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Hécatombe brésilienne

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Hécatombe brésilienne

Sur les cinq équipes engagées en huitièmes, une seule est passée en quarts : le Santos, de Neymar et Ganso. Pourtant, presque toutes les autres partaient favorites à l'issue des matches aller.

Avec leur équipe nationale, les Brésiliens ont eu leur lot de nuits cauchemardesques : l’humiliation suprême de perdre en finale de « leur mondial » en plein Maracanã contre l’Uruguay en 1950, le bon vieux 3-0 des familles un certain 12 juillet 1998… Mais pour ce qui est du foot de club, le 4 mai 2011 a eu l’effet d’un tremblement de terre dans un pays qui compte pourtant parmi les effectifs les plus riches du continent sud-américain, entre jeunes talents et ex-stars rapatriées.

En à peine quatre heures, quatre des cinq équipes brésiliennes engagées en Copa Libertadores sont passées à la trappe dès les huitièmes de finale. Et pas des moindres : Fluminense, le champion national, Cruzeiro, la meilleure équipe de la phase de poules avec 16 points sur 18 possibles et surtout l’Internacional de Porto Alegre, le tenant du titre himself… Et le pire, c’est que ces formations étaient en ballotage favorable à l’issue des matchs aller (victoire 3-1 du Flu à domicile, 2-1 pour le Cruzeiro et 1-1 pour l’Inter à l’extérieur). Au final, seule l’élimination du Grêmio, défait 2-1 à l’aller contre une très belle équipe de l’Universidad Catolica, était attendue.

Santos sauve l’honneur

Et pourtant, la semaine avait plutôt bien commencé. Mardi soir, Santos a eu chaud contre l’America de Mexico, mais Neymar& co sont parvenus à garder leur avantage d’un petit but obtenu grâce à une splendide frappe lointaine de Ganso lors du match aller. Pourtant, le retour avait tout du match piège. Le stade Azteca étant indisponible à cause d’un concert de U2, la rencontre s’est jouée dans le petit stade La Corregidora de Queretáro, à 200 bornes de Mexico. Et cette fois-ci, les petits prodiges de Santos ont calmé leurs ardeurs pour laisser la vedette à leur gardien Rafael. Sauvé par son poteau en première période, il a sorti quatre arrêts de grande classe après la pause sur trois frappes de mule et une tête à bout portant.

Cruzeiro sans Brandão

Au prochain tour, ils affronteront les Colombiens de Once Caldas, qui ont sûrement créé la plus grande surprise des huitièmes, un peu à l’image de la victoire de Memphis sur San Antonio au premier tour des playoffs de NBA. Dans ce duel entre la meilleure et la pire équipe de la phase de poules, on s’attendait à une victoire facile de Cruzeiro, surtout suite à leur succès 2-1 en Colombie, pour les grands débuts de Brandão sous ses nouvelles couleurs. Mais voilà, cette fois, l’ancien Marseillais, blessé à la cuisse, manquait à l’appel. En son absence, c’est le coach Cuca qui décide de jouer les bourrins, en balançant un vilain coup de coude dans la tronche de l’ancien Strasbourgeois Renteria, qui s’était aventuré un peu trop près de son banc de touche… Un brin nerveux, les Brésiliens, à l’image de Roger, qui s’est pris un carton rouge dès la 30e minute de jeu. En deuxième période, les deux équipes se retrouvent à 10 contre 10 suite à l’expulsion de Carbonero, auteur lui-aussi d’un coup de coude. Mais ça n’empêche pas les colombiens de planter deux banderilles en cinq minutes par Amaya et Dayro Moreno pour écoeurer définitivement le public de Sete Lagoas.

