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Hengbart : «J’ai tout ce que je veux!»
Quand on est né à trente bornes de d'Ornano et qu'on a porté le maillot malherbiste pendant presque toute sa carrière, c'est forcément spécial d'affronter Caen. Samedi, Cédric Hengbart revient à la maison avec l'AJA...
Ça te fait quoi de revenir à d’Ornano ?
C’est très spécial. Je connais si bien ce stade… Je vais revoir plein de connaissances en dehors et dans le stade. Je suis né à 30km de d’Ornano et j’ai toujours été supporter de Caen. J’ai tout connu avec ce club. Deux montées, une descente, une finale de Coupe de la Ligue.
Ton plus beau souvenir avec Caen ?
Mon premier but en pro. J’avais un contrat amateur encore. C’était contre Strasbourg et j’ai marqué contre Chilavert ! Bon ok, c’était plus le Chilavert de 1998 mais c’était quand même un joueur que j’avais vu jouer contre la France, en Coupe du Monde, à la télé…
Pourquoi être parti de Normandie ?
Je pense que j’avais fait le tour à Caen. J’avais envie de partir et Franck [Dumas] l’avait compris. Avec mon agent, on s’est mis en quête d’une nouvelle destination et Auxerre s’est manifesté. Ce club m’a plu toute de suite. L’AJA est une référence du foot français. Pour moi, c’est une progression naturelle.
Tu as quitté Caen pour Auxerre en 2008. Quelles sont les grandes différences entre ces deux clubs ?
Ce sont deux clubs avec une ambiance familiale. Les dirigeants sont très proches des joueurs. La grande différence, c’est la ville. Caen, c’est 200 000 habitants, Auxerre 30 000. Ici, quand on sort dans la rue, on croise forcément quelqu’un qui travaille ou qui est bénévole au club. Et puis, à Auxerre, il n’y a rien à faire le dimanche…. Sinon, j’ai tout ce que veux.
Comment se fait-il qu’une petite ville comme Auxerre tient en L1 alors que Caen galère ?
Auxerre est un cas unique. Ça fait plus de trente ans qu’ils sont en Ligue 1. C’est un club qui tient. A Caen, le souci, c’est qu’ils ont du mal trouver cette stabilité.
L’AJA est passé d’un club de C1 à un club en souffrance en L1. Comment expliques-tu cette chute ?
On a laissé beaucoup d’énergie en Ligue des Champions. On a joué dans des stades extras, avec des ambiances de folie. Quand on revenait jouer en Ligue 1, on pensait qu’on y était mais… On a perdu beaucoup de matches par manque de concentration. Mais grâce à ça, on a énormément appris.
Il y a quelques semaines, une rumeur t’annonçait du côté de Marseille qui cherchait un défenseur droit. Il y a eu contact ou pas ?
Je n’ai jamais discuté avec quelqu’un de l’OM. On m’a fait parvenir cette information mais selon ces même infos, deux éléments ont rendu cela impossible : j’étais blessé et j’avais déjà joué la C1 avec Auxerre.
Mais tu aurais kiffé jouer à l’OM ?
Ça aurait été énorme ! Gamin, je rêvais face à l’OM de Papin, Waddle… C’était mes idoles.
Caen est mal en point en championnat. Qui vois-tu descendre en fin de saison ?
Arles-Avignon… J’espère vraiment que Caen va se maintenir. Je préfère jouer à d’Ornano qu’à Arles… Brest. Ils sont privés de Nolan Roux pour un bon moment et depuis sa blessure, ils ne gagnent plus rien. Là, ils vont avoir trois, quatre matches charnière et ça peut se jouer là. Et puis Monaco. Chez nous, ils ont fait une première mi-temps où ils m’ont vraiment super déçu. Après… ça peut aussi être nous !
Tu le trouves comment El-Arabi ?
C’est un très bon joueur. Je l’ai connu tout jeune à Caen. Il a toute la panoplie de l’attaquant. Il sent le foot, il est instinctif, il frappe quand ça lui prend. Il est un peu foufou, il joue sans trop se poser des questions. Qu’il continue de marquer mais après nous ! (rires)
Un message à lancer à ton ancien club ?
Franck, fais gaffe à moi sur les corners. Mets trois ou quatre joueurs sur moi ! (rires)
Propos recueillis par Nicolas Vilas
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