- C1
- 8es
- Real-PSG (3-1)
Hinschberger : « Paris a maîtrisé les débats »
À la recherche d'un nouveau club depuis son départ du FC Metz en octobre dernier, Philippe Hinschberger vit sur l'île de Ré dans une nouvelle maison privée de connexion internet. Ce qui ne l'empêche d'avoir suivi Real-PSG assidûment sur son téléphone. Voici les enseignements du coach.
Quel regard portez-vous sur la prestation du PSG ?Le PSG a fait un bon match. Le score est sévère. Ils se sont fait bousculer pendant dix minutes, avant de revenir et de prendre l’avantage logiquement, selon moi. Se faire égaliser bêtement juste avant la mi-temps, ça leur a fait mal. Et, après, ils ont plusieurs occasions qui méritaient d’être mieux jouées offensivement pour les transformer en but. Si Berchiche fait un centre au lieu d’une frappe…
Qu’est-ce qui vous a particulièrement plu dans le jeu parisien ?Je trouve que Paris a globalement maîtrisé les débats. Franchement, jusqu’au but du 2-1, j’étais déçu par le Real.
Vraiment ?Oui. Paris a été bien plus tranchant, dangereux, même si Areola fait quelques arrêts en première période. Areola, il est quand même coupable sur le deuxième but (en relâchant la balle devant Cristiano Ronaldo, ndlr), mais c’est dommage, parce que j’ai vraiment aimé sa première période.
Est-ce que ce sont les changements de Zidane qui ont fait la différence ? Les entrées de Bale et surtout Asensio…Oui, Asensio, il est à l’origine des deuxième et troisième buts depuis le couloir gauche. Ces changements ont mieux réussi que ceux du PSG. Même s’il a été transparent, on connaît Cavani…
Ça vous a surpris de voir Cavani sortir si tôt, à la 65e minute ?
Il a touché huit ballons en première période… Bon, voilà, il a été transparent offensivement. Je trouve que Neymar, même s’il a débloqué des situations, traîne trop avant de transmettre à ses partenaires. Cavani, finalement, on ne le voit pas. Donc le choix n’est pas illogique non plus, surtout à 1-1, qui était un bon résultat pour Paris.
Le point d’interrogation avant le match, c’était de savoir qui allait jouer devant la défense. Unai Emery a fait le choix de Lo Celso, qui a été décevant. Est-ce que vous l’avez trouvé en dessous du niveau de l’équipe ?Non, je n’irai pas jusque-là, mais en première période, il est dans les deux coups foireux : la perte de balle où Areola sort sur Cristiano, et le penalty où il se fait baiser comme un gamin… Même si ce n’est pas une grosse faute, il met la main sur l’épaule de Kroos, et ça suffit. L’arbitre, c’est ce qu’il voit à vitesse réelle.
Est-ce que la pièce manquante du puzzle, c’était un Thiago Motta ou un Lassana Diarra en pleine possession de ses moyens ?Je ne veux pas commenter les choix de l’entraîneur, qui a fait ses choix avec des éléments que nous, on n’a pas. C’est toujours facile de parler après. Peut-être qu’il manquait une vraie sentinelle. Que Lassana Diarra aurait mis davantage la semelle. Qu’il serait allé au duel… La transition défensive, c’est une des particularités parisiennes, une de leurs forces. Mais comme le dit Rabiot à la fin du match, c’est plus difficile contre le Real qu’à Metz ou Dijon…
Isco n’était pas attendu dans le onze de départ. Qu’a-t-il apporté dans l’animation de l’équipe madrilène ?Offensivement, il est bien placé. C’est vraiment un garçon qui part d’un endroit et emmène le ballon à un autre. Il fait jouer ses partenaires dans des très bonnes zones. Dans le volume, l’activité, et la justesse technique, il a été très bon. Et puis, il y a Cristiano Ronaldo aussi. Il est encore là !
Pour finir, ce mercredi, c’était la Saint-Valentin. On a envie de savoir si vous avez offert des fleurs à votre femme…
Non, vous savez, moi, j’ai pas de club aujourd’hui, mon épouse avait un spa, elle a vendu son spa, on est tous les deux à la recherche d’un nouveau projet. Nous, la Saint-Valentin, on a le temps de fêter ça quand on veut. Je n’attends pas la Saint-Valentin pour inviter ma femme au resto.
Propos recueillis par Florian Lefèvre