensuite son rythme plutôt soporifique jusqu’à la 87e minute et ce coup franc de Bernard. Bottée en toute tranquillité à 35 mètres des buts, cette tentative va tout simplement entrer dans le but, peut-être légèrement déviée par Sala. Niort sourit, il bat tous les grands à domicile, sa seule défaite sur ses terres ayant été concédée face à Laval…

L’effet Vannuchi ? Oui, et de quelle manière ! Alors qu’on s’attendait à ce que les plus gros événements de la première période soient les deux (!) changements pour blessure effectués par Jean-Luc Vasseur avant la 20e minute, Pléa et Sammaritano vont changer l’histoire de ce match. Le premier en offrant un petit festival ponctué d’une mine dans la lunette droite de N’Doye (33e), le deuxième en allant caresser l’autre lucarne du pauvre Sénagalais (44e). Une fois n’est pas coutume, la suite de la rencontre ne sera qu’un long fleuve tranquille pour les Auxerrois, qui engrangent leur première victoire à l’extérieur cette saison sur le terrain de Créteil.

Troyes et Clermont joyeux, pas Istres

Cadrer, le rêve inaccessible des Troyens pendant toute la première mi-temps. Les Champardennais attaquent pourtant en force dès le début de la rencontre, mais Nivet ne place pas dans le cadre. Et même quand Ben Khalfallah offre un pénalty à son capitaine, le petit Benjamin l’envoie à côté. Le vétéran troyen est par contre omniprésent : après un nouveau duel raté devant Perraud, Nivet décide de s’essayer de la tête… Et ça passe, la voilà la solution (48e). Pas vraiment inquiétés dans la suite de la rencontre, les Troyens doublent le score.

4-1, soirée de poteaux et de barres transversales à Clermont, où les 22 acteurs ont montré plus de précision à toucher les montants qu’à mettre la balle entre ceux-ci. Car en première mi-temps, on n’a pas vu grand-chose pendant 44 minutes et 40 secondes. En fait, les 20 dernières secondes auraient suffi dans cette première période, vu qu’elles ont permis à Saadi de mettre les siens devant (45e). Nancy, sans réaction pendant la totalité de la rencontre, semble dire progressivement adieu à la Ligue 1.

Istres doit se rassurer, alors Istres décide de retrouver la base du football. Lancé sur le côté, Dabo déborde et centre en retrait pour Koné qui ponctue seul face au but (6e). C’est l’exemple du but « type » du football, le but de base, celui qu’on ne rate jamais, c’est simple le football. Mais on peut aussi le compliquer : dos au but, Nabab sert Dale d’un sublime extérieur du pied, il permet à Arles d’égaliser (70e). Dans la foulée, Keita profite d’une superbe talonnade pour remettre les siens devant (71e). Ça aurait dû suffire aux Istréens pour sauter deux-trois places au classement. Mais en foot, il n’y a pas que la construction simple et les beaux gestes techniques, il y a aussi les vieux buts qui viennent de nulle part, Cantini est là pour le rappeler, lui qui profite de la bourde de Lejeune pour offrir le point du match nul aux siens. (82e)

On ne les oublie pas…

Laval s’est relancé la semaine passée contre Bastia, alors il ne s’agit pas de se mettre en travers de son chemin, au port du Havre. C’est pourtant ce que va faire Touré, qui tente de contrer un centre de Bélaud. Pas de chance, il l’envoie dans son propre but… (8e). Et puis ? Plus rien jusqu’aux arrêts de jeu et l’égalisation de Manzala (94e).

Quand on est lanterne rouge, il est écrit que rien ne doit fonctionner. Alors quand le CA Bastia s’offre un peu de répit en s’imposant contre Troyes, il faut que tout se remette « en place » la semaine d’après face à Tours. Ici, c’est un geste absolument crapuleux de Mba qui va sortir les Corses de la rencontre, car le Nigérian prend le rouge direct. Bien sûr, dans la suite logique, Tours ouvre le score sur un but de merde de Delort quelques minutes plus tard (41e).

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« Waldemar Kita tue la magie de la Coupe de France »
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