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Hamit Altintop, retour vers le futur
Hamit Altıntop a quitté Schalke en 2007. Aujourd’hui, l’international turc revient sur la terre de ses premiers exploits, non pas pour une visite de courtoisie, mais pour arracher une qualification en quarts de finale avec Galatasaray.
C’est dingue comme le temps passe vite. La dernière fois que Hamit Altıntop a marqué pour Schalke 04 à la Veltins Arena, c’était en août 2006 (face au Werder, victoire 2-0). Depuis, le natif de Gelsenkirchen a connu pas mal d’histoires : départ du Null-Vier en 2007 pour le Bayern Munich, séjour de trois ans chez le Rekordmeister, une année à jouer les dépanneurs au Real Madrid et, depuis l’été dernier, les frissons avec Galatasaray. À 30 ans, le jumeau d’Halil a réussi ce que tout Turc d’Allemagne rêve de faire dans sa vie : jouer chez l’un des trois grands d’Istanbul (voire à Trabzonspor), a fortiori pour son club préféré.
Mesut Özil, sa tête de Turc
C’est là que ça se complique : comme il l’a souhaité, Hamit Altıntop est donc « retourné » jouer au football dans ce qu’il considère être sa patrie. Une patrie où il n’a jamais vécu, mais avec l’image de laquelle il a grandi. Une patrie pour laquelle il en a mis plein la gueule à Mesut Özil (même s’il l’aime beaucoup) qui avait choisi la Nationalmannschaft plutôt que l’Ay-Yıldızlılar (la lune et les étoiles, surnom de l’équipe nationale turque) – au moment où ces deux équipes devaient s’affronter en qualifs pour l’Euro 2012 – et exprimé ce qu’il ressentait pour elle. « Le football est parfois une chose du cœur, mais beaucoup plus souvent un simple business. En tant qu’international allemand, Mesut a un plus grand lobby, il vaut plus sur le marché des transferts et gagne plus d’argent. S’il avait joué pour la Turquie, il n’aurait pas fait de Mondial et ne serait jamais allé au Real Madrid.[…] On parle d’ici d’un match de « l’équipe nationale », on entend l’hymne et on joue pour l’équipe dans laquelle on se sent le mieux. Je remercie énormément l’Allemagne, j’ai beaucoup appris ici, et j’ai eu ma chance à de nombreuses reprises. Mais ma mère vient de Turquie, mon père vient de Turquie, je suis turc. »
La Veltins Arena, ce porte-bonheur
Hamit Altıntop peut se sentir attaché autant qu’il veut au pays de Mustafa Kemal, il y a une chose dont il ne pourra jamais se défaire : c’est un mec de la Ruhr. Un mec qui est né à Gelsenkirchen, qui a passé des heures dans la même cage où Mesut Özil perfectionnait sa technique, qui est formé (ainsi que son frère) à Wattenscheid, ville rattachée à Bochum. Mais surtout, Hamit Altıntop, ça restera à jamais le type qui a marqué un doublé lors de son premier match avec Schalke 04. C’était face à Dortmund, 1re journée de la Bundesliga édition 03/04 (score final 2-2). Rien que pour ça, le mec est marqué à vie. Normal, donc, qu’il dise aujourd’hui revenir avec Galatasaray dans ce qu’il considère comme étant sa patrie. « Gelsenkirchen, c’est chez moi. Je regarde beaucoup de matchs de Schalke et vois ce qui se passe. Comme l’évolution du jeune Julian Draxler. » Un Draxler qui devait sûrement le considérer comme une idole étant petit. Mais aujourd’hui, pas le temps de jouer. Hamit Altıntop compte bien aider le « Cimbom » à retrouver des quarts de C1 qu’il a perdu de vue depuis 2001. Il se souviendra que, depuis son départ de Schalke en 2007, il est revenu quatre fois à Veltins Arena, et qu’il s’est imposé à quatre reprises (avec le Bayern, trois fois 0-1, une fois 1-2). Par contre, Hamit Altıntop ne mentionnera pas que depuis le début de la saison, il n’a pas mis un but, mais a touché sept fois les montants…
par Ali Farhat