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Hervé Dos Santos « La Marseillaise, j’en ai encore des frissons »

Propos recueillis par Benjamin Jeanjean.
4 minutes
Hervé Dos Santos «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>La Marseillaise, j&rsquo;en ai encore des frissons<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

La France championne du monde de foot, ce n'est pas qu'en 1998 ! Dimanche dernier, la Marseillaise a retenti pour consacrer la domination bleu-blanc-rouge sur le monde du ballon rond. Ou plutôt de la petite balle ronde. Oui oui, on se fait peut-être plier sur un vrai terrain, mais en baby-foot, c'est nous les meilleurs. Hervé Dos Santos, sélectionneur-joueur de l'équipe de France de « football de table », vous explique la chose.

Hervé, c’est quoi la différence entre le baby-foot et le football de table ?Il n’y en a quasiment pas. Le baby-foot est plus connu, c’est celui qu’on voit dans les bars et auquel tout le monde a déjà joué. Au football de table, il y a le côté loisirs en moins, on est davantage sur de la compétition, des tournois, des entraînements en club, etc.

En tant que sélectionneur, comment tu fais ta sélection ? Tu écumes tous les bars de France ?Non, je fais le tour des clubs et des tournois qui se déroulent en France et à l’étranger. C’est un petit monde, on se connaît déjà tous plus ou moins. J’ai supervisé les meilleurs joueurs français, aussi bien sur les tables françaises que sur les autres (NDLR : le baby-foot se déroule sur cinq tables différentes : française, américaine, autrichienne, italienne et allemande. Les règles sont les mêmes, mais la surface, la balle, les figurines et le poids des barres varient). Fin novembre, j’avais ma sélection en tête. J’ai appelé les joueurs concernés et je leur ai demandé s’ils étaient libres pour la première semaine de janvier. En fonction des réponses que j’ai eues, j’ai finalisé ma liste.

Comment ça se passe, une Coupe du monde de football de table ?Il y avait cette année 39 nations représentées par 512 joueurs. C’était la cinquième édition, elle est organisée tous les ans à Nantes, qui accueille aussi le siège de la Fédération française et de la Fédération internationale. Toutes les nations peuvent théoriquement y participer mais beaucoup d’équipes ne font pas le déplacement parce qu’elles n’en ont pas les moyens. Il y a cinq catégories : seniors, juniors, vétérans, féminines et handisports. Trois titres sont en jeu à chaque fois : simple, double et par équipes. Une rencontre se déroule en cinq matchs, en alternant les simples et les doubles. La première équipe qui gagne trois points a donc gagné la rencontre.

Un petit mot sur votre parcours ?On termine invaincu ! On sort premiers de notre poule avec les Pays-Bas, la Slovénie et la République tchèque. En quart de finale on tape l’Iran, en demi-finale la Belgique qui était la tenante du titre, et en finale on bat les États-Unis qui avaient gagné les trois premières Coupes du monde.

Et l’ambiance ? C’était la folie, un peu ?Ah, c’est un truc à vivre et à revivre en tout cas ! On jouait au Palais des Sports de Beaulieu, on a eu entre 12 et 15.000 spectateurs sur les quatre jours de compèt’. Ce qui est génial c’est que le public voit tout car on est filmés de près et les écrans géants montrent tout ce qu’il se passe. On était retransmis en direct par Eurosport2. Et puis la victoire finale… Au moment du dernier but c’était grandiose. J’en avais les larmes aux yeux. La Marseillaise, la médaille, la Coupe, les autographes, les félicitations des adversaires, j’en ai encore des frissons !

Comment les gens réagissent quand vous dites que vous faites du baby-foot ? Ils sont d’accord pour dire que c’est un sport ou ils rigolent ?Bah, dans ma ville (NDLR : Montreuil-sur-mer, dans le Pas-de-Calais) je suis connu. Cela fait 18 ans que j’organise un tournoi international, tout le monde sait que c’est un sport, donc ça va. Après, comme on était en direct sur Eurosport2, j’ai reçu des SMS de toute la France, de gens qui ne connaissaient pas forcément bien le football de table. C’est sûr que ça fait plaisir.

Il y a beaucoup de pratiquants en France ?On compte à peu près 1.200 licenciés à la Fédération. Il y a beaucoup plus de joueurs bien sûr, mais qui ne prennent qu’une licence loisirs, pour jouer dans leur club, sans faire de tournois ou de compétitions.

Défier Benzema et Ribéry autour d’un baby, ça vous botterait ?Ah oui, alors là pas de problème ! Surtout que Ribéry vient de Boulogne-sur-mer, pas très loin de chez moi. Bon, sans me vanter je pense que je gagnerais !

Généralement en France, quand on est champions du monde on reçoit la Légion d’Honneur. L’Elysée vous a déjà contacté ?Non, et je ne pense pas qu’ils le feront ! On n’est pas reconnu officiellement par le ministère des Sports, alors qu’on obtienne déjà ça ce serait énorme…

Dans cet article :
Chez les entraîneurs, des nerfs à manager
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Propos recueillis par Benjamin Jeanjean.

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