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Henry libère la France

Par Julien Duez, au Stade Océane
Henry libère la France

Sévèrement bousculée par le Brésil, l’équipe de France n’est parvenue à se dépêtrer du piège auriverde qu’au bout de la prolongation grâce à sa capitaine Amandine Henry (2-1). Entre recours à la VAR et changements ratés, ce huitième de finale aura été bien mouvementé.

France 2-1 Brésil

Buts : Gauvin (52e), Henry (107e) pour les Bleues // Thaisa (64e) pour les Canarinhas

France-Brésil. Ce n’est pas du football, c’est bien plus que ça. En tout cas, c’est bien plus qu’un simple huitième de finale de Coupe du monde, contrairement à ce que Corinne Diacre a pu déclarer ces derniers jours. Ce dimanche soir, le Stade Océane est passé par toutes les émotions. Entre étranglement d’indignation devant une VAR insupportable et larmes de joie devant le pied gauche d’Amandine Henry qui, au terme d’un match poussif, envoie la France en quarts de finale. Dans la douleur, encore une fois. Mais on commencerait presque à en avoir l’habitude.

A-VAR de sentiments

Malgré les changements effectués sur le papier et la mise au banc de Gaëtane Thiney, le changement sur le terrain, lui, ne se remarque pas vraiment. Les Françaises se montrent timorées et ne cadrent aucun de leurs trois tirs de la première période, comme face au Nigeria. Pourtant, il y a une étincelle bleue allumée par Diani qui dépose Tamires avant de centrer côté droit sur la tête de Gauvin. Laquelle se heurte violemment à Barbara (23e). Le ballon file au fond des filets, mais Mme Beaudoin constate à l’aide de la VAR que la Montpelliéraine a commis un excès d’engagement sur la portière brésilienne et déclenche un concert de sifflets chez les 23 965 spectateurs du Stade Océane.

Oppressantes, les Canarinhas ne parviennent pas non plus à faire sauter le verrou Bouhaddi, largement plus sollicitée qu’en phase de poules. La Lyonnaise se paye même une petite frayeur en dégageant droit sur une Brésilienne (34e), mais se rattrape bien en gobant une tête croisée de Cristiane (38e) avant de sortir un centre rapide de l’attaquante de São Paulo (44e). Sans oublier une claquette sur la barre, en seconde mi-temps (55e).

On prend les mêmes, et on recommence

Sur son banc, Corinne Diacre triture nerveusement sa montre pendant les six longues minutes de temps additionnel lors desquelles Majri vendange une occasion toute faite (45e+3). Peut-être que finalement, ce match est un peu plus qu’un simple huitième de finale de Coupe du monde. Quoi qu’il en soit, la réaction ne se fait pas attendre : au retour des vestiaires, Diani reproduit exactement le même débordement fatal. Et cette fois-ci, Gauvin reprend du plat du pied en se jetant au premier poteau (52e).

Sauf que la joie est de courte durée, puisque Mme Beaudoin retourne consulter la VAR après l’égalisation de Thaisa (64e) sur une lourde frappe croisée, et ne constate aucun hors-jeu sur le départ de Debinha complètement lâchée par Torrent. Le Brésil revient donc au score de façon, hélas, méritée.

Amandine en rit, la France aussi

Ce soir, la défense française est bien plus friable que le béton armé qui a fait la réputation de l’architecture havraise. Seules Gauvin et Diani, épaulées par l’inévitable Amandine Henry, parviennent à provoquer un peu d’animation. Mais les rares solutions offensives se révèlent insuffisantes pour faire la différence. Alors, Diacre rend sa place à Thiney pour le dernier quart d’heure. La Troyenne n’a pas le temps de savourer l’honneur de devenir la co-recordwoman (avec Eugénie Le Sommer) du nombre de matchs de Coupe disputés par une Française : Tamires croit redonner l’avantage aux siennes, d’une nouvelle frappe croisée (86e). Cette fois-ci, il n’y a pas besoin de la VAR pour vérifier le hors-jeu. La France souffle, la France souffre, la France ira en prolongation. Trente minutes de bonheur en plus ? Pas vraiment…

Malgré le très osé passage en 3-4-3 comme lors de la dernière victoire des Bleues face au Brésil en novembre dernier à Nice (3-1), Torrent et Diani vendangent coup sur coup (96e, 97e) et les Tricolores semblent s’épuiser. Cette passivité se traduit par un sprint massif de Debinha qui couche toute la défense des Bleues, avant de voir sa frappe sauvée sur la ligne par une Mbock héroïque (105e+1). Héroïque, Amandine Henry l’est aussi. Comme son homonyme Thierry en 2006, la Lyonnaise se paye finalement le scalp du Brésil à elle toute seule en reprenant du bout du pied un bon coup franc de Majri (107e). Une belle récompense qui permettra à la France de vivre sa finale avant l’heure, vendredi prochain : un quart, très probablement contre les États-Unis. Il faudra alors que toutes les héroïnes soient de sortie, pour espérer continuer l’écriture de l’histoire.


France (4-4-2) : Bouhaddi – Torrent (Périsset, 109e), Mbock, Renard, Majri (Karchaoui, 118e) – Diani, Henry, Bussaglia, Asseyi (Thiney, 81e) – Le Sommer, Gauvin (Cascarino, 90e). Sélectionneuse : Corinne Diacre.

Brésil (4-3-3) : Barbara – Tamires, Monica, Kathellen, Santos (Poliana, 89e) – Marta, Thaisa, Formiga (Andressinha, 75e) – Debinha, Cristiane (Geyse, 96e), Ludmila (Beatriz, 71e). Sélectionneur : Vadão.

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Valérie Gauvin