L’Inter tombe de haut

Deux heures plus tôt celui du stade Beira-Rio, à Porto Alegre, a lui-aussi dû l’avoir mauvaise en assistant à la première défaite de l’Internacional depuis que Falcão a pris les rênes de l’équipe. Pourtant, les rouges avaient réussi l’entame idéale, avec une jolie réalisation du jeune Oscar, suite à un une-deux avec Leandro Damião, dès la première minute de jeu. Mais les Uruguayens de Peñarol ont retenu la leçon et dès le retour des vestiaires, c’est à leur tour surprendre les Brésiliens, sur un but de Martinuccio 14 secondes après la reprise ! Olivera a la bonne idée d’enfoncer le clou cinq minutes plus tard, douchant les espoirs de doublé de l’Inter, qui avait brillamment remporté l’épreuve l’année dernière, mais qui n’a toujours pas digéré son élimination en demi-finales du championnat du monde des clubs par les Congolais du Tout Puissant Mazembe. Quand on sait que pour les Brésiliens, la Libertadores est surtout un tremplin pour aller se frotter au vainqueur de la Ligue des Champions au Qatar, on comprend qu’ils l’aient en travers de la gorge.

Deco fait son Ben Arfa

Et dans la famille des champions en titre, Fluminense, vainqueur du Brasileirão l’année dernière, n’a pas fait beaucoup mieux. Qualifiés par miracle en huitièmes après avoir récolté seulement deux points lors des trois premiers matchs, ils pensaient avoir fait le plus dur en s’imposant 3-1 la semaine dernière à Rio. Mais c’était sans compter sur la fougue des Paraguayens de Libertad, qui ont montré qu’ils n’avaient pas terminé avec le meilleur bilan de la phase de poules (4 victoires et deux matchs nuls) par hasard. Dès le coup d’envoi, ils prennent à la gorge des tricolores tétanisés, se procurant des occasions à la pelle, notamment sur coup de pied arrêté. Fred y laisse même son arcade sourcilière dès le quart d’heure de jeu et se voit obligé de jouer le reste du match avec un bonnet de bain pour tenir son bandage. Malgré l’ouverture du score de Rojas à la 57e, les Brésiliens tiennent encore leur qualif’ à cinq minutes de la fin. C’est le moment que choisit Samudio pour crucifier les cariocas d’une superbe demi-volée décroisée. Dans les arrêts de jeu, Nuñez pousse un peu plus loin l’humiliation en inscrivant le but du 3-0. Juste avant, Deco s’est brouillé avec le coach en refusant d’entrer à deux minutes de la fin. L’ambiance ne cesse de se détériorer depuis le départ du coach Muricy Ramalho, celui qui se plaignait de croiser des rats dans les vestiaires du siège du club. Deux mois plus tard, il est à la tête de Santos, seule équipe brésilienne rescapée. Pas con, le Muricy…

Les Paraguayens au top

Mine de rien, les Paraguayens sont les mieux représentés du continent avec deux formations qualifiées pour les quarts. En plus de Libertad, le Cerro Porteño a validé son ticket hier soir en éliminant aux pénos Estudiantes, qui jouait sans Veron. A l’issue du match, le bus des Argentins a été caillassé, des vitres ont été brisées et le masseur de l’équipe a été légèrement blessé. Déjà hors de lui lors de la séance de tirs aux buts après avoir arrêté un péno que l’arbitre a fait retirer parce qu’il était légèrement devant sa ligne, le gardien Argentin Orion serait descendu lui-même du car pour se battre avec les supporters paraguayens.

Au final, seul le Velez Sarsfield sauve l’honneur pour l’Argentine en s’imposant 2-0 quelques heures plus tard chez les Equatoriens de la LDU, vainqueurs de la compétition en 2008, après les avoir battus 3-0 à domicile.

Les affiches des quarts de finale :

Once Caldas (Colombie) – Santos (Brésil)

Jaguares (Mexique) – Cerro Porteño (Argentine)

Libertad (Paraguay) – Velez Sarsfield (Argentine)

Peñarol (Uruguay) -Universidad Catolica (Chili)

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