- Bundesliga
- 5e journée
Hanovre enivre
Bien placé ces deux dernières saisons, le Hanovre 96 continue sur sa lancée sexy chocolat. L’autre HSV s’est même trouvé un playmaker en feu en la personne de Szabolcs Huszti. Gladbach sauve les meubles malgré un super Van der Vaart, plus que jamais heureux d’être revenu à Hambourg, le Werder s’impose comme (presque) d’habitude face à Fribourg, et Stuttgart et Augsburg font peine à voir. Surtout Augsburg, qui joue de malchance.
L’Eintracht Francfort est de retour dans l’élite, et il est vrai que Takashi Inui fait des choses formidables avec le promu. Mais en vrai de vrai, le meilleur joueur de ce début de saison, il joue à Hanovre. Pour le moment, Szabolcs Huszti marche sur l’eau. Avec 3 buts et 7 passes décisives, le milieu hongrois, impliqué sur 10 des 14 buts de son équipe, envoie du rêve aux supporters du club de Basse-Saxe. À tel point que Hanovre, qui connaît ses premières campagnes européennes depuis peu, est carrément en train de passer dans une autre dimension : c’est la nouvelle puissance du Nord, qu’ils disent, de l’autre côté du Rhin. Normal, quand on voit la sérénité affichée par les Roten. Cette fois-ci, c’est Nuremberg qui en a pris quatre. Huszti qui met un but et deux passes dé et Ya Konan qui y va de son doublé, c’est la fête à l’AWD Arena, troisième. C’est limite si on veut nous faire croire que Hanovre, c’est l’équipe qu’il faut désigner par les lettres « HSV » .
Gladbach revient sur la fin, le Werder comme chez lui
Bon, après, faut pas déconner. Au niveau du palmarès, de l’envergure, Hambourg, c’est quand même autre chose. Le club a beau chanceler depuis quelques années, il arrive quand même à faire des choses incroyables, comme ramener Rafael van der Vaart au bercail. Car depuis le retour du Néerlandais sur les bords de l’Elbe, Hambourg semble transformé. C’est comme s’il ne pouvait plus rien lui arriver. Après son match de feu face à Dortmund, VDV a remis ça sur la pelouse de Mönchengladbach. Marc-André ter Stegen a rendu 19 cleen sheets sur les 40 matchs qu’il a joués en Bundesliga ? Très bien. Qu’il essaye d’arrêter ça, alors.
Personne ne semble pouvoir arrêter Van der Vaart. Mis à part les poteaux, apparemment. Martin Stranzl avait égalisé en fin de première, Rudnevs a redonné l’avantage au HSV juste avant la mi-temps. Stranzl se fait expulser pour une faute sur Iličević dans la surface, Van der Vaart a la possibilité de creuser l’écart… et touche du bois. Un signe pour les joueurs de Lucien Favre, qui égaliseront en toute fin de match grâce à Álvaro Domínguez, sur une passe de ce diable d’Arango. Cruelle désillusion pour VDV, qui tenait vraiment à endosser le costume de sauveur. Bah, ce sera pour une autre fois.
Équipe du Nord toujours, le Werder a parcouru près de 700 kilomètres pour aller rendre visite à Fribourg. Un terrain de jeu que Thomas Schaaf apprécie particulièrement, puisque jusqu’à présent, il avait remporté 12 des 16 matchs qu’il a disputés face aux Breisgauer. Et une fois de plus, il a su comment faire son trou en Forêt Noire. Le Français Jonathan Schmid a beau ouvrir la marque d’un superbe coup franc, le Werder ne panique pas. Servi par Arnautović, Akpala égalise juste après la reprise, avant que Hunt ne double la mise à l’heure de jeu sur un service de Kevin de Bruyne. Le Werder s’impose donc à Fribourg en ayant proposé deux visages. Comme quoi, ce club, ça restera toujours le jour et la nuit, même quand le score ne le reflète pas.
Stuttgart et Augsburg, les mauvais élèves
Toujours dans le Land de Bade-Wurtemberg avait lieu un duel de voisins, entre les Souabes de Stuttgart et les villageois de Hoffenheim. Et il va vraiment falloir que les joueurs du VfB arrêtent de jouer uniquement la moitié de l’année. Après avoir très bien commencé la rencontre, les hommes de Bruno Labbadia se sont fait cueillir à froid par un rush en solitaire de Takashi Usami qui s’est terminé en but. Un Usami qui a tenu à faire comprendre aux amateurs de la Bundesliga qu’il n’y avait pas que Kagawa, Inui ou encore Kiyotake dans la vie. A partir de ce moment, soit la 5e minute, Stuttgart n’existe plus. Comme le Japonais est généreux de nature, Usami ira bien entendu de sa passe décisive pour Johnson. Entretemps, Joselu, titularisé pour la première fois depuis son arrivée, en a profité pour débloquer son compteur buts.
Autre homme qui a (enfin) retrouvé le chemin des filets, André Schürrle. L’ailier international a dû attendre la fin de la première mi-temps pour jubiler. Juste avant lui, Leverkusen avait inscrit deux buts étranges. Le deuxième, signé Wollscheid, est détourné par Sankoh, laissant Mohamed Amsif sans réaction. Mais le premier est encore plus étranger. Castro frappe à bout portant, Amsif saute, mais ne peut rien faire. Le ballon tape la barre, n’entre pas complètement, et ressort. Kiessling est là pour mettre la tête, Amsif se relève en catastrophe, arrive à prendre la balle et la ressortir de la main. L’arbitre de touche fait un signe au central, qui accorde le but. Sauf que la balle n’est jamais entrée en entier. Augsburg a la poisse. Et une sacrée envie de passer un coup de fil à Michel Platini.
Par Ali Farhat